L'art baroque
Publié le 25/11/2018
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Au PORTUGAL Le baroque portugai s correspond à la Restauration et au règne de Jean V (1707-1750 ).
Le Palacio du marquis de Fronteira à Benfica (1667 ) est le premier exemple baroque , recourant aux azulejos .
• Le monostère de Mofro ,
•
Les chemins de croix
la bibliothèque royale de Coimbra (1728 ) ou l'église de Sâo Roque témoig nent de cette ambit i on.
Au nord du Portugal , à Lamego , est construit par le Siennois Naso n i un sanctuaire avec grand escalier qui est à lui seul un décor .
Plus extravagant, le sanctuaire Born Jesus do Monte à B r aga (1784-18 11) associe les motifs chrét iens et païens .
EN SUISSE • Eglise des Jésuites de Soleure (commencée en 1680) par Heinrich Mayer .
D 'u ne grande fi nesse de décoration , elle est inspirée des principes de l'école du Vorarlberg (l'architecture est ornementa lisée et le stuc crée l'architecture ) .
• Abbaye d'Einsiedeln (1691-1735 ) par Kaspar Moosbrugger.
L'abbaye bénédict ine et sa chapelle des Grâces sont par leurs couleurs et l'organ isation de son espace un ouvrage remarquab le .
• Abbatiale de Saint -Gall (1721 -1770 ).
Co-réalisée par Kaspar Moosbrugger , Michael Beer et Peter Thumb , elle laisse une impression d'ampleur peu commune .
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EN ITALIE • Soint Sébostien (Venise ) par Alessandro Vittoria .
Entre 1563 et le début du XVII' siècle, Vittoria a réalisé p lusieurs statues de saint Sébastien .
Il abandonne la position classique du contrapposto (debout , poids du corps appuy é sur une jambe ) pour une torsion réaliste visant à l'émotion .
• Sointe Cécile (Rome, basilique du Trastevere , 1600 ).
Stefano Maderno traite ses sujets de manière purement émotio nnelle : le corps de la martyre est présenté dan s un sarcophage ouvert .
• Tombeau du pape Alexandre VIl (Saint-Pierre de Rome , 1673-1674 ) par le Bernin.
Mettant en scène le sarcophage, cette sculpture inspirera toute la statuaire funéraire baroque .
Ses quatre marbres de la villa Borghèse (R o m e, 16 18-1625) adoptent la torsio n maniériste et ont plusieurs angles de vue.
Il réalise les stotues du pont Soint·Ange (Rome , 1667 -1669 ).
L'Extase de sainte Thérèse (Rome , S.
Maria della Vittoria, 1645-1652) est une œ uvre phare .
• Fontoine de Trevi (Rome, palais Poli, 1732-1751 ) par Nicola Salv i.
En arc de triomphe avec niche concave centrale abritant la statue
de Neptu ne, portée par des animaux marins.
La fontai n e m ar que la fin du baroque romain .
EN ALLEMAGNE ET EN AUTRICH E • Fontaine d'Hercule (Augsbourg.
1596-1602 ) d'Adriaen de Vries .
Statuaire de bronze incarnant les libertés de la ville .
L'Homme de douleur du même sculpteur ( 1607), inspiré de Dürer ,
a marqué l'art européen .
• Retable d'Überlingen (v.
1613 ) de Jorg Zürn .
Les Allemands reprennent à leur compte la tradition a lpestre du bois brut ou polychromé.
Ce re table en tilleul (1613) en est u n des plus beaux exemple s.
• Soint Roch (abbaye de Mondsee , bois polychromé, 1682) de Meinrad Gugge nbichler.
U n reprèsentant de cette tradition remonta nt au Moyen Âge, traitée selon les canons esthétiques d u baroque .
• Saint Georges (abbaye de Weltenburg.
1721) .
L'œuvre de deux grandes figure s du rococo allemand : les frères Asam .
L e stu c doré et argenté sert une sculpture illusionniste , en fusion avec les éléments archit ecturaux .
On leur doit également L'Assomption de la Vierge de l'abbaye de Rohr (1723).
Pietà (Kircheise lfing-bei-Wasserb urg, 1758) .
Franz lgnaz Günther a conçu trois pietà en bois polyc hromé qui annoncent la fin du rococo dont il fut le maître .
EN ESPAGN E Vallado lid fut un haut-lieu de la sculpture baroq u e sur bois .
On y sculpte le paso, groupe statuaire destiné aux processions .
• L'Éiévotion de Jo Croix (Valladolid , 1604 ) de Francisco Rinc6n .
Paso mémorable , saisissant de réalisme et de mouvement qui comprend sept person nages.
