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le music-hall (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)

Publié le 15/05/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

L'établissement mythique du 28, boulevard des Capucines, a soufflé ses cinquante bougies en 2004. En réalité, le célèbre music-hall en est déjà à sa seconde vie.

 

Créé en 1893 par Joseph Oller, l'ancien directeur des Arènes nautiques vouées au cirque, repris en 1896 par M. Lagoanère, en 1898 par les frères Isola et en 1911 par Jacques-Charles, il propose alors des attractions en tout genre (Loïe Fuller, des phoques jongleurs, le célèbre Fregoli qui se transforme 80 fois au cours d'un spectacle, Max Linder, les danseurs américains Vernon et Irene Castle,

 

des projections de cinématographe...), et les incontournables revues menées par Yvonne Printemps ou Mistinguett.

 

Après des hauts et des bas, l'Olympia doit céder la place à un cinéma en 1929.

 

Le 5 février 1954, il ressuscite grâce

 

à l'auteur-compositeur Bruno Coquatrix, qui en fait le temple du tour de chant Un inconnu, Gilbert Bécaud, inaugure et enflamme la salle de 2000 places.

 

De Charles Trénet à Barbara, de Brel à Édith Piaf ou Liza Minnelli, tous les «grands » s'y sont produits.

 

Depuis la mort de Coquatrix, en 1979, l'Olympia est voué aux variétés et subit la rude concurrence des immenses salles modernes comme le Zénith, voire le stade de France ou le POPB (Bercy).

À partir de 1867, les directeurs

 

de cafés-concerts obtiennent le droit de monter de petites pièces, des numéros de danse et d'adresse, et d'utiliser des décors et des costumes. Cette ordonnance de Camille Doucet, directeur de ('Administration des théâtres, entraîne la construction de nouvelles salles dans la capitale et en province. Le café-concert, où on ne paie que la consommation, devient la grande attraction populaire.

 

Avec les salles se multiplient les vedettes : Paulus, qui célèbre le général Boulanger dans En revenant de la revue, attire les foules.

 

Le costume permet à chacun de s'affirmer dans un genre : chanteur sentimental, chanteur à voix, comique loufoque, comique gesticulant comique paysan, diseuse, chanteur réaliste, comique troupier...

« en 1896, non sans avoir produit Fragson , le chanteur franco-anglais , Aristide Bruant et le chansonnier Fursy.

• Gaston Habrekorn un temps, mais surtout Mme Rasimi le relancent : de 1913 à 1926 , le Ba-Ta-Clan s'impose par ses revues somptueuses et raffinées, aux girls élégantes.

Mais tout cela est trop coûteux , et c'est la faill~e.

• Racheté par Oscar Dufrenne et Henri Varna, le Ba-Ta-Clan accueille la grande Damia.

• 1932 : à l'instar de l'ABC, la salle devient un cinéma .

Bobino : cette salle do~ son nom à un comique fort populaire qui se produisait à partir de 1813 dans un petit théâtre de funambules et de pantomimes sis près du jardin du Luxembourg.

Transférées en 1873 au 20, rue de la Gaîté, les Folies­ Bobina ne rencontrent un vrai succès qu'à partir de 1934 sous les directions successives d'Édouard Fournier, de Mitty Goldin et des Castille père et fils.

On y applaudit Fernandel, Ray Ventura et son orchestre, Jean Sablon -qui inaugure l'usage d 'un micro -, Mireille, ainsi que des acrobates et des trapézistes (les Zemganno), puis , plus tard, André Claveau et Susy Solidor, Line Renaud et Patachou , Robert Lamoureux ..

.

• De 1958 à 1962 , c'est B111no Coqullfrix , associé à Félix Vitry, qui préside aux destinées du «music-hall de la rive gauche» , puis Vitry CIIL..- _::a..

___ continue seul, jusqu 'à sa mort, en 1971 .

• Ayant vu, sous la responsabilité de Jean-Claude Dauzonne , l'ultime triomphe de Joséphine Baker en 1975, Bobino demeure à présen~ avec I'Oiympia .le dernier grand music-hall de vari~tés.

Le Casino de Paris : au 16, rue de Clichy , à l'emp lacem ent de l'ancienne Folie-Richelieu où une certa ine Mme Hamelin se produisa~ sous le Directoire en robe """"- --• transparente, maison devenue ensu~e le Ttvoli, mi-bal, mi-jardin de plaisirs, est construit en octobre 1890 un vaste hangar à verrière doté d'un promenoir propice aux rencontres galantes : le Casino de Paris .

