L'ART EGYPTIEN
Publié le 20/10/2011
Extrait du document
Certains de ces éléments, dans les temples très importants, pouvaient être multipliés. C'est le cas pour les pylônes à Karnak, où l'on en compte dix placés sur deux axes. Les cours également. Bien entendu, une foule d'autres éléments s'y trouvaient. En particulier les dispositifs nécessaires à la célébration de la fête du Nouvel An, durant laquelle on devait exposer au soleil levant une statue en or du dieu. Cette fête se célébrait vraisemblablement dès l'Ancien Empire.
«
Giraudon Pyramide à degrés du roi Djeser, fondateur de la 111• dynastie (2800) par l'architecte lmkotep.
Site de Saqqarah
leur structure .
Parfois les représentations d'archi
tectures légères en bois, en pisé ou en roseaux nous
sont précieuses.
Les tombeaux auraient pu nous
rendre
les décors de la vie quotidienne.
Mais ils ont été pillés et il a fallu attendre la découverte de
la tombe de Toutânkhamon pour connaître l'in
croyable richesse du mobilier et des bijoux d'un
tombeau royal.
Nous nous contentions de la sup
poser.
Durant
le temps considérable qu'il a duré, l'art
égyptien a beaucoup évolué et nous essayerons de marquer les grandes lignes de son développement.
Mais il convient de marquer dès le début quelques
grandes constantes auxquelles il est resté fidèle du
fait même de sa nature et pour arriver à son but,
dans son univers assez stable.
Jamais nous
n'avons affaire à de l'art pour de l'art.
Il exprime
toujours quelque chose.
C'est un langage.
Un tem
ple est un palais pour un dieu et un lieu où l'on
célèbre des rites en son honneur.
Un tombeau pro
tège la dépouille du mort, ses statues, son mobilier
et permet de lui rendre
le culte funéraire.
Les sta
tues sont des substituts du corps des défunts.
Les stèles, les bas-reliefs perpétuent les cérémonies
qu'ils décrivent.
La beauté n'est pas recherchée pour
elle-même.
L'artiste la trouve en poussant au
maximum sa tentative pour atteindre la perfec
tion.
Le choix même du matériau obéit à une néces
sité intellectuelle .
L'architecture domestique,
qu'elle soit citadine ou palatiale, civile ou mili
taire, est nécessairement temporaire et passagère.
Elle est donc faite de matières légères et n'est
conçue que pour une durée limitée : bois, briques
crues, limon, roseaux.
Seules quelques parties plus
vulnérables seront faites de pierre, tels portes et
seuils.
Il
en fut même ainsi dans les tombeaux thi
nites.
Mais ces derniers étaient faits pour la durée
indéfinie : c'étaient des maisons d'éternité ; Imou
thès, le génial architecte du roi Djeser, à la III" dynastie, remplaça donc par la pierre, symbole
d'éternité , les éléments périssables employés
jusque-là et
les Egyptiens expliquèrent encore ces
particularités à Diodore au r.
»
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