L'art dans l'Égypte antique (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)
Publié le 16/05/2016
Extrait du document
«
nain et sa famille, l'artiste a placé les deux jeunes enfants au pied de leur père.
Celui-ci étant assis à côté de sa femme , on a l'illusion qu'il est de la même taille.
• La peinture affiche aussi une sophistication extrême comme le
analogues (porteurs , offrandes , vie agricole, etc.).
L e moyen d'expression est moins coûteux e t le résultat plus fruste mais souvent plus vivant.
Cet art se perpétue jusque sous la Xli' dynastie .
• La statuair e privée révèle en général un désintérêt pour l a norme memphite l!ll.ll'l!llllle'!...,.'"""!'""""""'~ rigid e .
prouvent les oies du tombeau de Néfermaat à Meïdoum (IV' dynastie ).
Elles témoignent d'un grand savoir-faire dans le rendu réaliste et d'une g rand sens de l'observation .
Les imposants mastabas des V' et VI' dynasties présentent quant à e ux de vastes scènes peintes ou en relief sur la vie quotidienne (Méréro uka) • Les rois de la v• dynastie inaug urent un nouveau type de temp les : l e temple solaire axé sur une cour à ciel ouvert au centre de laque lle trône le benben (ancêtre de l'obélisque), représentation du tertre primordial où naquit le premier soleil.
(Abous ir) • Si les parois intérieures des pyramides sont au départ nues, certaines parties du complexe funéraire sont décorées, notamment la chaussée montante qui relie le temple bas au temple haut.
A partir du règne d'Ounas, dernier roi de la V' dynastie, et j usqu 'à la fin de la VI' , les Textes des pyramides recouvrent les parois des pyramides de rois puis celles de certaines reines .
Les hiéroglyphes gravés et peints d 'un vert turquoise y sont magnifiques .
PREMIÈRE PÉRIODE INTERMÉDIAIRE (2100-2000) : • L'art de l'Ancien Empire était avant tout un art officiel de cour dont le roi avait le monopole.
Le centre artistique en était la capita le Memp his .
• Sous la VI' dynastie , des foyers artistiques provinciaux prennent de l'importance .
Avec l'affaiblissement de l'État à la fin de la dynastie puis les troubles sociaux mal connus de la Première Période intermédiaire, ce processus s 'accentue .
• L'art se développe en province sous une forme plus expressive .
L'architecture et la grande sculp ture, trop coûteuses, sont délaissées au profit de la peinture, qui orne parfois les tombes rupestres des particuliers, et surto ut d 'un nouveau genre de statues :
l es modèles en bois .
• Ces modèles, figurés d an s des attitudes de la vie quotidienne, sont déposés dans les tombes où ils remp lacent les grandes scènes en relief des mastabas.
On y trouve des thèmes
RETOUR À UN CERTAIN CLASSICISME : LE MOYEN EMPIRE (2000·1700) • A la fin de la Xl' dynastie , avec la restauration de l'État par Montouhotep Il et l'émergence de la Xli' dynastie , un r etour au classicis m e s'opè re.
L'État reprend une politique active de production artistique .
• Si Montouhotep Il avait innové avec son complexe funéraire en terrasses à
D eir ei-Ba hari , les rois de la Xli' dynastie se posent comme les continuateurs de l'Ancien Empire.
lis transfèrent la capita l e de Thèbes à Licht, a u nord du Fayoum, et se font bâtir, comme leurs prédécesseurs, des pyramides.
• Ils donnent priorité à la form ation de nouveaux fonctionnaires, nécessaires à la reconst ruction d'un État fort et encouragent la production de textes littéraires qui deviendront des classiques .
• La grande statuaire réapparaît , caractérisée par des traits plus expressifs et un plus g rand réalisme , même dans la statuaire royale.
Amenemhat li/ se fait ainsi figure r sou s les traits d'un homm e jeune puis vieillissant.
• La statuai re privée traduit un esprit simi laire avec parfois plus d'exagération .
Les expressions sont souvent sévères , et de nouvelles attitudes voient le jour : on ne se limite plus la station debout ou assise .
Les sujets peuvent être accroupis et sont souvent figurés en famille , et tous à la même éche lle .
• Des formes de plus en plus géométriques appa raissent.
Elles vont du rendu stylisé des corps e nveloppés dans de grand s manteaux ~ de véritables « statues- cubes » préfigurant celles du Nouvel Empire.