• Ses premiers directeurs, Lointier et Demage, sont remplacés par Borney et Desprez, qui substituent aux pantomimes et aux exhibitions de lutteurs des attractions plus spectaculaires, comme le saut de la mort, par exemple .

• Malencontreusement amputé de sa galerie, le Casino connaît une période de déclin pour ne renouer avec le succès qu'en décembre 1917 , sous la houlette du nouveau propriétaire Volterra et du directeur Jacques-Charles .

Gaby Deslys, une immense vedette internationale dans le registre des comédies musicales, mène au triomphe une revue intitulée «Laisse-les tomber!, où douze girls descendent- pour la première fois dans l 'histoire du music-hall en France- un escalier ...

si raide qu'on l'appelle l'échelle .

Cette pratique se répandra ensuite dans toutes les grandes salles.

• En 1918 , à la fin de la Grande Guerre, c'est Maurice Chevalier et Mistinguett qui célèbrent la victoire, tandis que le chansonnier Saint-Granier débute une carrière prolifique.

• En 1919, autre première en France : une danseuse nue surgit sur scène .

• Au début des années 1920, un couturier célèbre , Paul Poire~ assure les costumes , avant de passer la main à José de Zamora .

·En 1923 , la revue «En douce » est marquée par une innovation : une gigantesque cuve de verre monte sur scène , dans laquelle plongent les girls, dont la meneuse s'appelle Marion Ford.

• 1929 , Henri Varna reprend le Casino .

Il fera débuter Joséphine Baker avec ses Deux Amours , Marie Du bas (1932), Ti no Rossi et Cécile Sore l («Vive Paris », 1933) .

• Pas de fermeture pendant la Seconde Guerre mondiale : Maurice Chevalier , Mistinguett, Édith Piaf, Susy Solidor et Raymond Souplex assurent le quotidien.

• Mais le cœur n'y est plus , et le Casino de Paris ne retrouvera quelque lustre qu'en 1959 avec Line Renaud , puis avec Mick Micheyl en meneuses de revue.

• 1969 : Roland Petit et Zizi Jean maire reprennent la salle , avec Zizi puis lisette Malidor en vedettes.

• Le Casino continue d 'offrir aux touristes provinciaux et étrangers des revues dynamiques, pleines de paillettes et de plumes sur de jolies filles dénudées .

La Cigale : au 122, boulevard Rochechouart à Montmartre , l'ancien Bal de la Boule-Noire ~-~ ~ devient en 1887 ::!' le café-Concert La Cigale du père For!'~ qui se ruine aux courses et le -----..1 cède en 1894 à léon Numès ; lui succèdent (1899) les Rateau père et fils, puis léon Volterra (1914), mais la salle vouée aux spectacles populaires et souvent grivois , ainsi qu'aux revues légères, décline inexorab lement et devient un cinéma en 1940 .

L'enseigne renaît en 1987 pour d 'autres types de spectacles , plus intimistes .

le futur temple des revues est inauguré en mai 1869 sous la direction de M.

Boislève, auquel succède en 1871 Léon Sari.

Le promenoir reste longtemps le terrain de chasse privilégié de toutes les pro~uées un peu élégantes de la capitale, tandis que se produisent sur l'OLYMPIA L'établissement mythique du 28, boulevard des Capucines, a soufflé ses cinquante bougies en 2004.

En réalité, le célèbre music -hall en est déjà à sa seconde vie.

• Créé en 1893 par Joseph Olier, l'ancien directeur des Arènes nautiques vouées au cirque, repris en 1896 par M .

Lagoanère , en 1898 par les frères Isola et en 1911 par Jacques-Charl es, il propose alors des attractions en tout genre (loïe Fuller , des phoques jongleurs, le célèbre Fregoli qui se transforme 80 fois au cours d'un spectacle, Max Linder, les danseurs américains Vernon et Irene Castle , des projections de cinématographe ...

), et les incontournables revues menées par Yvonne Printemps ou Mistinguett.

• Après des hauts et des bas, l'Olympia doit céder la place à un cinéma en 1929.

• Le 5 février 1954 , il ressuscite grâce à l'auteur-compos~eur Bruno Coquatrix, qui en fait le temple du tour de chant Un inconnu, Gilbert Bécaud, inaugure et enflamme la salle de 2 000 places .

