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L’ENLÈVEMENT DES FILLES DE LEUCIPPE DE RUBENS

Publié le 14/09/2012

Extrait du document

On ne connaît ni l'histoire ni le nom de la personne qui a commandé ce tableau. Considéré de façon unanime par la critique comme une oeuvre autographe, on le date de 1617 environ. Le tableau est passé à la pinacothèque de Munich en 1806, en même temps que le fonds de la galerie de Düsseldorf...

« Analyse .....

Rubens re la te dans ce tableau l 'histoire des deux jumeaux Dio scures - fils de Zeus, nés de l'œuf de L éd a - qui enlevèrent les filles de Leucippe.

Cas tor soulève Hil rer a sur son cheval , Pollux retient Phœbé agenouillée.

Comme dans l 'iconographie traditionnell e, les deux gue rriers sont re pr ése ntés armé s tandi s que l es deux jeun es fill es sont nues.

L'e nlacemen t pre sque te ndr e des deux Dio scu­ res à la peau sombr e con tr aste avec les gestes co nv ulsif s des d eux filles blo ndes de Leucippe qui t e nt e nt d'écha pp er à l'étreinte , an s po ur autant convaincre e nti èrement s ur la s incérit é de leurs sentim ents.

Rub ens se mble avoir voulu no us fair e admirer le c harme des de ux corps fé minin s saisis dan s t ou te le ur s plend eur et d ans les attitudes et les tors ion s les plus variées.

Les c heva ux se cabrent et piaffent, en p arf aite harmonie avec le rythme a nim é de la scè ne .

Plu s qu 'à une action viole nte , le s p ecta te ur ass is te à un évé nem e nt solenne l et é piqu e.

Les corps d es deux femmes seco ndent les mouvement s dynamique s des h é ros.

Dan s cette scè ne mythol ogi que, Rub en s a renon cé à tou s l es éléments accessoires , comme les serva ntes o u l 'esco rte des jeunes homme s, p o ur se concentr er uniqu em en t sur la structure monumentale et scu lpturale du g ro upe.

L 'a rti ste t e nd, visible m e nt, vers une express io n plus pla s- tique .

Dan s son trait é Sur l'imitation de statu es antiques , il explique comm ent suivre l' exe mple des sculpteur s antique s en remplaçant la pierre par de la chair vivant e.

Ainsi , dan s L'Enl ève m ent des filles de L eu cippe , il nou s présente d es sculptur es empr einte s d' une forte intensit é dr a­ m a tiqu e.

Le tableau est chronolog iqu e m en t très proche de La Défa ite de Se nnachérib , éga leme nt exposé à la pinacothèque de Muni ch .

Dan s cette œ uvre, l'a rtiste insiste d e façon encore plu s spec t aculair e sur l'enc h evê trement et l'agitatio n du groupe, tout en traitant , cette foi s, le thè m e de l a bata ille.

L'œ u v re C On ne con naÎt ni l'histoire ni le nom de la perso nne qui a command é ce tabl eau.

Considéré de façon unanime par la critiqu e comme une œ uvre autographe, on le date d e 1617 environ.

Le tabl eau est passé à la pina cothèque de Munich en 1806 , e n même temps que le fond s de la galerie de Dü sse ldorf D' autr es tabl eaux de Ru bens sont exposés à la pina cothèque, notamm ent Le Ma ssa ­ cre d es Innocents, Le Co uronnement de la V ertu , S cène c hamp être, Deux satire s, et Silène ivre .

Sans aucune hésitation + La techniqu e de Rub ens est éblo u issant e : l 'u t ilisatio n du pin ceau es t t o ujour s o rig inale , le t ra it ex1 rê m em ent ra pid e e t s ûr.

En 1 672 , l' abb é Giova n Pie tr o B ellor i exprim e ce jugement : « Le d es sin est si uni e t d écid é qu'o n cro irait les deux p er sonna ges né s d'u n se ul coup d e pince au ...

» V in cent Y an G ogh fut égale m e nt un fervent adm i ra te ur de Rub en s.

D an s une le ttr e à son frère Th éo, d até e d e ja nv ier 1 886, il souligne : « Il est extrê mem e nt int éressa nt d'ét udie r Rub en s à la fo is po u r la s imp lic it é a pparente de sa t echn iqu e, et su rto ut parce qu' il pe int et dessine a vec une grand e éco no mi e, ave c une m ain très r apid e e t san s a uc une hés itat ion ...

». »

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