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Le mécénat culturel, de l'euphorie au réalisme

Publié le 06/12/2018

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Qui se pique d'étymologie ne manquera pas de souligner la nature pléonastique de l'expression « mécénat culturel » . Mécène n'était-il pas ce conseiller de l'empereur Auguste qui encouragea les lettres et les arts ? Autres temps, autres contenus sémantiques : la loi du 23 juillet 1987 a donné à « mécénat » une signification générique, qui englobe toute initiative des entreprises « au profit d'œuvres ou d'organismes ayant un caractère d'intérêt général ». Le sport, les œuvres sociales et la protection de l'environnement y trouvent désormais leur place aux côtés des arts et des lettres. Tardivement consacré par le législateur, le mécénat culturel apparaît, en France, comme la résultante d'une triple évolution des mentalités : en encourageant cette pratique par le biais d'une clarification juridique, l'État a admis que l'intérêt

Depuis les années quatre-vingt, le développement du mécénat a permis aux entreprises françaises de jouer un rôle moteur dans la vie artistique et culturelle.

 

De nombreux domaines - musique et arts plastiques, au premier chef -ont bénéficié de modalités d'intervention éminemment variées : sauvegarde du patrimoine, actions de promotion ou de diffusion, aide à la création. Cette impulsion a semblé néanmoins marquer le pas au début des années quatre-vingt-dix : les incertitudes de la conjoncture économique menaceraient-elles le mécénat culturel ?

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