L'architecture islamique (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)
Publié le 15/05/2016
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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
L'ORIGINALITÉ DE LA PERSE
• Le déclin du pouvoir des califes abbassides s'accompagne d'une multiplication des centres politiques et culturels avec l'essor de dynasties plus ou moins importantes, notamment en Perse, qui devient le foyer
d'une résistance active.
• L'héritage culturel persan s'affirme alors avec force sur une aire dépassant largement les frontières de l'Iran actuel. L'arrivée des nouveaux conquérants turcs, les Seldjoukides, puis mongols ne mettra pas fin à cette floraison créatrice.
Son plan général s'inscrivait à peu près dans un quadrilatère. L'ensemble était doté d'une cour et d'une vaste salle dispensatrice d'ombre et de fraîcheur et formait un espace clos.
• Depuis lors, chaque mosquée est bâtie sur un plan de construction identique. Elle comprend le plus souvent une cour bordée d'arcades dans laquelle une fontaine permet les ablutions, une salle de prières hypostyle divisée en plusieurs nefs dont la nef centrale, la plus importante, aboutit au mihrab.
• Le
mihrab est
une niche d’où l'imam dirige la prière.
Il évoque la présence du Prophète et indique la direction de la prière. C'est l'endroit le plus décoré de la mosquée.
Le minbar est la chaise de l'imam, le prédicateur, ou du représentant du pouvoir.
• L'endroit le plus symbolique de
la mosquée reste le minaret du haut duquel le muezzin appelle les fidèles à la prière cinq fois par jour.
«
• Cette évolution se traduit par un changement radical des matériaux et des techniques de construction.
La tradition antique de la pierre bien taillée et du bel appareil cède la place à la construction en briques cuites.
La légèreté et la cohésion des briques avec le mortier rendent celles -ci particulièrement propres à l'édifica tion de voûtes qui pallient , pour la couverture des salles de mosquée, la pénurie de bois de charpente .
• Les deux grandes mosquées abbassides de Samarra et d'Abou-Doulaf reprennent les archétypes omeyyades
tout en incluant des éléments nouveaux comme la ziyâda , vaste enceinte protégeant l'édifice sacré, le minaret -ceux de Samarra figurent sans doute parmi les plus anciens- et le plan en « T » qui se traduit, dans la salle de prières , par une nef (allée) médiane plus large que les autres, perpendiculaire à une autre nef longeant le mur qib/a .
• Le décor architectural connaît aussi une évolution notable qui se traduit par une tendance à la stylisation des motifs antiques hérités des Omeyyades et par l'introduction d'un répertoire nouveau composé de niches de formes variées ,
d ' arcs polylobés , de placages en stuc et de motifs géométriques obtenus par la disposition des briques.
DIFFUSION DES ARCHtTYPES MOYEN-ORIENTAUX • Dès le IX' siècle, la culture des califes se diffuse dans les provinces de l'Empire dont certaines , comme l'Andalousie avec Cordoue et l'Ifriqiya (actuelle Tunisie) avec Kairouan , deviennent des centres politiques et culturels quasi indépendants.
Les deux mosquées de Cordoue et de Kairouan constituent
• La Grande Mosquée d e Cordoue, de type basilical, s'inspire de celle de Damas .
Son originalité réside dans la liberté des arcades qui ne font plus partie d'un mur , les piliers et les arcs n'étant liés par aucune maçonnerie de remplissage .
Le mihrab se distingue également : un arc en fer à cheval , large et rayonnant l'entoure dans sa partie supérieure ; ses voussoirs, décorés de mosaïques jaunes , vertes et rouge cuivre, sont à leur tour contenus dans un cadre rectangulaire où s'alignent des lettres d'or sur fond azur .
• La G rande M osquée de Koir oua n est la première construite au Maghreb .
Plusieurs fois rebâtie , elle date dans sa dernière mouture de 836.
Elle se caractérise par la sobriété de son style et la souve raine ordonnance de son espace.
La large étendue de la salle de prières s'ouvre sur une vaste cour qui peut accueillir une armée de combattants de la foi.
Le mihrab est revêtu de panneaux en marbre sculpté formant des treillis .
L'OIIGINAUTi DE LA PEISE
• Le déclin du pouvoir des califes abbassides s'accompagne d'une multiplication des centres politiques et culturels avec l'essor de dynasties plus ou moins importantes , notamment en Perse, qui devient le foyer d'une résistance active .
