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LES ICONES EN RUSSIE

Publié le 19/10/2011

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A l'origine cependant, l'icône n'a pas toujours été un objet de culte. A Byzance elle évoquait simplement le souvenir de saints personnages, l'image n'étant sainte que par le fait d'avoir été en contact avec le Christ, la Vierge et les saints. On dit que le roi d'Edesse étant gravement malade supplia le Christ de venir à son chevet. Jésus lui envoya un linge sur lequel il avait imprimé ses traits. C'est l'origine de la première icône...

« cette même foi parmi les fidèles, de rendre tan­ gible les réalités de l'invisible, d'ouvrir une fenêtre sur un univers où le corps matériel est devenu un corps immatériel, dépouillé de son enveloppe de chair et de sang, mais gardant les caractères physiques de ressemblance avec le modèle.

C'est d'ailleurs pour cela que les thè­ mes des icônes sont immuables et doivent le plus possible se rapprocher du prototype pour garder leur caractère sacré.

UN ART RITUEL A l'origine cependant, l'icône n'a pas tou­ jours été un objet de culte.

A Byzance elle évo­ quait simplement le souvenir de saints per­ sonnages, l'image n'étant sainte que par le fait d'avoir été en contact avec le Christ, la Vierge et les saints.

On dit que le roi d'Edesse étant gravement malade supplia le Christ de venir à son chevet .

Jésus lui envoya un linge sur le­ quel il avait imprimé ses traits.

C'est l'origine de la première icône.

Rappelons-nous, du reste, sainte Véronique.

Il a fallu le drame de la que­ relle des images de 730 à 843 pour que l'Eglise justifiât en termes de dogme les vertus surna­ turelles que le peuple reconnaissait à l'icône.

De ce fait Byzance condamna le concret et exigea un style très strict d'où les rondeurs étaient abo- VIerge et Enfan, fresque de Vladimir (Xl•, Xli• alècle) : l'lc6ne fut Introduite à Kiev vera l'an 1000 quand le prince Vladimir et 80ft peuple ae firent chrétiens (Photo Roger· Vlollet).

lies .

L'art l'icône devint un art rituel où aucun détail ne peut être laissé au hasard.

Jean Da­ mascène a été un ardent défenseur de l'icône .

Il disait que l'icône est un mystère, un sacre­ ment porteur d'énergies divines et de grâces.

Il y a également un langage ésotérique dans l'icône, et les moines du Mont Athos lisaient la Bible au travers des symboles inscrits sur l'icône, où chaque détail, chaque maison, cha­ que plante a une signification profonde.

Peindre une icône demandait également une préparation morale.

Les moines devaient jeû­ ner, prier , ainsi que se confesser et communier.

Pendant qu'ils peignaient ils invoquaient sans arrêt les saints, les anges, la Vierge ou le Christ.

Des reliques broyées étaient ajoutées aux couleurs ainsi que de l'eau bénite.

Les icô­ nes étaient recouvertes d'un vernis à l'huile « olifa » qui s'oxydait avec le temps.

La pein­ ture devenait sombre et personne au cours des siècles ne s'avisait que sous cette couche noi­ râtre dormaient des ,chefs-d'œuvres.

Pour le croyant peut importait l'art; l'icône, une grâce de Dieu, était soit à l'église, soit dans sa mai­ son un reflet du Paradis, une sauvegarde, un ins­ trument de prière, une bénédiction.

On allu­ mait une veilleuse sous l'image, symbole d'une prière continue et l'icône rayonnait doucement dans la pénombre sans avoir d'autre prétention que de rappeler au chrétien la présence de Dieu.

A l'heure actuelle, pour le croyant orthodoxe, l'icône reste un objet saint, mais pour le pu­ blic moderne elle n'est plus qu'une œuvre d'art, elle perd sa valeur essentielle, qui est le jaillissement de la vie spirituelle, pour deve­ nir une valeur picturale.

La perspective inversée est un phénomène voulu de la distanciation entre les lois de l'uni­ vers perceptible (c'est-à-dire vision purement humaine de l'ordonnance des volumes) et l'uni­ vers imperceptible où ces mêmes lois se trou­ vent transposées sur un plan différent.

Les couleurs sont choisies pour faciliter une vision spirituelle; l'assiste (or) dont l'éclat doit rap­ peler la lumière insoutenable de Dieu et la mystique des tons, la pourpre éclatante comme un cri de victoire l'ocre rouge, l'ocre jaune, le vert clair, l'outre mer, le rouge vermeil, etc, s'accrochent, se complètent pour former une gamme d'un rayonnement spirituel où les tons chantent un hymne d'harmonie cosmique.

C'est surtout dans les diverses écoles russes qu'il faut rechercher les jeux de couleurs, qui sont l'expression même d'une race et d'une culture.

C'est de Novgoroc;J à partir de 1223 que les icônes prennent leurs aspects spécifiquement russe.

Byzance a transmis les thèmes immua­ bles, mais les couleurs deviennent fraîches et vibrantes en opposition à certains coloris som­ bres de Byzance.

Plusieurs écoles bjen distinc­ tes commencent à fleurir; Vladimir, Souzdàl, Iaroslal', etc.

et chacune d'elle apporte sa gamme de coloris.

Tver emploie le bleu pâle et le vert olive, Novgorod conserve les ors, by­ zantins mais les marie avec un vermillon écla­ tant.

A Staraya Ladoga, on oppose violemment les lumières et les ombres.. »

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