LE PONT ROYAL ET LE PAVILLON DE FLORE DE PISSARRO

« LE PONT ROYAL ET LE PAVILWN DE FLORE 1903 Pe intre français Analyse ...., Cette œuvre est un des derniers paysages réalisés par Pissarro.

L'affect ion des yeux dont il souf fre l'empêche petit à petit de peindre en plein air et de passer de longs moments à obser­ ver les champs et la végétation de la région de Pontoise.

Il choisit alors de peindre des paysages parisiens, souvent observés du haut d'une fenê­ tre.

C'est le cas de cette toile qui appartient à une série de vues de la Seine réalisées depuis une fenêtre de l'hôtel du quai Voltaire, sur la rive gauche où il demeura jusqu'à sa mort.

Il venait de réaliser des vues de la place Dauphine depuis un appartement situé au n° 28 de la place et une lettre du 20 mars 1903, qui fait allusion à cette série, témoigne de l'intérêt du peintre pour les eff ets de lumière.

On connaît deux autres ver­ sions du pont Royal, lequel fut élargi et restauré entre 1939 et 1944.

lei, Pissarro utilise les effets d'ombre et de lumière pour mettre en valeur la géométrie des arcades du pont.

Une délicate lumière printanière baigne l'en­ semble du paysage et se reflète à la surface de la Seine dont les irisations sont rendues par une touche qui rappelle la période pointilliste de l'artiste (Pissarro avait depuis longtemps renoncé à cette technique).

Le mouvement des arbres parcourus par un souffle de vent contribue à me siècle lm pres ionnisme Huil e sur toile 54,5 x 65 cm l'animation de la scène.

Le peintre a été sensible au tremblement des feuilles de l'arbre le plus proche qui paraissent vouloir se détacher de la branche au moindre souffle.

C'est en effet à la traduction de ce feuillage délicat que le vieux maître semble avoir porté le plus d'attention et sa fr agilité contraste avec l'architecture du pont dont l'horizontale massive franchit le fleuve sans le moindre frémissement.

L'œuvre C Signé et daté en bas à droite C.

PISS ARRO 1903, le tableau est conservé au musée du Petit Palais, qui conserve plusieurs œuvres de Pissarro comme le Village de Knokke et le Portrait de Julie Pissarro.

Le musée acheta le tableau deux ans après la mort de l'artiste, en 1905, à son fils Rodolphe.

Le Petit Palais, qui s'appelait alors le palais des Beaux-Arts de la Ville de Paris, fut construit à l'occas ion de l'Exp osition universelle de 1900 pour abriter l'exp osition rétrospective des Beaux-A rts et des Arts décora tifs .

Les tableaux de la der nière décennie : 1893 -19 03 + Les tableaux réalisés par Camille Pissarro dans ses dernières années restent méconnus.

Au tournant du siècle, Pissarro reste fidèle aux thè­ mes impressionnistes et plus particulièrement aux vues urbaines.

Pour un peintre attaché à la représentation des sites ruraux et villageois, ce choix peut surprendre, mais Pissarro avait déjà réalisé d'intéressantes vues plongeantes d es grands boulevards parisiens.

Ces tableaux qui montraient l'animat ion des rues d'une métropole ét aien t particulièrement novateurs, à une époque où la peinture postimpressionniste et les nabis s'attachaient surtout à dépeindre les scènes de l'intimité bourgeoise dans des espaces clos.

Du même peintre : PICTO 729 à 735 Photo Giraudon.

© Nardini Editore.

1993.

VPC Larousse-l.

affont pour l'édition française 1993 18-27. »