L'ARCHITECTURE ROMANE - Dossier pédagogique
Publié le 11/04/2012
Extrait du document

Au XIe siècle, l’insécurité intrinsèque de la société féodale occidentale est limitée par l’institution de la Trêve de Dieu et de la Paix de Dieu, qui impose une certaine paix sociale et une stabilité relative. Des évolutions économiques et des mutations techniques permettent par ailleurs de faire reculer les famines. Dans ce contexte apaisé, le clergé se réforme et certains établissements réguliers connaissent un rayonnement accru : la réforme grégorienne, initiée au XIe siècle, affermit le pouvoir du pape et corrige les déviations des fi dèles. L’Église, plus que les monarchies et autres pouvoirs temporels, s’affi rme alors comme la puissance à même d’encadrer des fi dèles dans une société marquée par des peurs eschatologiques. Le maillage des églises, des monastères, des cathédrales est un ensemble déterminant pour asseoir le pouvoir de la papauté qui entreprend de nouveaux chantiers. L’art roman connaît alors son apogée. L’emploi du qualifi catif «roman« se généralise dans le discours des historiens à partir du XIXe siècle. L’architecture du Moyen-âge était en effet perçue comme un seul ensemble et était qualifiée de gothique. L’expression « roman « s’est d’abord appliquée dans le domaine de la linguistique : le roman désignait les langues vernaculaires issues du latin s’étant développées après la chute de l’Empire romain en 476. Le choix de défi nir une architecture romane, notamment dans le cadre religieux, s’explique en grande partie par l’héritage romain légué par les premiers chrétiens. Les édifi ces romans doivent en effet beaucoup, du point de vue organisationnel, aux principes de la basilique paléochrétienne. La collection d’art roman constitue une part importante de la Galerie des Moulages : les sculptures de façades, les chapiteaux et les maquettes offrent un panorama complet des différents monuments romans. Les moulages y sont présentés par aires géographiques distinctes : bien que l’historiographie mette aujourd’hui en évidence l’uniformisation progressive de l’architecture aux XIIe et XIIIe siècle, certaines oeuvres dont la monumentalité n’ont pas permis qu’elles soient déplacées au sein du Musée ont exigé le maintien de l’ancienne muséographie régionaliste. Celle-ci présente le roman languedocien et celui du sud-ouest, l’architecture romane bourguignonne, celle de la Saintonge et du Poitou, de l’Auvergne et de la Provence.

« SOMMAIREINTRODUCTION A u XI e si ècle, l’ insécurité intrinsèque de la société féodal e occidental e est limitée par l ’institu- tion de la T rêve de Dieu et de la Paix de Dieu, qui impose une c ertaine paix social e et une stabilité r elative. Des é volutions éc onomiques et des mut ations techniques permett ent par ailleurs de faire reculer les fa - mines. Dans ce c ontexte apaisé, l e clergé se réforme et certains établis sements réguliers connaissent un r ayonnement acc ru : la réforme grégor ienne, initiée au XI e siècle, aff ermit le pouvoir du pape et c orri- ge l es dé viations des fi dèles. L’Église, plus que les monarchies et autres pouv oirs temporels, s’affi rme al ors com me la puis sance à même d’enc adrer des fi dè les da ns une société marquée par des peurs eschat o- log iques. Le maillage des églises, des monas tères, des cathédral es est un ensembl e déterminant pour ass eoir l e pouv oir de la papauté qui entr eprend de nouveaux chantier s. L’art r oman connaît al ors son apogée. L’ emploi du qualifi catif «r oman» se génér alise dans le discours des his toriens à partir du XIX e si ècle. L’ arch itecture du Moyen-âge était en effet perçue comme un seul ensemble et ét ait qua- lifi ée de gothique. L ’expression « roman » s ’est d’abord appliquée dans l e domaine de la linguis ti- que : le roman désignait l es langues vernaculaires issues du latin s ’étant développées apr ès la chute de l’ E mpire romain en 476. Le choix de défi nir une ar chitecture romane, notamment dans l e cadre religieux, s’e xplique en grande partie par l ’héritage romain légué par l es premiers chrétiens. Les édifi ces romans doi- ven t en effet beaucoup, du point de vue or ganisationnel, aux principes de la basilique paléochr étienne. L a co llection d’art r oman constitue une part import ante de la Galerie des Moulages : l es sculptures de faç ades, les chapit eaux et les maquettes offr ent un panorama c omplet des différents monuments r omans. Les moulages y sont pr ésentés par aires géogr aphiques distinctes : bien que l ’historiographie mette aujour d’hui en évi dence l’ uniformisation progressive de l’architecture aux XII e et XIII e siècle, certaines œuvr es dont la monu- mentalit é n’ont pas permis qu’elles soient déplac ées au sein du Musée ont exigé le maintien de l ’ancienne mu- séographie régionalist e. Celle-ci pr ésente le rom an languedocien et celui du sud-ouest, l ’architecture romane bourguignonne, celle de la Saintonge et du Poitou, de l’Auvergne et de la Pro vence. UN DÉVELOPPEMENT DANS UN CONTEXTE HISTORIQUE TROUBLE Une période charnière pour le r oyaume de France Le rôle structurant de l’Église Les chemins de la foi : une aire de diffusion privilégiée LA GENÈSE ARCHITECTURALE ROMANE Un plan symbolique L’ é quilibre des forces LA SCULPTURE ROMANE DANS L ’A RCHITECTURE Une partie du bâti Une iconographie d’inspiration variée Un portail ouvragé Liens avec les programmes scolaires Documents Sélection d’œuvres La visite Informations pratiques p.3 p.4 p.5 p.6 p.7p.12p.15p.17 2. »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- FLAUBERT: Madame Bovary (dossier pédagogique)
- L'ARCHITECTURE ROMANE (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)
- L'architecture romane
- La Renaissance en architecture par Pierre Francastel École des Hautes Études, Paris La succession d'une architecture romane et d'une architecture gothique illustre avec une clarté particulière la double phase qui caractérise l'apparition et le progrès d'un style.
- Un dossier très complet sur le classicisme, sur la peinture, la littérature, l'architecture, le contexte, les grandes querelles et les grands auteurs du 17ème