LES ROSES de MONET

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, LES ROSES 1923-1925 Peintre fran çais Anal ys e ~ Le s roses sont rares dans la production tar­ dive de Monet.

Da ns les années vingt , ce dernier se consacre essentiellement à la repr ése ntation des nymph éas qui ornent la pièce d 'eau du jardin de Giverny , les peignant sous les angles les plu s variés, captant les nuances les plus ténu es de leurs coloris sous l'effet des varia tion s climati­ ques .

Sur un fond nuancé se détache une branch e de rosier grimpant aux couleurs subtiles.

Le s formes délicates sont traduites par les touches rapides du pinceau qui n e s'attarde jamais à soulign er les extrémités de la branche.

Bien au-delà de l 'expérience impres sionni ste, nous nous trouvons ici devant une phase de tran­ sition dans l'art de Monet.

Désor mais d étach é de l'observation atte ntive de la n ature qui l'avait conduit à l'impressionnisme, Monet n'es t pas loin de l'abstraction.

Cette révolution dans l'approche Impressionnisme Huile sur toile 130 x 200 cm de la nature , l'ar tiste en témoigne surtout dans les derniers Nymphéas où la forme e t la couleur s'ama lgament en longue s traînées de peinture sur la toile .

Ces derni ères œuvres , trouvées à la mort de l 'artiste dans son atelier , annoncent très direc­ tement l'abstraction gestuelle américaine des années cinquante.

L'œu vre C À la mort de l 'artiste , son frère Michel Monet hérite des tableaux qui se trouvent dans l'atelier ainsi que de la maison de Giverny.

Ce derni e r lègue l'ensemb le e n 1966 à l'Institut de Fran ce.

Ce tableau a été exposé à la prestigi euse exposi­ tion Au-delà de l'Impr essio nnism e qui s'est tenue au Metropolitan Museum de New York e n 1978 .

Le goût de s es tampes japonaises + L'amateur le moins averti comprend que l'artiste s' est inspiré pour cette toile de l'exemple japonais .

Depuis de nombreuses années les estampes japonaises étaient à la mode dans les milieux d'avant-garde et de nombreux artistes et écrivains les collectionnaient.

Les peintres y étaient particulièrement sensibles et s'en ser­ vaient comme modèle pour renouveler le langage formel traditionnel.

Du même peintr e: PICTO 797 à 814 © Nardini Editore, 1994.

VPC Larousse·laffont pour l'édition française, 1994 .

Les œuvres d'Hokusai , Utamaro et Hiroshige offra ient une alternative aux conventions rebat­ tues de l'art occidental.

Chacun à sa façon , Manet, Monet , Van Gogh ou Gauguin tireront la leçon de ce langage neuf, caractérisé par le goût de la nature et des cou­ leurs franches et claires, par un traitement de l'es­ pace plat , bidimensionnel , par l'usage des aplats et du noir.

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Pho to Mu sée Marmottan , Paris.

29·30. »