LES PEUPLIERS AU BORD DE L'EPTE de MONET

« LES PEUPLIERS AU BORD DE L'EPT E 1891 Pein tre fran ça is Anal yse ...,.

Après Les Meules réalisées en 1890 , les peupliers , déjà apparus antérieurement, devien ­ nent à leur tour l'objet d'une série qui occupe Monet au cours du printemps , de l'été et de l ' automne 1891.

L 'artiste consacre alors une vingtaine de toiles au thème du rideau d'arbres se profilant sur le ciel.

Ici, sur un ciel d 'un bleu intense, les verticales des troncs se détachent nettement et les frondai­ sons délicates traversent la toile en obliques successives assombries par le contre-jour.

Au premier plan, le cours de l 'Epte est parallèle à l ' horizon.

La palette relativement sombre, inha­ bituelle chez l' artiste , trad u it la mélancolie de la fin du jour.

La rigueur géométrique de cette composition toute en contrastes doit beaucoup à l ' art japonais.

La toile s'inspire d'ailleurs d'une estampe d'Hiroshige dont un exemplaire se trouve au Museum of Fine Arts de Boston.

Il s'agit de Numazu.

Crépuscule jaune , appartenant à la série des Cinquante-trois étapes du Tokaido , où le réseau linéaire créé par l es peupliers est mis en valeur avec toute la précision graphique caractéristique des œuvres du Japonais.

XIX e.:xx e siècles Impressionnisme Huile sur toile 92 x 74 cm L' œv vre C Signée en bas à droite CLAUDE MO N ET 90, lors de l'inventaire , la toile est entrée dans les collections de la Tate Gallery en 1928 grâce au National An Collections Fund.

Auparavant , elle avait appanenu à un coll ectionneur pri v é russe et à la collection Rosemberg (Paris) .

La toile fut probablement exposée avec l'ensemble de la série chez Durand ­ Ruet en 1892 .

Il semble qu'elle soit resté e ensuite ch ez l'altiste qui lui aurait réservé une place de choix dans son atelier.

On suppose que le premier acquéreur de cette œuvre fut le célèbre collection ­ n e ur russ e lvanovic Chtchoukine qui appréciait beaucoup l'œuvre de Monet.

Monet et les peupliers + Cette toile appartient à la vingtaine d'œu- pouvoir les peindre en toute sérénité.

Comme vres réalisées sur Je même motif par l'artiste et pour Les Meules, l'artiste s'efforce alors de capter aujourd ' hui dispersées dans les collections publi- la variété des effets de la lumière sur un même ques et privées du monde entier.

motif selon les saisons et les heures du jour.

Il Ces peupliers plantés au bord du marais de s'était installé sur une barque qui lui permettait Limetz , non loin de l'Epte , sont proches de d'observer de plus près les reflets du motif sur Giverny .

L'artiste, qui avait été frappé par l'eau.

Au-delà de leurs qualités esthétiques, il l'élégance du motif , avait entrepris sa «série » n'est pas impossible que ces toiles aient une après avoir remarqué que les troncs portaient portée symbolique.

Les peupliers, très communs une marque de peinture rouge indiquant qu'ils dans les campagnes , étaient utilisés pour diverses allaient être abattus.

Il réussit à convaincre leur activités humaines.

En les représentant , Mo net acquéreur - en le dédommageant - de reporter affirmait les qualités de la nature mais aussi de à plus tard la date prévue pour l'abattage afin de l'humanité des campagnes.

D u même peintre: PIC T O 797 à 814 Photo Tate Gallery publications.

«:> Nardini Editore.

1993.

VPC Larousse- Laffont pour l'édition française 1993 20-28 -. »