• L'héritage culturel persan s'affirme alors avec force sur une aire dépassa nt largemen t les fronti ères de l'Iran actuel.
t:arrivée des nouveaux conquérants turcs , les Seldjoukides, puis mongols ne mettra pas fin à cette floraison créatrice .
LES MONUMENTS SELDJOUKIDES ET MONGOLS (1050-1258) • Le type classique de la mosquée persane se caractérise par une cour centrale sur laquelle s 'ouvrent un à quatre iwans , énormes espaces voûtés issus de la tradition persane préislamique.
Les parties intermédiaires sont recouvertes de voûtes ou de coupoles .
Ce type de plan n 'a pas la flexibilité structurelle des mosquées hypostyles classiques , mais ses façades sur cour permettent le développement d'un décor de surface plus audacieux .
• Les transformations , à l'époque seldjoukide, de la mosquée du Vendredi à Ispahan illustrent le développement de ce type de mosquées .
À l 'origine hypostyle , celle-ci se dote au xu• siècle de quatre grands iwans axiaux qui se dressent sur chacune des façades sur cour , formant le plan cruciforme persan .
par une multitude de coupoles, dont des coupoles à systèmes de niches et d 'alvéole s qui donneront nais sance aux fameux muquarnas , ou «stalactites» .
Ces dernie rs deviendront les principaux éléments décoratifs des surfaces concaves comme l'intérieur des coupoles , les iwans , mais aussi des pendentifs .
• Ce plan persan de la cour flanquée de quatre iwans se répand dans tout le monde islamique, notamment en Égypte, en Anatolie et en Inde.
Il ne se limite pas aux mosquées , étant également appliqué aux écoles coraniques , ou madrasas .
Ces monuments de prosélytisme sont créés en Iran par les Seldjoukides sunnites vers la fin du X l' siècle pour stopper la progression chiite , puis introduits en Mésopotamie, en Syrie et en Égypte .
Les Seldjoukides ont érigé de très nombreuses madrasas en Turquie, notamment à Konya , Sivas, Kayseri et Erzeroum .
• Le concept du mausolée connaît à la même période, un développement sans précédent.
d 'une tour en briques connaît de multiples variantes .
Le Gunbad-é Kabous , construit en 1006 à Gurgan , en Perse , en est l'un des plus beaux exemples.
• Certains mausolées sont coiffès d'une coupole.
Il en est ainsi du tombeau des Douze Imams , à Yazd , d'époque seldjoukide , surmonté d'une coupole à trompes.
En 1308 , à Zaravé, le mausolée mongol de Shaykh Abd'as 'Samas Isfahani inaugure la coupole à muqarnas qui sera reprise à Damas , au Caire et jusqu'en Inde .
l' APOCtE DES TIMOURIDES ET DES StFWI D ES (125 8-1800) • Dans l'ensemble , les édifices timourides et séfévides restent fidèles au style architectural formel des Turco-Mongols .
Ils présentent toutefois une innovation : la tendance à la verticalité qui passe par la généralisation du portail monumental (pishtaq) flanqué de minarets jumeaux, dont la mosquée séfévide du Shah à Ispahan constitue un exemple typique .
• t:inauguration de la coupole à double coque révolutionne le mode de couverture des mosquées .
Le fameux tombeau Gu r-é Am ir, qui est achevé en 1404, en est un exemple : la coupole , couronnant la salle funéraire , est elle-même coiffée d 'un énorme dôme outrepassé.
Ce bulbe externe, dont la seule fonction est visuelle, est entièrement revêtu de céramique bleue qui brille au soleil.
• Les édifices timourides et séfévides témoignent aussi du triomphe de la céramique polychrome , résultat des progrès importants dont a bénéficié cette technique.
Autrefois concentrée sur les points marquants de l'édifice (mihrab , qib/a , iwans , pishtaq et coupole}, l'ornementation revêt désormais le monument dans son entier .
• Les muqarnas de dimensions variables , en bois , plâtre, brique et pierre , constituent un autre motif privilégié du décor architectural de cette époque .
• Les mosquées ottomanes , particulièrement celles érigées à Istanbul et à Edirne (Andrinople), comptent parmi les réalisat ions les plus parfaites de l'architecture islamique.
Contrairement aux mosquées classiques et persanes, elles présentent un immense volume intérieur qu'elles trouvent principalement dans la hauteur .
Elles offrent ainsi un vaste espace unifié sous une coupole centrale , précédé d'une cour à portiques qui abrite une fontaine monumentale , et entouré de minarets élancés.