• Christ de Clémence (cathédrale de Séville, 1605 ) de Juan Martinez Montaiiés .
Le rendu anatomique et l'expressivité e n font une œuvre unique .
Surnommé le « dieu du bois », Marti n ez Montaiié s a sculpt é des pasos et un saint Jérôme (Sévi lle, 1611 ).
• Le Crucifix de l'amour (Sévi lle, 1618) de Juan de Mesa .
L'œuvre la p lus célèbre du sculpteur .
Son Jesus del Gran Poder (1620) exposé à Séville est une figure naza réenne, portant la croix .
Toutes ces réalisatio n s sont en bois polychromé .
• Lo Descente de Croix (1623-1625) de Gregorio Ferna ndez.
Paso d 'une humanité criante et pathétique .
• Soint Pierre ti'Aictintoro (Valladolid, Museo Nacional de Escultura, 1633 ) de Pedro de Mena.
Dans la lignée d'un baroque ém ou vant mais tendant vers une forme de sobriété ascét ique.
Cette œuvre frappe par son dépouillement.
EN FRANCE • Apollon servi por les nymphes (Versailles , 1666-1675) de François Girardon .
Ce groupe, ainsi que L'Enlèvement de Proserpine (1677 - 1699), destinés aux jard ins de Versailles, sont l'expressio n d'un e évolution vers le classicisme .
• Milon de Crotone (Versai lles, 1672- 1682) de Pierre P u get Œuvre d'une grande finesse qui adopta le pathétique baroque du Bernin .
Puget a aussi sculpté le magnifique relief Alexandre et Diog ène (Louvre , 1692 ).
• Mausolée d 'Henri-Claude d'Harcourt (Paris, 1714 ) de Jean-Bap tiste Piga lle.
Un représentant de la transition entre rococo et class icisme .
La mise en scène du mausolée à Notre-Dame prend des distances avec la littéralité de l'émotion propre au baroque .
EN ANGLETERRE • Tombeau de Lady Elizabeth Carey (Stowe-Nine -Churches, 1617 -1618 ).
Stone Nicholas l'Ancien s'adonna au genre funéraire .
Ce marbre est un modèle de réalisme .
• Tombeau de Joseph et Lady Elizabeth Nightingale (Westm inste r Abbey , 1760) de Louis François Roubi liac.
Le sculpteur baroque anglais le p lus re nommé fut un Français né à Lyon.
Regroupant troi s personnages ~e mari, son épou se et la Mort ), ce marbre est un modèle de théâtra lité.
marbre et la statuaire de bronze .
Son choix de coule u r est une curiosité .
• Chaire de la cathédrale de Bruxelles (1695 -1699 ) de Frans Hendrik Verbru ggen.
Décoration végéta le abondante, personnages en nombre , effet de dais, évocat ion de la fragilité humaine et d 'une Vierge rédemptr ice et combattante.
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EN ITALIE Rome est le centre artistique de la peinture baroque.
Dès le pontificat d'Urbain VIII, les commande s affluent.
• Collerio Fornese (Rome , 1595-1605)
d 'Annibal Carrache .
Chargé de réaliser la voûte à fresques mythologiques (inspirée de la chapelle Sixtine ) de la galleria Farnese (6 rn x 23 rn), Carrache ouvre le chemin du baroque : la profusio n pictura le, la vigueur du traiteme n t les faux éléments décoratifs dorès et stuquès entraînent l'observateur dans un tourbillon de sensations qui confine à l'illusionnisme .
• Conversion de soint Poul (Rome , chape lle Cerasi , 1601 ) du Caravage.
Avec Carrache , un précu rseur de l'école romaine .
Sa princ ipale commande à Rome fut la décoration de la chapelle Cerasi (1600 ) .
Il y exprime le drame mys tique dans une atmosphère
terrestre soulignée par le clair-obscu r (Crucifixion de saint Pierre, 1601) .
Sa Madone du Rosaire (Vienne, Kunsthistorisches Museum , 1607) est l'archétype du tableau d 'autel baroque .
• Chemin de croi x de soint André (Rome , San Gregorio Magna, 1609) de Guido Reni.
On a reproché a u tableau un manque de lisibi lité narrative .
Cette fresque centre ses effets sur un paysage tourmenté et une scénographie quasiment anecdotique .
Les sentiments qui traversent les toiles de Reni , telles que Le Massacre des Innocents (Bologne , Pinacoteca Naziona le , 1611 ) sont délibérément excessifs .
• Judith et Holopherne (Nap les,
G a lleria Nazionale di Capodimon te , 1630) d 'Artemisia Gentileschi .
