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L'art du dessin depuis la Renaissance

Publié le 18/07/2011

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Cinq ans auparavant, en 1487, Vinci a déjà montré son intérêt pour l'architecture anthropomorphique dans un projet de restauration de la coupole du Dôme de Milan. Sa maquette en bois est accompagnée d'une lettre au commanditaire dans laquelle il compare le Dôme à un organisme malade que seul un médecin-architecte peut soigner. L'analogie entre sa coupole et un squelette humain est frappante. 

« LES COLLECTIONS Le peintre, architecte et écrivaind'artGiorgio Vasari (1511-1574) a, le premier sans doute,dresséune sorte decatalogue des dessins de son tempsdans son Livre des dessins, en complément de son œuvre magistrale.Vies des plus excellents peintres, sculpteurs, architectes (1550). AVenise, toujoursauxvr siècle, le grand seigneur Gabriele Vendramin réunit une collection dedessins, tandis qu'à Florence Léopold de Médicisrassemblele noyau du futur Cabinet des dessins du musée des Offices - trésors que Filippo Baldinucci répertorie dans Notizie. La mode de la collection privée de dessins se répand dans toutes les famillesaristocratiquesd'Europe, etaujourd'hui les grands musées - dont le British Muséum (grâce à la collection Windsor, riche en manuscrits deLéonard) et le Louvre - possèdent des départements réputés. laissé des merveillescommecesMainsd'un apôtreau pinceau et encre grise sur papier préparéaubleu avec rehauts de blanc, conservéà l'Albertina de Vienne, où se trouveaussi un Autoportrait de jeunesse daté de 1484. Durer admirait toutparticulièrement les œuvres d'Andréa Mantegna (1431- 1506) - le peintre de la Chambre des époux du palais ducal de Mantoue, féru de perspective - et de l'Alsacien Martin Schongauer(v.

1450-1491), dont onvoit ici une Famille deporcs À leur exemple. Durer a multiplié les études de nu ainsi que les recherches sur les proportions du corps humain,tous à la plume; passionné par la nature, il a dessiné maints animaux,chevaux, chiens, cerfs, etc., ainsi que les paysages, des vues de villes, d'arbres, déplantes...Lescollections de l'Albertinacomptentégalement des œuvres d'un artiste plus •' tardif, le Flamand Petrus Paulus Rubens(1577-1640), dont le Portrait d'une carriériste au fusain et à la sanguine, avec des rehauts deblanc etdes tracés àl'encre deChine. Pontormo(lacopo Carruci, 1494-1556), àFlorence, marche dans les pas d'AndréadelSarto et allongenotablement sesfigures (Vierge de l'Annonciation, aux Offices) dans le style maniéristealors en vigueur. Cet étirement des personnagesn'estpas sans évoquer la «patte» du Greco(Dhominikos Theotokopoulos, 1541- 1614), le maître du xviesiècle espagnol. ESESH L'AllemandBaldungGrien(v.1484-1545),peintreet graveur, a exprimé sur le papier aussi son goût pour l'érotisme entaché demacabre(La Mort et la Femme, encre noire à la plume,sur fond brun avec rehauts de blanc).Le Flamand Pieter Bruegel l'Ancien (v.1525-1569, •4 icilePeintre :I etlaCritique,plume et & > encre bistre),dans la lignéed'un Jérôme \ 1 Bosch, se plaît dans le fantastique et déconstruit sciemment la perspective, avec lavolonté dedéstabiliser davantage le spectateur. LE XVII' SIÈCLE Simon Vouet (1590-1649), formé en Italie, connaît en son temps un immense succès.

Ildirige à Paris un atelier renommé et importeà la cour de ^Louis XIII une synthèse debaroque italienet de classicisme très français,dont témoignent sesdrapés (Étude pour un génie). Dansla longue tradition du dessin d'architecture propre à la Renaissance,et dans la lignéedel'architecteet sculpteur Bernin (Gian Lorenzo Bernini, 1598-1680) s'inscrit Borromini (Francesco I Castelli,1599-1667).Ses étudespour lacoupoleet laflèche-lanternede l'égliseSaint-Yves-de-la-Sapience illustrent sesmultiples travaux dans la Ville éternelle. LagravureLa gravure sur bois, qui permet dereproduire un dessin à de nombreux exemplaires, apparaît en Europe occidentale au xivcsiècle.

