Devoir de Philosophie

L'art de l'Asie Occidentale ancienne

Publié le 25/11/2011

Extrait du document

asie

Ces temps lointains peuvent sembler arides et sauvages à certains, cependant ils contiennent en puissance toutes les réalisations postérieures. C'est alors que l'homme se libère des difficultés techniques et maltrise la matière, c'est alors qu'il prend possession des moyens qui vont lui permettre de progresser tant matériellement qu'intellectuellement. On a retrouvé en Palestine, et dans d'autres contrées montagneuses du Proche Orient, des outillages de pierre décelant la présence de l'homme en ces lieux il y a au moins 200.000 ans. A l'époque néolithique, le climat ayant peu à peu changé....

asie

« D'abord Hassuna, près de Mossoul, décou­ vert en 1943, marque la transition entre la fin du néolithique et la protohistoire.

Dans les niveaux les plus anciens de ce site n'exis­ taient que des foyers, encore remplis de la cendre des feux de camp, entourés de pots grossiers sans décor, d'outils en pierre et en os, tandis qu'aux niveaux supérieurs ap­ paraissaient de petites maisons en pisé et surtout la céramique peinte, caractéristique essentielle de la protohistoire du Moyen Orient.

Viennent ensuite des étapes suc­ cessives, Samarra, Halaf, Eridu que l'on si­ tue au V' millénaire et au début du IV' mil­ lénaire: avant J.-C.

La population est alors devenue sédentaire, l'agriculture s'est dé­ veloppée grAce à la mise en pratique de l'irrigation.

L'art de construire progressait puisqu'à Arpatchiya, site de l'époque de cHa­ laf :., Il y avait des maisons sur plan rec­ tangulaire ou circulaire.

C'est à cette épo­ que qu'on commença à modeler en ronde­ bosse de très nombreuses figurines humai­ nes et animales, que l'outillage se perfec­ tionna et qu'apparut le cuivre, importé en Mésopotamie où le métal n'existe pas.

Mais, c'est avant tout, l'époque de la cé­ ramique peinte.

Les coupes, les vases poly­ chromés ornés de dessins naturalistes ou géométriques ont une beauté à laquelle notre godt actuel est particulièrement sen­ sible.

J}homme dont on a relevé les traces dans les niveaux profonds de Hassuna est devenu l'artiste qui, avec virtuosité a lancé autour d'une coupe trouvée à Samarra nue ronde de femmes, cheveux dans le vent.

Sur d'autres coupes, celles d'Arpatchiya par exemple, où les motifs employés s'inspi­ rent peut-être de thèmes déjà élaborés par vanniers et tisseurs, c'est une schématisa­ tion, un géométrisme dont la vigueur dé­ corative nous étonne.

Ainsi, à l'auror~ de l'histoire, des artisans du Moyen Orient ont déjà appris à se servir du naturalisme et de l'abstraction et ont reconnu - avec prédilection semble-t-il - la valeur dyna­ mique des formes abstraites.

Croix, trian­ gles, damiers, bucrânes, svastikas, etc...

se nouent · et se dénouent, se décomposent à l'infini.

La céramique peinte est-elle .

ve­ nue d'Iran vers la Mésopotamie et la Sy­ rie ? On a retrouvé sur des sites iraniens (Sialk, Persépolis, par exemple) des gise­ ments importants et significatifs qui sem­ blent le prouver.

De toute façon, et quelle que soit son origine, la céramique peinte est le premier signe évident d'un véritable courant culturel largement propagé.

IV 8 millénaire avant J ..

c.

Période d'Obeid Pendant la période suivante, dite d'Obeid (3750-3250 avant J.-C.), décelée sur un pe­ tit c tell :.

'le Basse-Mésopotamie, près d'Ur, la civilisation mésopotamienne se fixa, prit le caractère, la c forme :.

qu'elle garda en­ suite pendant trois millénaires.

Cette pé­ riode coïncida probablement avec l'arrivée cle nouvelles populations, car une cérami­ que peinte de décors nouveaux remplaça complètement celle des époques précéden­ tes.

Certains archéologues veulent donuer un nom à ces nouveaux arrivés et y recon­ naître les Sumériens.

Dès l'époque « Obeid :.

le plan des tem­ ples est fixé, à Tépé Gawra dans le nord, comme à Eridu dans le sud : la civilisa­ tion est donc déjà homogène.

A Tépé Gawra les murs sont ornés de saillants et de ren­ trants la Mésopotamie n'abandonnera plus cette formule.

A Eridu, où pour la seule période d'Obeid, on a retrouvé une succession de dix-huit sanctuaires sur le même emplacement, le temple construit sur une plate-forme est la première étape de ee qui sera la caractéristique essentielle de l'architecture religieuse en Mésopota­ mie : la tour à étages ou ziggurat.

Dans ce pays, point de pierre, il faut trouver d'au­ tres matériaux de construction : ce sera la terre sous forme de briques crues ou cui­ tes.

Les agglomérations deviennent plus im­ portantes pendant la période d'Obeid.

A Uqair, par exemple, les fouilleurs ont re­ trouvé des murs ayant à peu près un mè­ tre de haut, permettant donc d'entrevoir ce village d'il y a six mille ans : une rue bordée de maisons, dans les maisons des fours en forme de dômes et, encore en place, des pierres creusées dans lesqueUes pivotaient les portes en bois ou en ro­ seaux; des hameçons, des pesons pour les filets de pêche, des aiguilles d'os.

des fau­ cilles en argile extrêmement dure.

Les hommes n'ont pas encore découvert les moyens d'exprimer leur langage par des signes, mais déjà celui de marquer la pro­ priété car c'est à l'époque d'Obeid qu'ap­ paraît le cachet.

Il est généralement en pierre dure; sur sa face plate un dessin. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles