Le musée des Beaux Arts de Lyon
Publié le 18/03/2014
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Le musée des
Beaux Arts de Lyon
Le musée des Beaux-Arts de Lyon possède un dé¬partement égyptien de premier ordre. Né d'un décret consulaire du 1er septembre 1801, il n'a cessé au fil des décennies de s'enrichir de pièces rares dues à la passion d'égyptomaniaques et à la volonté affichée de faire revivre le presti-gieux passé de la capitale des Gaules. Aujourd'hui, la section égyptienne occupe une place de choix - neuf salles sur seize lui sont consacrées - dans un musée complè¬tement rénové où les oeuvres d'art sont remar-quablement mises en valeur.
«
>ES ANTIQUITÉS
LE PROCHE-ORIENT
ET LE MOYEN-ORIENT
(salle 10)
LA GRÈCE (salles 11et12)
11 -La Korê de /'Acropole
12 -
La Grèce
L'ITALIE (salles 13 à 16)
13 -Rome
et l'empire
14 - La Grande-Grèce
15 -L'Étrurie
16 -L'empire romain
Très vite, par la volonté du
conservateur François Artaud,
nommé en 1807, le musée se
tourne délibérément vers
!'Antiquité .
Trois ans plus
tard, il fait l'acquisition des
objets du cabinet de curiosi
tés
des jésuites de la Trinité,
créé au
XVII• siècle.
C'est ainsi
que
nombre de pièces archéo
logiques de belle facture font
leur entrée au musée des
Beaux-Arts,
dont une très rare
statuette en bronze du dieu
Hapy, personnification de
la
crue du Nil et génie bienfai
sant de
la fécondité et de
l'abondance .
Artaud ne s'arrête pas en si
bon chemin .
Il déborde d'en
thousiasme, et les dons af
fluent .
Parmi les plus célè
bres, il faut noter ceux de
Bernardino
Drovetti, consul
de France à Alexandrie, qui
offre au musée des stèles de
toute beauté comme celle
de Ptahmès, grand prêtre
d'Amon sous le Nouvel Empi
re,
vizir de Thèbes et chef des
travaux sous le règne du pha
raon
Aménophis Ill.
Dans les années 1820, le mu
sée de Lyon jouit d'une répu
tation telle que Jean -François
Champollion - ami personnel
d'Artaud, qu'il surnomme
affectueusement « cher Osi
ris » -s'y rend à plusieurs re
prises
pour en étudier le
fonds égyptien.
Les conservateurs qui succè
dent à Artaud, tombé en dis
grâce sous
la révolution de
1830, s'attachent à poursui
vre son œuvre
et enrichissent
le musée de pièces égyptien
nes mais aussi romaines et
grecques.
A la fin du XIX•
siècle, la
tendance semble
s'inverser, et !'Antiquité cède
le pas aux autres départe
ments, plus contemporains .
1973, l'année
du changement
C
e qui n'empêche pas les
différents conservateurs
de
continuer à acheter des
objets antiques.
La Première
Guerre
mondiale met un frein
à cette politique d'acquisition
d'œuvres d'art, situation qui
dure jusqu'au début des an
nées
1980, malgré quelques
achats notables et des dons.
Notamment les deux portes
monumentales du temple de
Médamoud offertes en 1939
par l'Institut français d'ar
chéologie orientale du Caire
par
l'intermédiaire du Lyon
nais
Alexandre Varille.
En 1973, la Ville de Lyon crée
le musée de la Civilisation gal
lo-romaine
sur la colline de
Fourvière.
C'est
le début d'un
grand bouleversement .
Tou
tes
les pièces antiques datant
de cette époque intègrent le
nouveau musée.
Le vide est
partiellement comblé par l'ar
rivée de centaines d'objets
égyptiens appartenant au
musée
Guimet de Lyon et pro
venant en grande partie de
Coptos (Haute-Égypte), où
ils
ont été mis au jour par l'égyp
tologue Adolphe Reinach en
1910 et 1911.
Partiellement
seulement,
car la plupart de
ces merveilles sont laissées
dans la réserve.
En 1989, des travaux de réno
vation
tendent à redonner à
!'Antiquité une place de choix
sans toutefois occulter la vo
cation encyclopédique, c'est
à-dire de présenter un pano
rama de
l'art occidental des
origines à nos jours.
Désormais, seize spacieuses
salles situées au premier éta
ge des
ailes ouest et nord
sont uniquement consacrées
à
l'art antique, et neuf.
»
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