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Le Jazz depuis 1950 (Histoire de la musique)

Publié le 17/01/2022

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À la fin des années 1960, le be-pop, alors style dominant du jazz, était devenu si complexe qu'il fallait pour le jouer posséder des notions harmoniques poussées et une virtuosité instrumentale avérée. En réaction, beaucoup de musiciens de jazz se tournèrent vers un style plus mélodique, affranchi des exigences formelles du bop.

« "' " ~ "0 " 0:: ' " ~ "0 " 0:: "0 ''> "' 0 modal de l'histoire de cette musique.

Cet enregis­ trement est suivi l'année suivante par Kind of Blue (1959 ), lui-même constituant l' un des albums phares du jazz modal.

Cet enregis tremen t, dont les arrangements sont dus à Gill Evans et auquel John Coltrane apporte une contribution majeure , constitue probablement le facteur qui lib ère défi­ nitivement les solistes des contraintes formelles impos ées par le be-bop.

V ers 1960, Coltrane est parvenu à s 'affranchir d e son accoutumance à l'alcool et à la drogue.

Dès lors sa musique va s'en ressentir très nette­ m e nt.

Il constitue cette année-là sa propre forma­ tion , le John Co ltrane Quarte! , dans le but d 'ap­ profond ir sa propre exp loration du jazz modal.

Il s'entour e d' Elvin Jones à la batterie , de Ji mi Garri­ son à la basse e t de McCoy Tyner au piano.

L'en­ registrement My Favourite Things (1960) , qui le voit pour la première fois utiliser un saxophone soprano, le propulse sur le devant de la scèn e musi cale.

Dans le morceau éponyme de cet enre­ gistrement , il se lance dans un solo vertigineux de quelque 13 minutes , réussissant le tour de f or ce d 'innov er constamment sur une suite har­ moniqu e ne comportant que deux accords .

John Coltrane assoit bientôt sa ré putation de musicien capab le d 'effectuer des improvisations pouvant durer jusqu 'à 60 minutes.

Avec l'album Impr essions (196 1), suiv i en 1 965 par Ascension e t Meditation , il donn e libr e cours à sa passion pour l es musiques ori entale et afr i caine, passant ainsi à l'avant-gard e du jazz .......

Omette Coleman était un autodidacte du saxophone alto , dont il apprit le maniement é! l'âge de 14 ans.

A partir de 1952 , il accompagna en tournée le guitariste B.

B.

King , et devint l'une des grandes figures du free jazz , notamment grâce à l'album Free Jazz , avant de rejoindre en 1964 le Miles Davis Quintet.

' Très créatif , extrêmement exigeant envers lui-même et les musiciens de ses diverses formations , Miles Davis fut un explorateur de tous les courants du jazz , de la fin des années 1940 à nos jours.

Il débuta aux côtés de Charlie Parker en jouant du be-bop , avant d'inventer le style cool et de s'intéresser au jazz modal et au jazz -rock.

expé rim ental.

Quand John Coltrane meurt d'un cancer en 1967, ses solos prolongés et le climat sonore qu 'il créait en symbiose parfaite avec le pianiste McCoy Tyner appartiennent déjà à l'his­ toire du jazz.

Encore aujourd'hui, certains instru ­ mentistes estiment que les performances de Col­ trane étaient d es expériences quasi-religi e uses.

Malgré la virulence de certains de ses détracteurs , -Hugues Panassié le qualifie de musicien «an ti­ jazz » dans son Dictionnaire du jazz -la contribu­ tion de John Coltrane au jazz moderne est indis­ cutable: il réintroduisit en effet le saxophone soprano -quelque peu délaissé depuis Sidney Bechet-, se fit le promoteur du jazz modal en l'af­ fra nchissant des conventions rythmiques anté­ rieures et ouvrit le jazz à l'influence des musiques du mond e entier.

En renonçant au découpage thém atiqu e traditionnel , il a également joué un rôle de catalyseur dans la naissance du free jazz .

Le free jazz Un certain nombr e de musiciens , enthousiasmés par les expériences de John Coltrane, se me ttent à approfondir de manièr e plus radicale cette nou­ velle approche musicale.

Ce style, bientôt baptisé free jazz , se carac téris e par des morceaux déga­ geant une impr essio n de total e libert é vis-à-vis de la structure harmonique habituelle et de la durée des morceaux.

En effe t, les musiciens engagés dans le free jazz ne se sentent plus tenus ni de jou e r la m élodi e, ni de resp ecter une trame har­ monique, ni de maintenir un tempo réguli er.

L e plus grand nom des débuts du free jazz rest e sans conteste le saxophoniste Omette Cole­ man.

Réguli è reme nt sifflé lors d e ses premières prestations publiques, il enregistre en 1960 l'al­ bum Free Jazz, qui lui vaut de sortir du «ghetto » avant-gardiste .

Bien qu'elle paraisse harmoniqu e­ ment é trang e, la musique de Coleman est issu e du blues avec lequel elle partage les stridences , l e caractère monocord e et violent et la lib e rté à. »

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