Les arts du feu

« Malgré la fragilité du matériau, des traces nom­ breuses et variées restent un peu partout de cette industrie verrière à la fois raffinée et quotidienne (comme en témoigne la variété des objets à usage domestique retrouvés par exemple à Pompéï).

Le répertoire des formes et des décors apparaît d'em­ blée si riche que l'on n'a pas cessé d'y puiser jus­ qu'à ce jour.

Le « soufflage '' fait abandonner de façon rapide et irréversible la technique plus ancienne du bâti autour d'un noyau.

La stabilité chimique du verre, son imperméabi­ lité, le· rendement indispensable à la conservation des corps instables, volatiles et corrosifs.

Et si le Moyen Age a laissé peu de traces de son utilisation - peut-être à cause de l'interdiction de l'Eglise de l'emploi du verre pour la célébration du culte - l'usage de la bouteille ventrue et des flacons par les chimistes, dateurs et autres savants, est abondam­ ment prouvé par l'inconographie.

Dès le xvr siècle le verre redevient un objet de luxe et de création esthétique et technique sous la pulsion des verriers italiens et de la mode dite. »