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le théatre au classique

Publié le 12/11/2013

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Le théâtre au XVIIème siècle Aucun siècle n'est celui d'un seul genre en littérature. Toutefois il semblerait qu'à chaque siècle un genre prédomine ou est particulièrement florissant. C'est le cas de la poésie au XVIème siècle, de la littérature d'idées au XVIIIème et du roman au XIXème. Le XVIIème, lui, est communément surnommé dans la littérature française le Grand Siècle du théâtre. I. La vie théâtrale au XVIIème siècle 1) Où va-t-on voir une pièce de théâtre? A Paris, des salles permanentes accueillent les spectateurs : la salle de l'Hôtel de Bourgogne, celle du Palais-Royal où joue Molière, celle du théâtre du Marais notamment. Les troupes ont leur théâtre attitré. Cela peut entraîner des querelles ou aussi aboutir à des fusions. C'est ainsi que s'est constituée la Comédie-Française, par l'association de plusieurs troupes dont celle de Molière. Il existe également beaucoup de salles privées au XVIIème siècle. Les gens aisés et raffinés soutiennent le théâtre notamment en accueillant des troupes dans leurs salons pour divertir leurs invités. Enfin, on peut voir des pièces de théâtre sur des scènes de fortune dans les villes et les campagnes. Bon nombre de troupes ambulantes -comme l'Illustre Théâtre de Molière en son temps- parcourent les routes et jouent où ils sont accueillis. Cette tradition de la tournée a largement survécu au XVIIème siècle. 2) Comment se déroule une représentation? Les places de théâtre ne sont pas très chères à l'époque : tout le monde peut assister à une représentation. Toutefois, chacun a sa place dans les salles : les nobles et les grands bourgeois prennent des loges, les petits bourgeois sont installés sur des gradins en amphithéâtre et le peuple reste debout dans le parterre devant la scène à la même hauteur. Certaines personnes à la mode ont le privilège de s'installer sur la scène. En conséquence, le désordre règne : la salle est bruyante, il y a du mouvement. L'ensemble est très vivant mais sûrement aussi un peu confus et fatigant. Certains spectateurs parlent aux comédiens, les invectivent parfois même. Les spectacles sont longs, ils se composent généralement d'une comédie en trois actes suivie d'une tragédie en cinq. Les représentations se font plutôt dans l'après-midi, de quatorze à dix-huit heures. Il y a en moyenne sept entractes, les comédiens peuvent souffler pendant qu'on mouche les chandelles. 3) A quoi ressemblent les costumes et les décors? Les costumes varient selon le genre de la pièce : costumes grecs, romains, orientaux... pour les tragédies, selon l'origine des personnages campés et vêtements contemporains pour les comédies. Cela pouvait accentuer encore la confusion déjà créée par la proximi...

« Le théâtre du début du XVIIème siècle est nommé « théâtre irrégulier ».

Il doit cette appellation à son goût de l’outrance, à son absence de règles et de mesures.

Puis de 1630 à 1661 le théâtre évolue beaucoup.

La nécessité de trouver des règles claires, le goût grandissant de la société pour la modération et la raison expliquent l’évolution du théâtre baroque (ou théâtre irrégulier) au théâtre classique (ou théâtre régulier). Après une première génération baroque autour de Théophile de Viau (Pyrame et Thisbée 1621), une génération de transition apparaît avec Mairet ou Corneille qui pratiquent à la fois le théâtre régulier et irrégulier.

Le mouvement est progressif. La répartition des genres témoigne de l’évolution du théâtre : la tragi-comédie disparaît au profit des comédies qui, moins farcesques, acquièrent leurs lettres de noblesse.

Un dramaturge comme Corneille après avoir été l’auteur à succès du Cid n’écrit plus que des tragédies dans la deuxième partie de sa vie.

2) La règle des trois unités Qu’en un lieu, en un jour, un seul fait accompli Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli. Boileau L’évolution des lieux multiples au lieu unique se fait peu à peu, elle aboutira en 1640.

Ainsi, Corneille, par exemple, en 1636 place Le Cid dans quatre lieux différents : le palais du roi, la maison de Chimène, la maison de Rodrigue et une place publique, et en 1640 situe Horace dans une salle de la maison du héros éponyme. Un même souci de simplification, en vue d’une plus grande cohérence pour le spectateur entraîne les auteurs à limiter dans le temps l’intrigue de leur pièce.

L’idée est qu’il y ait le moins de différence possible entre le temps de la représentation et le temps représenté.

La règle générale est celle des vingt-quatre heures car on imagine que l’action continue -avec une accélération acceptée- pendant les entractes.

Racine a su pousser à l’extrême cette règle en imaginant, dans Bérénice par exemple, une action inférieure à six heures. L’unité d’action procède du même effort.

Le théâtre n’étant pas lu comme un roman, les conditions de représentation n’étant pas faciles, il est apparu nécessaire de ne pas multiplier les actions.

C’est aussi une façon de concentrer une idée et de lui donner une force maximale.

Une pièce comme Phèdre entièrement centrée sur la passion dévorante de son héroïne est très épurée. Une quatrième unité peut-être ajoutée, celle de ton.

On ne mélange pas les genres mais on distingue clairement comédies et tragédies, rejetant par là-même les tragi-comédies. 3) Bienséance et vraisemblance Les bienséances veulent qu’on ne choque pas : il ne doit donc rien y avoir d’indécent ou de violent sur scène.

Les meurtres, les duels, la vue de tout sang sont proscrits.

Les morts nécessaires à l’intrigue ont donc lieu hors de la scène et font l’objet d’un récit, comme celui de Théramène dans Phèdre. Le théâtre est un lieu de conventions sociales.

Il faut proscrire tout ce qui ne pourrait être accepté comme vraisemblable par les spectateurs.

Il faut convenir aussi aux goûts délicats de la Cour de plus en plus intéressée par le théâtre.

Les rebondissements romanesques de la tragi-comédie ne sont plus acceptables.

L’idéal classique est celui de la juste mesure et de la concentration.

Les pièces doivent donc être épurées, le nombre de personnages diminue, les pièces s’organisent nuances.

L’action débute alors que la crise a déjà éclaté.

Les données sont fournies aux spectateurs dans l’exposition, les évènements de la pièce mènent clairement au dénouement attendu. III.

Comédie et tragédie 1) Progression de la comédie Le début du siècle est une période de crise pour le genre, Mairet ou Corneille le font revivre un peu dans les années 1630 mais c’est seulement entre 1661 et 1680 qu’il atteint son apogée.

La comédie devient bien plus jouée. »

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