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Les magnifiques tapisseries de l'école de Ramsès Wissa Wassef

Publié le 09/01/2015

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DES TAPISSERIES QUI RACONTENT L'HISTOIRE La force et le charme des tapisseries d'Haraniya résident essentiellement dans le fait que leurs motifs se sont développés au cours du tissage, même les ouvrages les plus élaborés n'ayant pas été dessinés à l'avance. Les plus beaux d'entre eux possèdent un rythme intérieur, vibrent d'une vie singulière. Si les premiers élèves livrèrent surtout des visions fraîches et naïves du monde qui les entourait, les thèmes ont progressivement évolué, se faisant plus complexes, évoquant des légendes, des figures de l'Égypte ancienne ou des épisodes de l'histoire du pays. Bon nombre des artistes les plus doués de l'école ont quitté l'école de Wissa Wassef pour ouvrir leurs propres ateliers, et certains enseignent à leur tour le tissage. Les plus célèbres d'entre eux sont Samhira Ahmad, Rowhia Ali et Garia Mahmoud . Parmi les ouvrages de la « première génération », les plus anciens sont ceux de Maryam Hermina et de Fayek Nicolas, qui à travaillèrent avec Ramsès Wissa Wassef au Caire avant la création de l'école d'Haraniya. Les tout premiers furent réalisés par Fayek Nicolas, peu de temps avant sa mort tragique à l'âge de vingt-sept ans.

« sur de très grands formats .

Leurs propres enfants ont grandi dans les ateliers, sur les genoux de leurs mères qui tis­ saient, et ils s'amusaient sou­ vent à réaliser eux-mêmes de petites pièces de tapisserie.

Suzanne, la fille aînée des Wissa Wassef, voulut libérer leur imagination de toute in­ fluence en les installant dans une pièce séparée de l'atelier et en demandant aux parents de ne pas intervenir dans leur travail.

Le résultat fut sidérant : c'est ce qu'on appelle les ta­ pisseries de la « deuxième gé­ nération ».

Alors que leurs pa­ rents avaient commencé par tisser des figures d'animaux isolées aux proportions fan-taisistes , ces enfants surent dès le début représenter des paysages et des scènes com­ plètes.

Une quarantaine d'en­ fants et d'adolescents du villa­ ge se joignirent à leur grou­ pe, et aujourd'hui l'école de Wissa Wassef rassemble des élèves de tous âges.. »

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