Le grand temple d'Horus à Edfou

« Au nord, cette cour monu­ mentale est séparée du pro ­ naos, sur lequel veillent reli­ gieusement deux statues d'Horus, par une rangée de six colonnes reliées par des murs érigés à mi-hauteur.

Au milieu de ces murs d'entreco ­ lonnement s'ouvrent deux petites pièces : à gauche, la "chambre du matin"; à droi­ te, la "bibliothèque", où sont méticuleusement recensés, sur les parois, les titres des principaux ouvrages du temple d'Edfou, qui étaient conservés à l'abri des re­ gards.

Le pronaos comme la salle hypostyle qui lui succè- de sont soutenus par douze colonnes.

Celles de la salle hypostyle sont disposées per­ pendiculairement à celles du pronaos.

A gauche, la salle hypostyle donne sur une petite pièce, d i te des "offrandes Uquides", tandis qu'à droite , communi ­ quant avec l'e x térieur, se trouve une pièce, appelée "le trésor", sur les murs de laquelle courent des fresques représentant des person­ nages portant leurs richesses .

Des recettes magiques ornent les murs du temple A u nord-ouest de la salle hypostyle, une autre petite salle offre au regard des murs couverts de for­ mules d'onguents utilisés lors des cérémonies religieuses.

Ces formules magiques, qui se transmettaient oralement et qui servaient à purifier les lieu x saints, révèlent des compositions sophistiquées à base de goudron, de par­ fums, de minéraux et de mé­ taux précieux porphyrisés (réduits en poudre).

Le sanctuaire, au nord, abrite toujours un immense naos de granit gris, érigé par Necta­ nébo 1°', pharaon de la xxx · dynastie .

Le couloir déambu­ latoire qui fait le tour du sanctuaire dessert onze chambres.

L'une d' entre elles est consacrée à Hathor, deux autres à Khonsou, dont la "chambre de la jambe", par ­ tie du corps humain considé­ rée comme une image de la Lune.

Même si pour certains les scènes rituelles et mytholo­ giques qui se succèdent sur les murs du temple, repré- LE CULTE DIVIN JOURNALIER DU MATIN Les besoins du dieu sont identiques à ceux des hommes .

Comme eux, il prend des repas matin, midi et soir.

A l'aube, les prêtres apportent /'eau du puits sacré avant de purifier et consacrer les offrandes alimentaires .

Le grand prêtre, un cierge à la main, pénètre dans le sanctuaire et vérifie si tous les objets précieux sont bien à leur place.

Puis il grimpe les marches conduisant au naos, où il entre après avoir brisé les scellés apposés la veille.

If place les nouvelles offrandes du jour et retires les anciennes , en faisant procéder à une fumigation d'o/iban.

Commence alors la toilette divine .

L'officiant utilise pour ce faire des bandelettes blanches, bleues, vertes et rouges.

La cérémonie se poursuit par une onction d'onguent et une double purification par l'eau et le natron, répandus quatre fois autour du naos.

sentant les grands épisodes de l'histoire d 'Horus , n'ont pas la force d'expression de celles du Nouvel Empi re, il s'en dégage une beauté sin­ gulière Ainsi, sur les reliefs du grand mur ouest, derrière le temple, certaines de ces scènes figurent une cérémo ­ nie durant laquelle Pharaon, personnifiant le dieu Horus,. »