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Le musée d'Art et d'Archéologie de Guéret

Publié le 09/01/2015

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due et modèle perdu. Elle re-présente Maât accroupie sur un coffre. Tout le corps de la déesse est enveloppé d'un manteau dont seule émerge la tête, coiffée d'une perru-que tripartite composée de mèches tombant sur les épau¬les et maintenues par un ban¬deau. Le coffre sur lequel se recro-queville Maât est la représen-tation typique d'un mobilier usuel de scribe, soit en bois, soit en vannerie, qui avait l'avantage d'être portatif. Ce coffre servait aux scribes pour entreposer leurs instruments de travail. La déesse détenant les principes de vérité et de justice, et représentée par une plume blanche (aujour¬d'hui disparue), est ici assimi¬lée à niât, dieu des scribes et du savoir. En eux réside le concept politique, social et philosophique qui régit la ci-vilisation égyptienne. Maât désigne l'ordre cosmique et se porte garante de la vie et de la régularité des cycles. C'est d'elle que le pharaon tient son pouvoir. La ville de Guéret possè¬de un musée dont la col¬lection égyptienne est l'un de fleurons. Grâce à de nombreux donateurs et surtout au legs im¬portant fait par Mada¬me Raymonde Hervouet en 1884, le fonds égyp¬tien n'a cessé de s'enri¬chir. Dans le cadre d'une exposition permanente, « Civilisations et Spiri-tualité », il illustre au-jourd'hui les fondements mythologiques de l'É-gypte pharaonique.

« caractéristiques d'une divini­ té féminine.

Face à lui, un mi­ nuscule personnage accroupi - un prêtre - lui rend hom­ mage.

Ce poisson femelle, qui est l'une des incarnations de la déesse hippopotame Thouéris, est adoré à partir du Nouvel Empire en raison du rôle protecteur qu'il joue lors des accouchements.

Pourtant, selon la légende osi­ rienne, Thouéris , épouse de Seth, le frère d'Osiris, n'était pas aussi bienveillante que certains Égyptiens voulaient le croire.

C'est elle qui se méta­ morphose en oxyrhynque pour avaler le phallus d'Osiris jeté par son perfide époux dans les eaux du Nil.

Ce fai­ sant, elle interdit au dieu tou­ te procréation tout en s'ap­ propriant sa force génératri­ ce et fécondante.

Fragment de paroi conservant l'image d'isis C ette stèle en calcaire (41 cm de hauteur, 40 cm de largeur) travaillée en relief le­ vé date de l'époque ptolé­ maïque (probablement du règne de Ptolémée XII Néos Dionysos, surnommé « le Bâ­ tard » parce qu'il était le fils de Sother Il et d'une concubi­ ne).

Il s'agit d'une superbe re­ présentation de la déesse Isis assise sur un trône cubique et tenant dans la main droite le signe de vie et dans la main gache le long sceptre papyri­ forme, symbole de régénéra­ tion.

La déesse, nue, porte un large pectoral bordé d'un li­ seré de perles qui met en va­ leur ses courbes généreuses.

Cette Isis au doux regard est parée d'une perruque tripar­ tite aux épaisses boucles re­ couverte d'un vautour ailé.. »

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