La gravure sur cuivre, initiée au xviesiècle notamment par Durer, s'épanouit au début du siècle suivant.

Cette période est marquée par l'œuvre gravé d'un dessinateur exceptionnel, Jacques Callot(1592-1635), un Lorrainformé - comme il se doit en ce temps-là - en Italie.Sa technique de prédilection est non pas le burin mais l'eau-forte: lesestampes sont obtenues par «morsure» d'une planche à l'acide nitrique dilué.

Les Caprices, laFoire del'Impruneta, lesBossus, les Bohémiens sont réalisés pour Cosme IIdeMédicis, àFlorence. De retour en France, l'aquafortiste réputé reçoit des commandes deRichelieu sur la prise de La Rochelle, puis il réalise la célèbre série desGrandes Misères de la guerre, d'une remarquable expressivité. Laquerelle dudessin et de lacouleur AuXVIIe siècle,en France, une dispute oppose les tenants de la prééminence du dessin- parmi lesquels Philippe de Champaigne (1602-1674) -, avec pour maître etréférence Nicolas Poussin (1594-1665), d'où leur surnom de « poussinistes », aux coloristesou «rubénistes», admirateurs de Rubens.Si l'art de Poussin ne se réduit pas à cette querelle, il est vrai que sa manière ouvre la voie aux Ingres,Cézanne etmême Picasso, pour qui le trait précède lamise encouleurs. imiJJN.U-IHI'IHTTl Comme unretour aux idéaux intellectuels de la Renaissance, lexvme siècle remet l'homme aucentre despréoccupations, et c'est le dessin d'architecturequi les exprime le mieux. Les notions de cité idéale etd'harmonie universelle inspirent les concepteurs, et ClaudeNicolas Ledoux (1736-1806) expérimenteces thèmes avec les salinesd'Arc-et-Senans, une constructionintégrant lesinstallations techniqueset leshabitations des travailleurs, dudirecteur aux ouvriers. L'Italien Piranèse (GiovanniBattista Piranesi,1720-1778), un dessinateur de génie (voir sa Place Navone à la sanguine), grave environ 2000eaux- fortes où son goût du fantastique, ses effets de perspective,ses renversements de pointsde vue créent un mondearchitectural imaginaireà lafois infini, labyrinthique et oppressant (Les Prisons). LE XIX' SIÈCLE Au début du siècle,en Espagne, Francisco de Goya (1746-1828) ouvre l'ère de la modernité.Ses gravures tout en ombres et lumières,vigoureuses, dramatiques - notammentles Caprices puis les Désastres de la guerre -, révèlent sa vision désespérée du monde.

Enfermé dans sa surdité, ilpréfigure dans son tumulteles grands romantiques et sera révéré tant par ThéophileGautieret Charles Baudelaire que par Eugène Delacroix. Jean Dominique Ingres (1780-1867), parfois taxé d'académisme - dans la lignée de Louis David (1748-1825),l'artiste attitré de Çà /.; y / Napoléon Ier-,se réfère à Raphaël etrestitue de beaux portraitsde puissantsbourgeois, tel ceMonsieurBertin. Autre manière, autre univers : Honoré Daumier (1808-1879), peintre, sculpteur, dessinateur et lithographe, donne libre cours à sa féroce veine caricaturiste (il publie dans les journauxLaCaricature, puisLe Charivari) en stigmatisant les magistrats et lespoliticiens, sans épargner le roi Louis- Philippe (son Gargantualuivautsixmois kde prison). Il croque aussiles petitset grandsj?événements .'„-'-"r-j" historiques -tKî'iFW'l™; HU' i.-.. »

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