·C'est dans cette savante combinaison de surfaces concaves et rectilignes que se manifeste le génie du grand
M imarSinan (149Q-1588) qui sert le sultan Soliman le Magnifique .
Sinan a porté à leur aboutissement les recherches
Son chef-d'œuvre est la Sefimlye, une mosquée élevée à Edirne sous le règne de Selim Il, fils de Soliman .
t:édifice de plan carré est coiffé d'un immense dôme central de 31 rn de diamètre, encadré par quatre demi -coupoles et quatre minarets de 71 rn de haut • t:opposition entre les demi-sphères pesantes des dômes et les flèches élancées des minarets anime également les grandes fondations princières contemporaines dont l'originalité est de regrouper , selon une ordonnance rigoureuse, madrasas , hôpitaux, oratoires, mausolées et cuisines pour les démunis .
• Le génie de l'architecture ottomane réside dans sa capacité à fondre des apports puisés à des sources multiples et variées en un langage artistique original.
Celui -ci a connu une vitalité et exercé une influence importantes, principalement dans les provinces de l'Empire turc.
Parmi les principales mosquées ottomanes construites hors de Turquie se distinguent la mosquée de Soliman le Magnifique (1554} à Damas , la mosquée Sidi Mahrez (1675} à Tunis et les mosquées d 'Ali Bettetin (1622 ) et de la Pêcherie (1660 } à Alger.
LA SPLENDEUR DES MAMELOUKS D'ÉGYPTE
• Il faut réserver une place à part à l'architecture islamique en Égypte à l'époque mamelouke (1250-1517} .
Anciens mercenaires turcs d 'origine servile , les sultans mamelouks l'ont utilisée pour légitimer leur pouvoir.
• Ainsi pour ces « esclaves-sultans » sans foi ni loi, le meilleur moyen de montrer avec éclat leur piété de façade est de construire des mosquées, des hôpitaux et des madrasas accompagnées de leur mausolée .
Engloutissant des fortunes, ils agrandissent Le Caire, leur capitale, et la couvrent de monuments religieux de prestige tant dans la vieille ville que dans le cimetière des Califes .
• t:architecture des Mamelouks reste fidèle à certaines traditions loca les, comme l 'utilisation de la pierre de taille et le recours à des plans basilicaux.
Elle intègre aussi , de façon homogè n e et cohérente , des apports multiples , principalement turcs et omeyyades.
• Ce style s'illustre particulièrement au Caire , à travers la construction de complexes qui associent mausolée et madrasas , salles à coupoles et édifices à cour à plusieurs iwans .
t:exemple le plus abouti de ce type de« madrasa funéraire » est l'ensemble du sultan Qalâ 'ûn (1284-1285) .
L'APOGÉE DE L'ARCHITECTURE INDIENNE
• t:architecture islamique en Inde s'est principalement épanouie sous les Moghols .
Souverains turcs pénétrés de culture persane , ils y ont développé un style syncrétique qui privilégie les formes persanes (coupoles, iwans , revêtements muraux polychromes ...
), tout en exploitant les techniques et de nombreux détails des traditions indiennes locales .
Le mausolée d 'Akbar marie par exemple les arcs et les dômes persans avec les tchattri et les formes indiennes .
• Même les grandes mosquées, construites dans la plus pure tradition persane classique (iwans, minarets cylindriques , coupoles bulbeuses ...
), comme la mosquée de la Perle à Agra (1646}, révèlent une facture
t:;::;::;::;:;::-:j immense cour .
• t:architecture moghole n'a pas apporté de nouveautés majeures à l'art islamique, en dehors de l'introduction du socle qui surélève l'édifice, de l'emploi de la coul eur blanche et de l'usage du marbre.
Elle a toutefois produit des œuvres parfaites aussi bien par leurs proportions que par le fini du travail des sculpteurs de pierre indiens .
Il en est ainsi du Taj Maha l, édifié par Shah Jahan pour son épouse Mumtaz Mahal, morte en 1630 , qui immortalise à lui seul la dynastie des Moghols .
L'AICHITEOUIE I SLAMIQUE CONTEMPORAINE
• Marqué par la tran sfo rm at ion d e la quasi-totalité du monde islamique en colonies ou en protectorats européens, le XIX' siècle est cons idéré par les histor iens de l'art islamique comm e une époque de d écadence marqu ée par un e occident alisation des form es et un repli sur u n p a ssé dèsuet.
• Les techniques modernes s'effor cent de r edonner un souffle a u x traditions islam iques à traver s la construction
con sidérée à ce jour com me l'édifice r e lig ieux le plus haut du mond e..
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