LE SUPPLICE DE MARSYAS de Titien

« qui s'écoule .

La nature n 'est plus disposée en plans classiquement échelonnés, mais son évocation se limite à des touches vibrantes qui suggèrent plus qu'elles ne décrivent un rideau de feuilles ou des nuages.

Le décor acquiert de ce fait un aspect tumultueux , qu'un historien de l'art a qualifié d'~impres­ sionnisme tragique •, et qui s'accorde en effet avec le caractère d 'horreur sacrée de l 'épi ­ sode représenté.

Pendant les six dernières années de sa vie , le peintre a travaillé à cette toile.

Au-delà de l'anecdote mythologique , il a ch ois i de traiter l'histoire de Marsyas comme une allégorie de la souffrance humaine .

Le visage du roi Midas , le menton appuyé sur sa main , dans l 'attitude tradition­ nelle de la mélancolie , a pu être rapproché de celui de Titien lui-même à l'époque de sa vieille sse : le S uppli ce d e Mar sya s apparaît don c co mme un autoportrait du peintre méditant s ur le péché et s on inéluctable conséquence , la douleur.

-> Voir aussi : p.

152-153 (La V énus d'Urb ino) Le Supp lice de Marsyas, Titien, 1 570 -1576 (Kro m e riz, Mu sée nat ional).

Ensemble e t dé tail s.. »