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Le théâtre Nô

Publié le 26/12/2011

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 Le théâtre nô est l'émanation du zen. L'étymologie renseigne quelque peu dans un domaine dont on a pu dire qu'en parler, c'était assurément se tromper. Nô veut dire capacité, pouvoir, talent ... Motokiyo Seami, qui codifia le répertoire au XIV8 siècle, a défini le but de l'acteur : " Si le spectateur ne vous reconnaît pas mille excellences, le but final du spectacle n'est pas atteint. On retrouve la règle du zen, la concentration et l'ascèse puisque tout divertissement est conçu comme un exercice de discipline et de dépassement de soi. L'émotion de l'élite doit pouvoir naître du bruit de l'eau sur l'eau, de l'ombre de la feuille sur la feuille, du grain de riz sur le papier de riz.

« Nô 1s1 sont plantés : si l'acteur fait une pause au premier, il est un personnage dlvlri et sa première danse commence par un cercle large ; s'li s'arrête au deuxième pin, Il est un personnage il demi-divin et se borne à un demi­ cercle ; s'li ne s'arrête qu'au troisième, Il est humain, et la chorégraphie de sa première danse s'Inscrit dans deux triangles.

Cet acteur est un véritable volume qui se déplace, qui joue tout autour de lui dans trois dimen­ sions, qui à aucun moment n'est immobile bien qu'il ne laisse échapper aucun geste.

Son génie tend à atteindre le calme surhumain, à ne pas faiblir un instant dans sa concentration, sa capacité.

Comme le dit le code du nO : « Sur lui, rien ne s'accroche, tout concourt.

" 5 Il ne faut pas confondre le nO, austère et Intellec­ tuel exercice des nobles samourai, avec son contraire, le kabuki, né au XVI• siècle, forme populaire du théâtre lyrique, longtemps apanage des marchands et des arti­ sans.

Kabuki signifie " perdre l'équilibre "· Issue du spec­ tacle forain, la nouvelle école tourne le dos aux sévé­ rités du zen et recourt à la machinerie la plus prodigieuse en même temps qu'à un inégalable luxe de costumes.

Sur une scène large de plus de 20 mètres, ce ballet-drame a aussi ses traditions, ses dynasties d'acteurs et son répertoire toujours augmenté puisqu'il ne se tient pas aux fables de la mythologie et y ajoute les péripéties historiques.

Le cinéma s'en est emparé : ce sont deux frères, martres du théâtre kabuki d'Osaka et de Kyoto, qui ont créé l'industrie du film la plus prolifique du monde.

Dans leur production, le chambara (combat de sabres), qui va précéder la vogue du film de karaté, joue au Japon le rôle qu'a partout ailleurs le western ; réalisé en une semaine, exploité en un mois, ce spec­ tacle rapporte beaucoup d'argent à Goto Keita, ..

roi des transports •, qui possède 1 500 salles dans les gares ferroviaires et routières ou à proximité .

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Voir aussi : Bunraku, Kabuki, Uvlng Theatre.. »

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