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Le musée des Beaux—Arts de Lyon (3)

Publié le 18/03/2014

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Parmi les trésors du musée des Beaux-Arts de Lyon, certains sont d'une grande rareté archéolo¬gique et dans un état de conservation étonnant, comme la statuette du divin Hapy. Ce sont sur¬tout des témoignages vibrants de la vie des anciens Égyptiens, qu'il s'agisse de rois, de prê¬tres ou de simples parti¬culiers. Si le mérite en revient aux conserva¬teurs qui se sont succédé à la tête du musée, la volonté affichée depuis quelques années de don¬ner à l'Égypte une place de premier plan tend à satisfaire l'immense curio¬sité que ce pays inspire.

« Tête d'homme C ette tête d'homme très réaliste sculptée dans du bois d'ébène (8,90 cm de hauteur) remonte à la fin de la xv111 · dynastie.

Il s'agit d'une représentation expres­ sive de la mode de l'époque .

La perruque courte est faite de mèches retenues à la pointe par des perles dou­ bles .

Les lèvres sont ourlées et les yeux étirés.

Les sourcils étaient incrustés.

A la base du cou, un tenon carré fait penser que cette tête a pu servir de décoration termi­ nale à une harpe, modèle très prisé au Nouvel Empire.

Le divin Hapy C ette très belle statuette en bronze (20,80 cm de hauteur) datant de la Basse Époque est l' une des plus an ­ ciennes antiquités égyptien­ nes jamais rapportées en France, puisqu'elle est men ­ tionnée en 1761 dans l'inven ­ taire d'une collection de Montpellier .

Hapy, personnification de la crue du Nil, est le génie de l'abondance et de la fécon­ dité .

Il est souvent figuré portant des offrandes au sanctuaire .

Sa représentation sous forme de statuette est très rare.

Ce bronze d'une très grande qual i té artistique montre le génie debout, le ventre re­ plet et les seins lourds symboles de fécondité.

Les mains, qui ont été brisées, devaient être pleines d'of­ frandes alimentaires dues aux bienfaits du Nil.

Il porte une perruque surmontée du triple faisceau de plantes des marécages du Nord évo­ quant la richesse du fleuve.

Le socle révèle le nom du do­ nateur : Tjahâpyimou , fils de Ptahirdisou.. »

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