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L'art égyptien sous Horemheb

Publié le 30/11/2014

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Une fois sur le trône d'É­gypte, le général Horem­heb renoue avec le glo­rieux passé de la XVIIP dynastie, quelque peu terni par ses proches pré­décesseurs, Akhénaton, Toutânkhamon et Ay. Bien qu'il ait éliminé tout ce qui pouvait rappeler la sinistre période amar­nienne et son dieu uni­que Aton, l'art généré par cette dernière reste bien vivant sous son rè­gne. Le nouveau monar­que ne peut rien contre la survivance de cette mode artistique révolution­naire, que peintres et sculpteurs se transmet­tent de père en fils.

« qui respire la joie de vivre et dont l'érotisme perce avec grâce .

A travers cette œuvre, les artistes égyptiens perpé­ tuent avec talent les canons de beauté prônés par la reli­ gion atonienne .

Relief des pleureuses C e bas-relief a probable­ ment été retrouvé dans la tombe d'Horemheb à Saqqa ­ rah.

Un mausolée que le gé­ néral s'était fait construire avant de devenir pharaon et qu'une équipe archéologique angle -hollandaise a redécou­ vert en 1975.

Les pleureuses adoptent l'at­ titude de deuil traditionnelle .

Vieilles et jeunes sont asso ­ ciées dans la douleur pour déplorer la mort du défunt.

Certaines lèvent les bras au ciel, tandis que d'autres sont prosternées, la tête dans les mains , face contre terre.

Ici aussi, la facture amarnienne est très sensible.

Les person­ nages enchevêtrés, qui confè­ rent toute sa puissance à la scène de désarroi voulue par les artistes, épousent la stylis­ tique atonienne: visages ex­ pressifs, corps réa listes, pro­ fondeur de l'espace donnant plus de force aux lamenta­ tions des pleureuses, ondula­ tions des mains qui agitent l'air comme des vagues .

Rien n'est laissé au hasard dans cet­ te composition mouvementée où toute la dramaturgie est orchestrée avec minut ie.

Stèle de Hor C ette stèle qui provient probablement de Saqqa­ rah, est en calcaire peint.

Elle représente un atel ier de fa­ brication d'arcs et de flèches, et date de la fin de la xv111 · dynastie , à l'époque du règne d'Horemheb.

Le nouveau pharaon, qui préfère Mem­ phis à Thèbes pour mieux contrôler le bassin méditerra­ néen et les peuples asiati­ ques , a beaucoup fait pour sa nouvelle capitale, notam­ ment en redonnant aux arse­ naux de la ville une activité. »

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