De Charles Trénet à Barbara , de Brel à Éd~ Piaf ou Liza Minnelli, tous les «grands, s'y sont produ~.

• Depuis la mort de Coquatrix, en 1979 , l'Olympia est voué aux variétés et sub~ la rude concurrence des immenses salles modernes comme le Zén~ .

voire le stade de France ou le POPB (Bercy) .

Vartan , Johnny Hallyday, Dalida , etc., certains -pas tous- alternant les passages en salle et sur les plateaux de l'« étrange lucarne » pour confirmer leur impact sur le plus large public.

L'animateur Patrick Sébastien a repris avec succès l 'esprit music -hall avec «Le plus grand cabaret du monde ».

• Un réalisateur s 'est imposé par ses mises en images novatrices : Jean­ Christophe Averty (né en 1928) .

Sa série «les Raisins verts» (1963) connut un grand succè s, en dépit des grincheux outrés par le passage à la moulinette d'un poupon à chaque générique .

Il créa par ailleurs une célèbre émission de radio: «Les Cinglés du music -hall. » AILLEURS DANS LE MONDE Si le monde entier s'est inspiré du music­ hall historique , certains pays ont été particulièrement novateurs.

Au.EMACNE • Le Winter-Garten, au sein du plus luxueux palace berlinois , le Centrai­ Hotel , est inauguré en 1882 par le Kaiser .

Il devient après la Grande Guerre un haut lieu de spectacle où se produi sent les vedettes internationales (la Belle Otero , Cléo de Mérode, Yvette Guilbert), des girls et des ballets plus classiques , mais aussi les Codonas , trapézistes f------------_, mexicains , l'écuyer Roberto de scène chanteurs , acrobates , jongleurs et autres fantaisistes .

• Au couple Allemand (1885 ) succède Édouard Marchand (1886 ), qui relève le niveau des spectacles , engage Yvette Guilbert la belle Otero et Loïe Fuller tout en conservant équilibr istes (Braatz ), tireur aveugle (!) et pantomimes (Hanlon-Lee , Martinetti , Sèverin ).

• 1901 : les frères illusionnistes Émile et Vincent Isola prennent la direction et entament en 1902 la longue série des revues qui vont faire la gloire de l'établissement • On peut aussi y applaudir le chanteur populaire Fragson , Cléo de Mérode , étoile à l'Opéra et réputée une des plus belles femmes de Paris , la dem i­ mondain e lian e de Pougy , M a urice Chevalier et Mistinguett.

Yvonne Printemps, le clown Grock et même ...

un certain Charlie Chaplin .

·À Clément Barrel (1908 ) succèdent Raphaël Beretta (1914 ), puis Paul Derval (1917) , qui régnera pendant cinquante ans Oe décorateur Michel Gyarmathy prenant la direction artistique en 1936) sur un univers de revues éblouissantes et luxueuses , dont le titre (en général de 13 lettres, par superstition) contient le mot Folies .

Joséphine Baker y fa~ un triomphe prolongé , très dénudée et ceinturée de bananes , entre 1926 et 1949, au m!'me titre que Fernandel en comique troupier et Charles Trénet en chanteur fantaisiste .

Aujourd'hui , cette débauche de femmes nues croulant sous d'immenses armatures emplumées plaît beaucoup aux tour istes.

ET À LA rtUVISION • Très vite, la télévision française a exploité d 'abondance le filon du music­ hall, bientôt confondu avec les variétés .

De grandes émissions populaires , produites par exemple par Maritie et Gilbert Carpentier et présentées par des animateurs à la longévité éproLNée (Michel Drucker notamment) ont fa~ le succès de Claude François, Sheila , Sylvie Vasconcellos , les clown Grock et Fratellini, des dresseurs d'otaries et d'éléphants , le dompteur Alfred Court ...

• Si le Walhalla , la Scala et le Plaia furent d 'autres salles de variétés réputées de la capitale, c'est le style cabaret qui s'y imposa ensuite , avec le Kleine-Theater (Petit Théâtre) de Max Reinhard~ Der Hungrige-Pegasus (Le Pégase affamé) de Max Tilke, puis le Schall und Rauch (Bruit et Fumée ).

Le film de Joseph von Sternberg L'Ange bleu (1930 ), avec Marlène Dietrich , restitue admirablement l'atmosphère des cabarets berlinois de l'entre-deux ­ guerres , ainsi que Cabaret (1972) de Bob Fosse, avec Liza Minnelli .

