L'art bouddhique au Japon
Publié le 07/05/2012
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Ce tableau, qui est reproduit à la page 311, est la représentation de l'univers de Kasuga. On y voit les cinq saints qui le protègent. Le bouddha Vairocana est symbolisé par le soleil couchant. Cette oeuvre date du XIIe siècle. L'art bouddhique de la période de Kamakura (1183-1392) n'est que le prolongement des formes artistiques de la période précédente de Heian. Pourtant, cette époque fut marquée par la montée du militarisme. Les guerres et les malaises politiques eurent comme conséquence que le peuple chercha toujours davantage la protection de forces surnaturelles. On assista à l'apparition de formes plus populaires du bouddhisme, comme les sectes Jôdo, qui promettent le paradis à toute personne ayant pratiqué le culte piétiste du bodhisattva Arnida, ou de la secte de Nichiren, fondée sur le titre d'un soûtra bouddhique, ou le zen, secte bouddhique qui prône la méditation...
«
Ci-dessus : Le Kasuga-mandala.
Représentation de l'univers de K asuga, dans
l eque l cinq saints veillent sur lui.
Le soleil couchant est le symbo le du bouddha Vair ocana.
Période de Kamakura (Xl/' siècle).
Academy of Art s, H onolulu.
De nouvelles sectes bouddhiques furent créées, parmi les
quelles le Tendai-shû et le Shingon; l' art subit également
des transformations importantes.
Les statues, souvent
monumentales au cours des époques antérieures, devin
rent plus petites et
d'une apparence plus avenante.
La
sculpture se faisait généralement sur bois, matériau qui
abondait au Japon.
Mais au lieu de tailler dans un seul
morceau de bois,
les sculpteurs assemblaient leurs œuvres
à partir de diverses parties sculptées dans des blocs de bois
différents.
Parfois,
ces œuvres étaient exécutées par un groupe de
sculpteurs, chacun accordant une attention particulière
à
une des parties de la sculpture.
Les peintures contribuèrent dans une importante mesure
à
la propagation du bouddhisme.
Elles étaient parfois exé
cutées sur du papier, mais le plus souvent sur de la soie, et
suivant des
règles très strictes.
La divinité représentée était
consciencieusement étudiée
à l'aide de différentes esquis
ses avant d'être reproduite.
n existait deux genres différents de peintures religieuses :
celles qui représentaient une divinité et celles qui figu
raient certains passages de la doctrine bouddhique.
Ces
dernières développaient parfois un thème spécialement
hermétique que seuls
les érudits arrivaient à comprendre.
Elles portaient le nom de mandats, ou divisions du Rig
Veda de la littérature hindoue, composées à la manière
d'une carte de l'univers
(le Rig-Veda est l'un des quatre
livres contenant toute la sagesse divine "révélés" par les
divinités aux sages de l'époque védique; il aurait été com
posé au cours du
II• millénaire avant notre ère et rédigé
peu avant celle-ci).
Ci-dessous: Statue//e en bois de Kon go Rik ishi, un des cinq dieux protect eurs ,
dont l'apparence hirsute est destin ée à effrayer les espri ts mauvais.
Ce//e œuvre fut réalisée pa r le sculp teur Jokei .
Période de Kamakura .
Temple Kofukuji , Nara..
»
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