Les métaux incrustés, joyaux de l'artisanat
Publié le 18/03/2014
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Du XIIIe au XVe siècles, sui-vant l'exemple de la Syrie proche, l'Égypte fabrique des objets en métal à décor incrusté selon une technique importée de régions islamiques plus orientales comme le Kho-rassan et la Djézireh. La production de véritables chefs-d'oeuvre porte loin la renommée des artisans qui, sous le règne des Mamelouks, doivent mê¬me honorer les com¬mandes de souverains étrangers.
L'arrivée d'artisans irakiens, làd'abord à la recherche de mécènes puis fuyant devant les Mongols, favorise l'éclo¬sion de cette activité. Pendant plusieurs décennies, leur pré¬sence en Égypte comme en Syrie est attestée par l'adjectif al-mawsili (« originaire de Mossoul «) souvent juxtaposé à la signature du dinandier (artisan travaillant le cuivre).
«
l'éclat des fêtes et des cor
tèges
nocturnes; c'est ainsi
que 3
030 chandeliers furent
allumés lors du mariage d'un
fils d' a 1-Nasi r ...
L'autre
production spécifique
est
celle de grands bassins
dont les parois, d'abord
presque droites, s'évasent lar
gement en une sorte de co
rolle dans leur partie supé
rieure.
Le fond de ces bassins
est souvent orné
à l'intérieur
d'une ronde de poissons.
Un décor emprunté
au miniaturiste ou
au calligraphe
L
e décor de ces métaux fait
d'abord largement appel
à des motifs figuratifs dispo
sés dans des médaillons ou
des registres : personnages
et
animaux placés symétrique
ment ou au contraire dans de
véritables
tableaux inspirés
des miniatures peintes sur
les
manuscrits, mettant en scène
notamment les plaisirs prin
ciers.
Certains thèmes, plus
rares, sont chrétiens ; d'au
tres encore font appel aux
planètes ou aux signes du zo
diaque.
L'écriture,
quant à
elle, prend une importance
grandissante : coufique puis
cursive sur
les objets ayyou
bides,
elle adopte à l'époque
mamelouke le style thuluth,
dont les hautes hampes élé
gantes se prêtent particuliè
rement bien au décor des
chandeliers ou, par une dis-.
»
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