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LE PORTEMENT DE CROIX de BRUEGEL

Publié le 13/09/2012

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bruegel

Sur une colline proche du calvaire, un malheureux, pendu, est encore la proie des corbeaux. Cette vaste composition de plus de cinq cents personnages est soumise à un puissant mouvement giratoire de la gauche vers la droite. Au premier plan, le groupe éploré constitué de la Vierge, ...

bruegel

« LE PORTEMENT DE CROIX 1564 Peintre flamand Analyse ~ Bien que le Christ occupe le centre de la composition, on le distingue avec peine au milieu de ce fourmillement de personnages.

Il faut le chercher dans le cortège qui avance dans la confusion, escorté par des gardes espagnols en tuniques rouges.

Ceux-ci tentent de canaliser le flot humain et de le conduire vers le lieu de la crucifixion que l'on aperçoit à droite du tableau.

Autour des deux croix déjà dressées , une foule d'hommes et de femmes s'est rassemblée.

Ils sont venus voir le spectacle comme des badauds s'arrêtent pour admirer l'exhibition de quelque histrion de passage.

Au centre du cercle , un homme creuse le sol pour dresser la dernière croix, celle du Christ.

Sur une colline proche du calvaire, un malheureux , pendu, est encore la proie des corbeaux.

Cette vaste composition de plus de cinq cents personnages est soumise à un puissant mouvement giratoire de la gauche vers la droite.

Au premier plan, le groupe éploré constitué de la Vierge , de saint Jean et des saintes femmes , marque un contraste frappant avec le reste du tableau.

Tant par le style qui rappelle les primitifs flamands que par les sentiments exprimés, ces personnages demeurent isolés de la foule exubérante.

x.vf siècle Huile sur bois 124 x 170 cm Bruegel intègre la scène dans le contexte de la réalité quotidienne.

Les costumes des personna­ ges comme le paysage brabançon composent une vivante chronique de la vie sociale en Flandre, au XVI e siècle.

Le spectateur de l'époque pouvait comprendre immédiatement l'histoire sacrée et en devenait le véritable protagoniste.

L'œuvre [] Signé et daté, en bas, à droite BRUEGEL MDLX/III , Le Portement de croix est le plus grand tabl eau qu'a peint Bruegel.

En 1566 , le tableau appartenait à N.

Jongelinck, mais en 1604, Karel Van Mander vit dans la collection de Rodolphe II de Habsbourg deux œuvres sur le même thème.

Le Portement de croix de Vienne , identifié avec l'une de celles-ci , apparaît dans les inventaires de la Viennese Geistliche Schatzkammer de 1728.

En 1809, le tableau fut emporté à Paris par les troupes napoléoniennes, dépouillant systématiquement les musées d'Europe de leurs richesses.

Il demeura en France jusqu 'à la chute de l'Empereur et fut restitué à l'Autriche en 1815.

Sous la botte espagnole + Bruegel, remarquable illustrateur des mœurs de son époque, était profondément engagé dans la vie quotidienne.

En ces temps difficiles pour les Pays-Bas - les troupes espagnoles occupent alors le pays et les tribunaux de l'Inquisition traquent l'hérésie calviniste - le peintre, à sa façon, rejoint les rangs de la «résistance».

Déjà dans la Bataille des Israélites et des Philistins de 1562 (Kunsthistorisches Museum, Vienne) il dénonçait la soldatesque étrangère alors que Les Singes de la même année (Staatliche Museum , Berlin) étaient une allusion directe à l'assujettissement des provinces flaman­ des.

Le Portement de croix illustre - sous couvert d'un thème religieux - une nouvelle phase de la répression qui vit l'arrestation, la torture, l' exécu­ tion d 'innombrables suspects.

Le Massacre des innocents (Kunsthistorisches Museum, Vienne) et le Triomphe de la mort (Prado, Madrid) rendent compte enfin des tueries auxquelles se livreront, trois ans plus tard, les régiments espagnols après le soulèvement de provinces entières.

D u mêm e p eintr e : PICTO 26 5 à 269 Photo Nar d ini Editore .

© N ard ini E ditore , 1992 .

VPC La rousse-Laffont pour l'édition fr ançaise , 1992 .

15·10. »

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