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Le Caire contemporain : la préservation du patrimoine

Publié le 19/09/2018

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UN NOUVEAU MUSÉE ÉGYPTIEN : POUR QUAND ?

 

Autre problème crucial en matière de patrimoine : l'engorgement du Musée égyptien du Caire, construit au bord du Nil à la fin du XIXe siècle et insuffisant aujourd'hui pour présenter les œuvres qui s'y sont accumulées depuis plus d'un siècle. Le projet d'un nouvel établissement est sur les rails, mais il faudra encore de longues années avant d'assister à son inauguration. En attendant, les réserves de l'actuel musée ressemblent de plus en plus à un immense capharnaüm, ce qui ne permet pas toujours une bonne préservation des trésors archéologiques.

Du Vieux-Caire à la périphérie de la ville, de nombreux monuments qui font partie du patrimoine égyptien souffrent de l'urbanisation sauvage liée au développement incontrôlé de la capitale. Comme à Alexandrie, on construit et on reconstruit sans prendre le temps d'étu-dier le sous-sol. Mais ce sont les antiques pyramides du plateau de Gizeh qui sont aujourd'hui l'objet de toutes les inquiétudes.

Dans les quartiers plus anciens, nombre de mosquées-madrasas, de khanqa destinées à abriter les communautés soufies, de takiya imitant les madrasas d'Istanbul mériteraient une restauration qui permettrait d'en apprécier toutes les splendeurs. Fort heureusement, la coopération internationale a permis de préserver maints monuments de valeur de la capitale égyptienne. Il faut cependant admettre qu'il n'est pas évi-

UN NOUVEAU MUSÉE ÉGYPTIEN : POUR QUAND ?

 

Autre problème crucial en matière de patrimoine : l'engorgement du Musée égyptien du Caire, construit au bord du Nil à la fin du XIXe siècle et insuffisant aujourd'hui pour présenter les œuvres qui s'y sont accumulées depuis plus d'un siècle. Le projet d'un nouvel établissement est sur les rails, mais il faudra encore de longues années avant d'assister à son inauguration. En attendant, les réserves de l'actuel musée ressemblent de plus en plus à un immense capharnaüm, ce qui ne permet pas toujours une bonne préservation des trésors archéologiques.

dent d'entretenir un tel patrimoine, dont l’édification s'étend sur plus de mille ans, et qui bien souvent est situé au cœur d'un inextricable entrelacs de ruelles étroites.

« Bien d'autres nuisances ...

A utre point noir : le déve­ loppement anarchique des contructions autour de Gizeh.

Zahi Hawass souhaite remettre de l'ordre autour d'un site fréquenté chaque année par des centaines de milliers de touristes, qui y abandonnent chaque jour des tonnes de détritus.

Gizeh, banlieue immédiate du Caire, aligne de nouvelles construc­ tions de plus en plus près des pyramides.

« Il y a des mai­ sons à quelqu es dizaines de mètres du Sphinx, et j'ai peur qu'un jour il y en ait à dix, puis à cinq mètres », s'inquiè­ te le secrétaire général du Conseil supérieur des Antiqui­ tés égyptiennes, qui a fait bâ­ tir un mur pour isoler les py­ ramides des trop nombreuses écuries des centres équestres qui permettent de découvrir le site à cheval.

« Aujourd'hui, les pyramides sont devenues un zoo, il faut en limiter les accès », assène -t -il, admettant également que la nouvelle protection permettra d'amé­ liorer la sécu rité, une des pré­ occupations essentielles des autorités policières.

Au Caire L es monuments pharaoni­ ques ne sont pas les seuls à subir l'agression de la grande ville : créé au cœur du Caire à l'initiative du khédive lsmaïl, le jardin de l'Ezbekiy a a été aménagé au XIX• siècle sur l'emplace ment d'étangs assé­ chés; il est bordé par un théâ­ tre, un cirque et un opéra .

Con çu par un paysagiste pari­ sien, il accueillait des kiosques. »

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