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L'Ensemble InterContemporain : deux décades en cadence

Publié le 04/12/2018

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Contesté, des années durant, par ceux qui lui reprochaient d’écarter systématiquement les musiques tonales ou répétitives, le jeu, le charme ou l’hybride, Boulez montre ainsi qu’il sait prendre ses distances. Tout comme l’IRCAM, l’EIC reste son œuvre. Il laisse toutefois à d’autres le soin d’en gérer l’évolution. « L’organisme doit vivre par lui-même et non par rapport à moi », déclare-t-il. Un passage de relais qui s’inscrit d’ailleurs dans l’histoire de l’Ensemble : directeur musical lors de la fondation, Pierre Boulez a laissé sa place dès 1978 au Hongrois Peter Eôtvôs (après un bref intérim de Michel Tabachnik), avant de s’attacher la collaboration de David Robertson. A chacune des périodes correspond un élargissement du répertoire. Ainsi, au noyau des pères fondateurs de la musique du XXe siècle (Debussy, Stravinski, les compositeurs viennois) s’est ajouté celui des compagnons de route (Luciano Berio, Gyôrgy Ligeti, Karlheinz Stockhausen) puis des grands inventifs (Mauricio Kagel, Kurtag), tandis que les plus jeunes - Français ou étrangers - trouvaient peu à peu leur voie.

 

L’Ensemble InterContemporain aborde donc une autre décennie en position de force, même si, comme la plupart des institutions culturelles, il est soumis aux contraintes budgétaires

Fondé par Pierre Boulez, l'Ensemble InterContemporain fête ses vingt ans en affichant une robuste santé.

 

Sous l'impulsion de son nouveau directeur musical, David Robertson, cette formation de prestige entend gagner en diversité, attirer des compositeurs d’horizons plus variés. Et accroître son audience.

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