• À Munich , c'est Die EH Scharfrichter (L es On ze Exécuteurs ) de Wed ekind , puis le Cabaret VoHaire , decore par Hans Arp, animé par Max Jacob , Aristide Bruan~ Tristan Tzara, et où naît le mouvement Dada.

Karl Valentin , le «Chaplin munichois », est la vedette de l'époque.

ÉTATS -UNIS • Au milieu du XIX' siècle appara ît le minstrel show, spectacle chanté et dansé quasi exclusivement par des hommes et évoquant l'histoire, le folklore et le mode de vie américains .

• Après la guerre de Sécession , le «burlesque» , ou girlie show, le supplante : jeunes femmes de plus en plus déshabillées qui inspireront d 'une part les grandes revues de Rorenz Ziegfeld e~ d 'autre part les spectacles de strip-tease .

Les vedettes sont l'amazone Adah lsaacs Menken, une spécialiste de la «chevauchée de Mazeppa» , la troupe de girls de The Black Crook,les British Blondes de Miss Lydia Thompson , et le premier sex-symbol , Millie De Leon .

·Le cc vaudeville » lancé par Tony Pastor (1837-1908) tire les spectacles de variété vers le ha~ et le genre est développé par B.F.

Keith et E.F.

Albee qui ouvrent de belles salles à Boston (Bijou Theatre , puis Colonial ), à Philadelphie , à Providence e~ enfin, à New York.

le succès de l'« opéra du peuple » est tel qu'en 1910 Chicago possède une vingtaine de théâtres de vaudeville -dont le Masonic Temple Roof de John Murdock -, et Philade lphie, une trentaine.

• À New York, c'est Brodway qui rassemble les salles de «vaudeville » l es plus vastes et les plus réputées du monde .

Le Palace de Matin Beek vo~ débuter les Marx Brothers en 1915 .

Dans ces salles organisées bientôt en trusts , d 'autres noms du show -business émergent au-dessus d'une masse d'acrobates, de ventriloques et de jongleurs : Buster Keaton, Charlie Chaplin , W .C.

Relds, Mae W~ Al Jolson (le fameux« chanteu r de jaw>) , Al Shean , George M.

Cohan (surnommé Mr.

Broadway) , le roi de l'évasion Houdini, le voleur de bicyclette Joe Jackson et les stars Eva Tanguay, Elsie Janis, Nora Bayes.

• Puis les fabuleuses revues (Ziegfeld Follies ) du producteur Rorenz Ziegfeld ~..: .; -- - - ~ .-~;;.; ~.

c ·- k ..

~ -~~:~.; (1868-1932) font la gloire de Broadway .

Hollywood -avec les comédies musicales de Busby Berkeley et des vedettes comme Fred Astaire et Ginger Rogers -assurera le relais mais signera aussi leur mort • À Broadway ont aussi brillé Frank Sinatra (la «Voix»), ainsi que les entertainers Dean Martin, Sammy Davis Jr., Liza Minnelli , Shirley Melaine et Jerry Lewis .

De cette tradition de spectacle complet sont nées les grandes entreprises comme Holiday on lee et Harlem Globe Trotters.

l'HIPPODROME (1105-1!13!1) Sur la 6' Avenue, à New York, la plus vaste salle du monde couvra~ 6 000 m', accueilla~ dans un décor néo-oriental 5 200 spectateurs devant une scène de 60 m de large sur 35 m de profondeur équipée de douze plateaux mobiles et d'une immense piscin e escamotable.

Le premier spectacle m~ en scène 600 personnes (dont 280 girls , des trapézistes, des acrobates, des écuyers, des dompteurs ..

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), 175 chevaux, un troupeau d'éléphants et des faLNes ...

CÎRANDE·BIETACNE • A Londres , après le canterbury Hall, l'Oxford Music-Hall et le Palace , tous gérés successivement par Charles Morton, le London Pavilion de C.B.

Coch ran, le Windmill de Vivian Van Da mm et le Palladium sont les salles historiques .

• Ont pris la relève le Ridgeway's Late Joy's (1934 ) , le Black and White Minstrel Show (années 1960) et le castle Hotel (à Scarborough) , tandis que des pubs ressuscitent les spectacles old fashion et que la BBC se taille depuis des années de beaux succès avec le show «The Good Old Days» .. »

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