Le Christ jaune de Gauguin
Publié le 09/09/2012
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Le Christ jaune appartient à un groupe d'oeuvres traitant des thèmes sacrés, comme la célèbre Vision du sermon (1888, National Gallery of Scotland, Edimbourg), Le Christ vert (1889, musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles) ou encore Le Christ au jardin des Oliviers (1889, Norton Gallery of Art, West Palm Beach)...

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Analyse
~ Le Christ jaune appartient à un groupe
d
'oe uvres traitant des thèmes sacrés, comme la
célèbre
Vision du sermon (1888 , National Gallery
of Scotland , Edimbourg) ,
Le Christ vert (1889,
musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,
Bruxelles)
ou encore L e Christ au jardin des
Oliviers (1889, Norton Gallery of Art, West Palm
Beach).
Les coloris d'automne et leurs tonalités acides
évoquent symboliquement
la mort ; ils reflètent
aussi l'état d'âme de Gauguin qui se sentait
souvent incompris et s'identifiait alors
au Christ,
comme en témoignent plusieurs autoportraits .
La
figure du Christ s'inspire d'une scu lptur e en bois
polychrome du XVII e siècle qui se trouve toujours
dans la petite chapelle de Trémalo , non loin de
Pont-Aven , en Bretagne.
Gauguin manifeste
dans cette oeuvre la volonté délibérée d'actuali
ser la scène sacrée : le paysage est réel (la colline
Sainte-Marguerite
à côté de Pont-Aven) , et
l ' artiste
se met lui-même en scène puisqu ' on
reconnaît ses traits dans le visage du Christ.
Le Christ jaune évoque irrésistiblement La
Vision du sermon peinte l'année précédente.
Cette
oeuvre marquait clairement la rupture de
l'artiste d'avec l'impressionnisme , par le choix
d'un sujet tout à la fois mystique et symbolique, la
présence d'a plats aux couleurs franches et vives
cernés par des contours sombres, et surtout par
sa composition formelle très élaborée.
Si cette rupture trahit l'influence du jeune
peintre
Émi l e Bernard , elle témoigne surtout du
goût de l'artiste pour les estampes japonaises.
On
retrouve en effet dans cette oeuvre de nombreux
aspects caractéristiques
de la peinture japonaise :
couleurs uniformes et peu nombreuses , présenta-·
tion d'un espace plat et géométrisé , goût des
premier s plans aux formes graphiques et, surtout,
indifférence évidente
au rendu des volumes.
L'œuvre
IJ Signé et dat é en bas à droite P.
GAUGUIN 89, le
tableau date de l'automne 1889.
Il a appartenu au
peintre Émile Schuffenecker avant d 'entrer dans la
collection Fayet , puis dans celle de Paul Ro semberg .
Saisi par l'armée allemande lors de la Guerre
Mondiale , le tableau fut vendu au mus ée de Buffalo
le 22 juillet 1946.
Il a fait l 'objet d 'une restauration
en 1956.
Archives Nardini
() La Vision du sermon, National Gallery of
Scotland , Edimbourg.
Du même peintre .
PICTO 847 à 864 Photo Nardini Editore © Nard 1ni Editore, 1992.
VPC Larousse -Laffont pour l'édition française .
1992.
11-32.
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