Les minarets, parure du Caire

« Bilai, esclave noir affranchi par Mahomet, fut le premier muezzin de Médine, mais les historiens arabes ont égale ­ ment gardé le nom du pre­ mier mue zzin d'Égypte: Abu Muslim al- Murad î, compa­ gnon du Prophète.

Le muezzin doit être un homme adulte, pieux, de ha ute tenue morale, avoir une belle voix qui porte et de bonnes connaissances en théologie et en astronomie .

Seul le muezzin était auto­ risé à gravir un minaret, et ce uniquement à l'heure de l' adhan .

Il devait jurer de ne pas baisser les yeux vers les maisons alentour, afin de res­ pecter la vie privée des voi­ sins .

Pour cette raison, on LES MINARETS, LIEUX D'INNOVATIONS ARCHITECTURALES La créativité des architectes est telle que certaines formules ou décors ont été repris par la suite de manière plus monumentale.

Ainsi des muqarnas (stalactites), attestés dès 1085 au Caire sur le minaret d'al ­ Guyushi et largement répandus sur les façades et les portails (il s 'agit là d'une influence de l'Iran) .

Plus originaux sont les pans coupés en triangles ou en « marches ondulantes », qui apparaissent dans la zone de transition entre un fût carré et un fût octogonal : cette formule sera largement reprise pour les grands édifices funéraires, dont les coupoles reposent sur des zones de transition visibles à l'extérieur et à l'intérieur.

De nombreux autres motifs sont sculptés sur les minarets : zigzags , pointes de diamant, entrelacs, qui inspireront aussi les décors extérieurs des coupoles funéraires .. »