• La statuaire en bronze , qui sera en vogue à la Basse Époque , fait son apparition à cette période .
• L'orfèvrerie , très raffinée , atteint son apogée dans l'art du cloisonnement.
• La technique du bas-relief.
quoique peu employée dans les tombes des particuliers au profit du décor peint , atteint néanmoins un raffinement exceptionnel dans les productions royales comme la Chapelle blanche de Sésostris 1" , à Karnak .
·Le décor peint se développe aussi dans les sarcophages des particuliers, coffres de bois ornés à l'intérieur et à l'extérieur de frises d 'objets et des hiéroglyphes cursifs des nouveaux Textes des sarcophages .
A hauteur du visage de la momie, une fausse porte est généralement peinte et la paroi extérieure décorée de deux
DEUXIÈME PÉRIODE INTERMWIAIRE (1780-1550) • Cette deuxième période obscure mêle désagrégation du pouvoir royal et occupation étrangè r e (Hyksos) dans le nord.
Le morcellement du pays est peu favorable à l'essor de l'art, mais les souverain s hyksos créent m alg ré tout une effervescence intellectuelle en faisant notamm ent copier les textes égyp tiens.
Certai nes œuvres du Moyen Empire ne sont connues que par ces copies .
• La principale activité artistiq u e est la production de scarabées décorés d'entrelacs d'inspiration orie ntale.
L'Égypte s'ouvre d 'ailleurs beaucoup plus aux influences orientales : elle adopte le
c h eval, le c har de g uerre ...
NOUVEL EMPIRE (1550-1069) • Cette période connaît un essor artist ique inégalé.
Le pays est prospère et domine un empire de type colonia l dans la région de l'Euphrate à l'est et au Souda n au sud.
Les richesses affluent ; l'art de cour s'épanouit.
• Le contact avec l'Orient influence la vie quotidienne d e l' élite .
Des thèmes décoratifs sont empruntés à la civilisation minoenne : griffons ou acrobates sautant au-de ssus du taureau (Avar is).
Un goût prononcé pour le raffinement éme rge peu à peu et culmine sous le règne d 'Aménophis Ill (XVI II' dynastie) .
• La politique de grande construction reprend , à Karnak , mais a ussi dans toute 1 'Égypte et en Basse Nubie .
·Les souverains abandonnent la pyramide.
A DeireiBahari, Hatchep sout s'inspir e du temple de Montouhotep Il, m ais les autre s rois s e font désormai s enterrer dans des hypogées dans la vallée des Rois à Thèbes .
La tombe est désormais séparée du temple funéraire (« temple de million s d'années ») bâti un peu plus loin, à proximité du Nil.
• Les statues divines et royale s sont abondantes .
Aménoph is Ill fait à lui seul sculpter 365 Sekhmet de pierre .
• La géomé trisation amorcée au Moyen Empire dans la statuaire des particuliers s'exprime avec la création de nouveaux types : statues-cubes, stéléphores (personnages présentant une stèle), naophores (person nages présentant un naos), etc.
• La parure des femmes comme des hommes devient sophistiquée .
Tous portent de larges colliers et des boucle s d'oreilles nouvellement importées de l'Est.
Les é toffes se superposent et se font plus délicates .
• Le raffinement culmine avec Akhénaton .
Sa révolut ion religieuse
impose de nouvelles norm es artistiques : plus d'expressivité et une exagératio n de certaines déformations physiq ues qui, parce que opposée à !Idéal ancien, a pu passer pour du réalisme .
Il ne s'agit en fait que de nouveaux canons .
Une plus grande liberté se rencontre dans l'express ion des sentiments , avec l'apparition de scènes intim es représentant le roi en famille.
• Le souverain inaugure aussi une nouvelle technique de construction :
l es tala ta tes, petits blocs de pierre récupérés sur d 'autre s monuments, qui permettent d 'ériger dans l'urgence les n ouveau x temples pour le dieu Aton .
• À la mort d'Akhénaton, le jeune Toutânkhamon rompt avec la révolution amarnienne .
Il quitte la capitale Amarna et renoue avec la tradition thébaine.
L'influence amarnienne sur l'art r estera pourtant visible , notamment dans le caractère plus spontané des scènes .
Le plus bel exemple de cet art postamarnie n étant les reliefs de la tomb e du généra l et futur pharaon Horemheb .
La statu aire privée atteint aussi des sommets avec le groupe de Maya et Mérit (Leyde ).
• L'époque ram esside est marquée par une activi té artistique intense .
