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LES GRANDES BAIGNEUSES DE CÉZANNE

Publié le 05/09/2012

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Cette version des Grandes Baigneuses a figuré à l'exposition posthume consacrée à Cézanne en 1907 au Salon d'Automne où elle retint l'attention des jeunes peintres. La National Gallery l'acquit en 1964, grâce à la contribution de la Fondation Max Rayne...

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LES GRANDES BAIGNEUSES 1900-1905 Peintre français Analyse ~ Du Concert champêtre de Titien au Déjeuner sur l'herbe de Manet, le thème du nu dans un paysage appartient à la grande tradition classique de la peinture.

La volonté de Cézanne de faire fusionner le corps humain avec la nature était déjà apparue à travers les multiple s toiles repré­ sentant l es baigneurs ou les baigneuses .

Il avait, dès les premières œuvres de jeunesse, abordé ce thème qui vers 1900 , atteint son expression la plus aboutie, la plus lyrique aussi , avec les trois toiles dites Les Grandes Baigneu ses.

La multipli­ cation du nombre des corps et des attitudes ainsi que la complexité de l'organisation spati ale dis­ tinguent ces œuvres des premières « baigneuses » de Cézanne .

L 'artiste a soumis tous les éléments de la composition , les corps, les troncs d'arbres et le feuillage, les nuages et le sol, à un traitement identique , les considérant essentiellement comme des lignes , des surfaces et des volumes .

L 'individualité des baigneuses est totalement effacée ; elles appartiennent comp lètement au paysage.

La direction imprimée aux nus du second plan, lesquels sont parallèles à la bai­ gneuse couchée, attire le regard vers le fond du tableau où les feuillages indistincts se mêlent aux nuages.

La baigneuse assise de dos leur fait écho et participe à la cohérence de la composition.

En XIr siècle Huile su r toile ,;1.27 x 196 cm contrepoint , le geste de la femme assise à droite v ient clore le jeu des lignes et des directions.

À côté d'elle le nu à la draperie est dans le prolon­ gement du tronc d'arbre, tout comme le corps de la baigneuse debout à gauche qui adopte la même inclinaison .

La volonté de faire fusionner tous les éléme nts de la composition se retrouve dans le traitement des couleurs qui , posées en touches légères et obliques , f_ont vibrer la surface de la toile.

Les corps ont pris la couleur ocre du sol, leurs ombres bleues et vertes ont les tonalités du ciel et des arbres.

Çà et là , le blanc des draperies écla ire et soude les vol ume s et , surto ut, répond au nuage du fond .

Cézanne , parvenu à la fin de son existence, atteint ici, comme dans les somptueu­ ses Montagne Sainte Victoire ou encore dans les vues du Château Noir, l'objectif de toute sa vie : faire de l 'art >.

L'œuvre C Cette version des Grandes Baigneuses a figuré à l'exposition posthum e consacrée à Cézanne en 1907 au Salon d'Automne où elle retint l'attention des jeunes peintres.

La National Gallery l 'acquit en 1964 , grâce à la contribution de la Fondation Max Rayne.

La palette de Cézanne + La variété des tons de cette œuvre est un que quatre couleurs et le jaune d'argent, il s 'cm- témoignage de l'intérêt du peintre pour la cou- porta : «Où est votre jaune de Naples, le noir de leur.

Sur sa palette , il préparait pour chaque poix , la terre de Sienne , le bleu cobalt, la laqu e teinte tous les dégradés qu 'il appliquait ens uite garance ? Il est impossible de peindre sans ces au fur et à mesure de l'exécution du tableau.

couleurs ».

D 'après Bernard -peintre lu i-même Émile Bernard, qui publia ses souvenirs et l es -, Cézanne ava it toujours à portée de pinceau lettres de Cézanne , rapporte qu 'il se rendit un cinq jaunes , six rouges, trois verts, quatre bleus et jour chez l e maître pour lui montrer sa propre avait créé pour chacune de ces couleurs une palette .

Quand Cézanne vit qu'elle ne comportait gamme très large de dégradés.

Du même peintre : PICTO 775 à 791 Photo Nationa l Gallery , Londres .

© Nard in i Ed 1tore , 19 93.

VPC La rousse-Laffont pour l'édition française 1 9 93 21- 29. »

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