Le Cauchemar, de Füssli (analyse)
Publié le 03/04/2022
Extrait du document
«
Le Cauchemar, de Füssli
Au 18ème siècle, pendant la période du romantisme, un peintre du nom de Johann
Heinrich Füssli peint Le Cauchemar en 1781.
C’est une Huile sur toile.
Elle mesure
101,7 x 127,1 cm.
Elle est exposée à Detroit, Institue of Art.
Füssli est un peintre
d'origine suisse dont les toiles, qui décrivent l'univers des rêves et évoquent des
atmosphères fantastiques et angoissantes, ont exercé une grande influence sur le
mouvement romantique.
Il s’inspire essentiellement de la littérature (de Shakespeare,
Milton, Dante, poètes antiques, dramaturges contemporains…)., il peint le célèbre
tableau Macbeth Il est plein d’admiration pour les œuvres de Michel Ange qu’il
observe en Italie lorsqu’il peint Le Cauchemar.
Füssli, éternel insatisfait exécute 6 répliques de
son tableau entre 1781 et 1792.
Le cauchemar connait un grand succès dès sa première exposition et devient
l’une des œuvres de l’époque les plus connues jusqu’au milieu du 19ème siècle.
Füssli est aussi l’un des
premiers peintres à s’intéresser au phénomène du rêve, cela peut expliquer le succès de son œuvre.
Le
Cauchemar est une œuvre qui appartient au romantisme noir.
Johann Heinrich Füssli a vécu une histoire
d’amour passionnée avec Anna Landodt dont il fit le portrait qui se trouve au dos de la toile : Le cauchemar.
Il la demanda en mariage à son père qui refusa.
C’est à la suite de cela qu’il extériorisa son mal-être en
peignant cette toile, symbole de sa déception.
La scène se déroule dans une chambre noble.
Le lit antique abondamment drapé, au centre.
Au premier plan
des flacons, boîtes et un miroir sont disposés sur un guéridon.
Sur le lit défait, une femme est allongée.
Elle
a une position d’impuissance, de soumission.
Son corps étendu est pâle.
Elle semble souffrir.
Sa bouche est
entre-ouverte, ses yeux clos sont tournés près de son bras pendant, décoré d’un bracelet.
Malgré la
souffrance de son buste et visage, sa main repose gracieusement sur le sol.
Au second plan, sur le corps de la femme, une « bête » à grandes oreilles est assis.
Il regarde le spectateur et
le rend témoin, complice, de la souffrance de l’innocente.
Ce regard peut également faire ressentir au
spectateur le sentiment d’angoisse du tableau.
Il le pointe également du doigt, accentuant le sentiment de
complicité et son visage porte une émotion surprenante.
L’arrière-plan est consisté de rideaux, le noir nous empêche de voir derrière, la scène
semble se prolonger.
Une tête de cheval se détache néanmoins du fond noir.
Il
semble rigoler, il donne l’impression d’être fou.
Il a un air ahuri et sa « mèche » de
crinière est en l’air.
La construction du tableau accentue le sentiment d’angoisse que le spectateur
ressent.
Tout d’abord, les lignes sont essentiellement en courbes.
Cela peut rappeler
une sensualité, comme les formes d’une femme.
Le spectateur ne distingue pas le
fond de la pièce à cause de l’utilisation du noir mais l'espace semble s'étendre en
profondeur.
L’œil du spectateur est attiré en premier par la femme endormie qui est
en blanc et se trouve dans la partie éclairée du tableau.
Une seule ligne est
horizontale : celle du lit.
Elle sépare le réel de l’irréel : en bas, le monde réel, univers
cartésien où il fait nuit et où les éléments représentés sont figuratifs et appartiennent
au monde réel.
Au milieu, le monde intermédiaire, celui où on voit la femme.
Elle est
représentée comme dans la vraie vie mais la lumière ne correspond pas à la réalité.
Elle est trop forte et contradictoire avec la nuit environnante.
- En haut, c’est le
monde fantastique, le monde du cauchemar.
Seul monde « habité », mais de
créatures irréelles..
»
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