On l'a souvent qualifiée de « baroque » ou de « romantique » en raiso n de ses g randes fresques exaltant le courage et la force du souverain (bataille de Qadesh à Abou Simbel ) • La communauté des artisans royaux de Deir e i-Médineh, très active sous les XIX' et XX' dynasties, offre des œuvres originales où le savo ir-faire de l'art officiel s'applique à des mot if s de la r eligion populaire, comme dans les buste s laraires, qui servaient au culte domestique des ancêtres récents .
TROISIÈME PÉRIODE INTERMÉDIAIRE ET BASSE ÉPOQUE (1070-323) • À la fin de l'ère ramesside , alors que des phases d 'instabilité politique et des invasion s étran gères alternent avec des périodes plus prospères , l'art garde une certaine qualité.
• La production varie suivant l'origine des dynasties et le contexte politique .
• A Tanis , capitale des souverains de la XXI' dynastie , Pierre Montet découvrira les tombes invio lées de plusieurs rois des XXI' et XXII' dynasties, contenant des richesses comparables à celles de T outânkhamon et, comme elles , exposées au musée du Caire .
• L a XXV' dynastie nubienne , qui se veut le champion des valeur s pharaoniques, renoue avec l'idéal de l'Ancien et du Moyen Empire , et se nourrit de l'art de la XVII I ' dynastie .
• La XXV I' dynastie , originaire de Saïs dans le Delta ,renforce ses liens avec les Grecs, mais opère aussi un retour à l'art de l'Ancien Empire :elle reprend les Textes des pyramides , copie les reliefs des mastabas memphites et s 'inspire de la sobriété des statues .
Parallèlement se développe la production de statues votives en bronze (par exemple les
chats dédiés à la déesse Baste!), qui, grâce au moulage, peuve n t être réalisées en grand nombre pour être vendues aux fidèles .
·La dern ière domination perse et la conquête d 'Alexandre le Grand sont marquées à la fois par une volonté certaine de conserver la tradition et un désir d 'innovation .
En témoigne le tombeau de Pétosiris , grand prêtre de Thot, à Hermopolis , où des scènes du plus pur style pharaonique côtoient des reliefs dlnspiration grecque .
PÉRIODES PTOLÉMAIQUE (332-30 AV.
J.-(_) ET ROMAINE • Une n ouvelle phase de l'histoire égyptienne s'ouvre avec l'arrivée au pouvoir des Ptolémées .
Alexandrie, fondée par Alexandre dans le Delta , devient la capita le d 'un monde nouveau .
Il y règne une grande ému lation intellectuelle et artistique.
Les mondes grec et égyptien s'y mêlent, donnant naissance à des formes originales dont l'archétype est le dieu Sérapis .
• Les temples égyp tiens sont encore bâtis et entrete nus.
Beaucoup ne sont connus aujou rd'hui que grâce aux politiques de construction hellénistique et romai ne (Edfou , Dendéra) .
• La sculpture prend parfois une tournure sévère (tête verte de Berlin ).
• L'art du portrait se développe et trouve son expression la plus aboutie dans les portraits du Fayoum (Il' siècle apr.
J.-C) ·L'art égyptie n survit à l'époque romaine jusqu'à ce que, e n 391 apr.
J.-C..
l'empere ur Théodose interdi se les cultes païens et ferme les temples .
Derniers gardien s de l'esprit égyptien , leur disparition signe l'arrêt de mort de la civilisation pharaonique .
liiM!&Wî!!'l
• L'art égyptien conna îtra un regain d 'intérêt au XVIII' siècle .
Si l'expédition de Bonaparte est la cause directe de cette vogue , l'Occident était sensib l e à cet art depuis la Renaissance .
Les Romains, appréciés à cette époque , avaient en effet un goût profond pour l'art égyptien.
Les empereurs firent ainsi transporter à Rome des objets égyptiens et faisaient même déjà exécuter des œuvres égyptisantes .
·Au XVI II' siècle , des œuvres égyptisantes sont aussi produites .
L'égyptomanie de l'époque se nourrit d'ailleurs plus de la vision romaine de la culture égyptienne que de l 'art pharaonique lui-même .
C'est à cette époque q u'on restaure par exemple une statue en alb~tre brisée au torse de Ramsès Il.
On la complète avec un buste plus insp ir é des statues romaines à la mode égyptienne d'Antinoüs (aman t de l 'empereur Hadrien) que par la véritable statuaire de Ramsès Il..
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