Scène de Judith assassinant Holopherne déchu de sa puis sance .
Clair-obscur intense et luminosité des couleurs .
• So//e des planètes (Florence, palais Pitti, 1637) de Pierre D e Corto ne .
D '
un baroque flamboyant , les fresq ues sont consacrées aux quatre âges de l'humani té .
• Galleria Pamphili (Rome , 1651 -1655 ) de P ierre D e Cortone .
U ne fresque très expressive , avec une prof usion de personnages , évoque les pérégrinations du héros troyen Énée .
EN BELGIQUE ET AUX PAYS·BAS • Bouquet de fleurs (Milan , Pinacoteca Ambrosiana , 1606) de Jan Bruegel.
Les Flamand s mènent à son apogée le genre de la nature morte, tableaux qui souli gnent à la fois le faste des commanditaires et leur crainte de la mort.
Le tableau de J.
Bruege l Allégorie du Goût (Madrid , Prado , 1618) se situe dan s cette même thématique .
• Le Silène ivre (Munich , Alte Pinakoth e k, 1618 -1 626 ) de Pierre Paul Rubens .
Dans le Silène , Rubens dépeint la bestialité de l'homme et la dégradation par l'ivresse .
Formé à la pensée humaniste, diplomate de grand talent, il eut une carrière exemp laire.
Peint r e de l'amour, de la volu pté (la Petite Pelisse, 1635-1640 ), il fut aussi un peintre politique (Le Débarquement de Marie de Médicis , 1625 ; Les Malheurs de la guerre , 1637-1638) .
Ses qualités de coloriste , ses mises en scène fastueuses le dési g nent comme le plus grand baroque hollandais .
• Noture morte ou nautile (Madrid, coll.
Thyssen , 1662 ) de Willem Kali.
Son citron demi -épluché est un classique.
Le nombre d'objets est restreint pour mieux s'attac her aux textures et à la portée symbo lique .
EN ESPAGNE • Le Triomphe de Bocchus (Prado , 1629 ) de Diego Velazquez.
Le p l us célèbre des peintres du Siècle d'or.
Son style mêle dive rses influences et dépasse les conventio n s baroques par sa nouvea uté.
• Sainte Marguerite (Londres , Natio na l Gallery, v.
1635 ).
Francisco de Zurbaran réalisa trois séries
hagiographiques où il se refusa à séparer les p lans terrestre et céleste .
Il alla jusqu 'à représenter la martyre Marg uerite en costume de bergère .
Ce procédé de portrait fut caractérisé par l 'expression retrato allo divino .
• Apollon et Marsyas (Naples , Museo Nazio n ale di San Martino, 1637) de José de Ribe ra .
Ses coloris lumine ux et ses dégradés subti ls dan s la tradition du Titien et de Véron èse ont servi à traiter cette scène de personnages mythologiques .
• La Sainte Famille à l'oisillon
( Prado, v .
1650) de B artolom é E steban Murillo .
La douceur qui émane de ce tableau réaliste est confo ndante .
Inspiré par Caravage, Murillo peignit les figures espagnoles de la Contre- R éforme comme saint Thomas de Villanueva ,
o u sainte Thérèse.
EN FRANCE • L'Apparition de Jo Vierge Îl soint Bruno (Naples, églis e San Martino, 1626 ) de Simon Voue t.
Atmosp hère extatique et compositio n en d iagonale très marquée .
Vouet introduisit les principes du baroque en France de retour d'Ita lie, ayant connu L e Caravage et Guido Reni .
Beaucoup de ses œuvres d'un baroque sans outrance furent réalisées à Rome.
• Le Mossocre des Innocents (Cha ntilly, m usée Condé, 1627- 1633) de Nicolas Poussin.
Le Massacre et L'Enlèvement des Sabines (1637- 1639)
traitent d e sujets où la tension dramatique est portée à son paroxysme, chaque personnage devant livrer au spect ateur son émotion particulière au sein d'u ne scénographie très savante .
• Coupole du Val-de-Grâce (1663 ) de Pierre Mignard .
La fresqu e de la coupole (Le Paradis) fut la commande baroque la plus importan t e de Paris.
Formé à l'école bolonaise (Caravage , le Dominiquin), Mignar d resta fortement italianisé.
Son Persée et Andromède ( Louvre , 1679 ) souligne son attachement aux compositions héroïques pleines de mouvement et riche s en couleurs .
• Portrait de Louis XIV (Louvre , 1701) de Hyacint h e Rigaud .
Emblémati que de la vocation baroq ue à encenser les puissants , son Portrait de Louis XIV ( L o u vre, 1701) assura à Rigaud une grande popularité.
CD E ~.
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