Les grands principes du dessin égyptien

« me scène différents moments successifs.

Pour cela, il a gé ­ néralement recours au pro­ cédé des registres ou sous-re­ gistres, bandes horizontales délimitées en haut et en bas par une ligne qui symbolise la terre.

Toujours en vue d'une tra­ duction plus intégrale des événements ou des objets imagés, les Égyptiens recou­ rent à différents procédés afin de montrer des éléments cachés dans une vision nor ­ male, mais n'en demeurant pas moins indispensables à la compréhension intellectuelle de la scène.

Ainsi, il n'hésite pas à associer dans le même dessin des représentations en plan et des vues en élévation , à opérer des sortes de « cou­ pes » destinées à figurer dans un contenant un contenu in­ visible pour l' image rétinien­ ne ou à faire glisser un objet ou un personnage caché par un autre.

Ce décalage peut aussi être vertical, par exem­ ple pour figurer une accumu­ lation d'offrandes .

Enfin, un autre procédé cou­ rant de l'art égyptien réside dans le jeu des proportions.

Là encore, il n'est pas ques ­ tion de montrer la réalité sensible à l'œil, le but est de donner les clés d'une meilleu ­ re lecture signifiante .

Ainsi, un dieu ou un haut dignitaire est presque toujours repré­ senté d'une taille supérieure aux autres protagonistes de la scène, manière d'indiquer sa prééminence.

Techniques et harmonie: la recherche de la perfection M ais dépasser la réalité sensible ne signifie pas faire fi de toutes les règles et techniques picturales.

Si l'ar­ tiste dispose d'une relative li­ berté dans le choix des procé­ dés, la tradition et surtout la recherche d'une certaine har­ monie imposent des règles pratiquement immuables.

Ainsi, le jeu des échelles ne dispense pas le dessinateur de conserver des proportions jugées parfaites pour l' en­ semble des personnages .

Pour ce faire, il utilise un procédé très simple : la mise au car­ reau.

Celle-ci consiste, lors de la phase préparatoire du des­ sin , à dessiner en rouge un. »