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L’ARCHITECTURE de 1995 à 1999 : Histoire

Publié le 24/12/2018

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Est-ce l'air du temps, avec ses célébrations exaltées du deuxième millénaire ? L’espace semble perdre sa chair, s’évaporer, succombant à une surdose d’images. L’architecture, devenue vitrine, n'est plus ce qui se voit, mais ce qui se photographie. Une fin de siècle festive, propice aux paillettes, ode au style pompier... Ce n’est pourtant pas le décor qui fait la ville, au grand dam de nos édiles, plus soucieux d’attacher leur nom à un édifice médiatique qu’à établir une légitimité...

 

Quand l’outrecuidance fait florès

 

Non contente d’indiquer l’heure universelle, la péninsule de Greenwich a voulu donner le ton des nombreuses manifestations qui jalonnent le passage à l'an 2000 outre-Manche, avec le Dôme du millenium, conçu par l’architecte britannique Richard Rogers : une coquille translucide en fibre de verre de 365 mètres de diamètre, suspendue à 100 mètres de haut sur douze mâts métalliques lancés vers le ciel, et abritant un amphithéâtre central de 5 000 places...

 

Dans la série des ouvrages spectaculaires, citons le plus grand chantier jamais entrepris : l’aéroport Chek Lap Kok, à Hongkong. Réalisé dans un climat politique d’une extrême complexité,

et inauguré le 6 juillet 1998, il détient le record toutes catégories : avec une durée de travaux de moins de sept ans, il est le plus cher du monde (20 milliards de dollars), aura sous peu une capacité annuelle de 87 millions de passagers et de 9 millions de tonnes de fret - il aura aussi coûté la vie à 49 ouvriers du bâtiment... Situé sur une île verdoyante, il présente un accès grandiose vers Hongkong et n’a rien d’un labyrinthe écrasant : confié à Norman Foster, le terminal, de 1,2 kilomètre de long, en forme de Y, couvre une superficie de 550 000 mètres carrés ! Filtrant la lumière et conférant à l’ensemble sa légèreté, un toit ondulant, avec ses voûtes en berceau, est l’élément qui unifie les pièces fragmentées du bâtiment, destinées à faciliter la circulation des passagers, à rendre conviviales les zones d’accueil et de transit, en les préservant du vacarme habituel. En outre, ce parti pris modulaire permettra aisément l’extension de la plate-forme qui, déjà, tourne vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

 

Il faut dire qu’à l’ère des entreprises fracassantes, l’Asie, aux prises avec une inflation de projets, se place comme protagoniste de la démesure architecturale. Certes, en mai 1997, la Commerzbank Turm, à Francfort-sur-le-Main, signée par l’incontournable agence Foster, remporte la palme de la tour la plus haute d’Europe, grâce à ses 63 étages s’élevant jusqu’à 259 mètres. Mais que dire des vertigineuses tours Petronas (1996) de Kuala Lumpur, réalisées par César Pclli & Associâtes, dorénavant championnes du monde avec leurs 452 mètres de haut et leurs 88 étages, fer de lance d’un plan de développement de la Malaisie intitulé « Vision 2020 » ? On n’a guère lésiné non plus sur les moyens pour la plus haute tour de Chine, et la troisième au monde, le JinMao Building (1998) de Skidmore, Owings & Merrill, qui surplombe Shanghai de ses 420 mètres. Conçu pour résister aux typhons et aux tremblements de terre, l’édifice compte 88 étages au-dessus du sol et 3 en dessous.

 

À la pointe en matière de prévention des catastrophes naturelles, de respect de l’environnement et de gestion de la surpopulation, l’architecture nipponne mène la danse à travers une multitude de projets futuristes. Sous le nom d’Aeropolis, la Hazama Corporation propose une fusée de verre et d’acier de 2 000 mètres de haut. Des métros verticaux à propulsion magnétique stopperaient tous les 160 m afin que les usagers s'adaptent à la pression atmosphérique due à l’altitude ! Avec des projets tels que le réseau Alice City imaginé par la Tokyo Corporation, le manque d’espace ne sera plus un obstacle : centre d’affaires et de commerce niché à 300 mètres sous terre, il offrirait tous les services de la ville en surface grâce à son indépen

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« L'ascension deJlJrg Haider (ici, en 1996, après sa victoire dans la « banlieue rouge » de Vienne) et de l'extrême droite a11trichienne (FPO) reste in quiéta rlle .

Avec 42% des suffrag es aux élections rég i onales en Carimlrie, le FPO réalise rme véritable percé e.

© Leonhard Foger/Relllers! MaxPPP des universités et des centres de la recherche scientifique mais avec des budgets très limités et sans réforme réelle du système d'éducation et de formation).

Pourtant, les �eux grands partis de la coalition, SPO et OVP, tout en dominant la scène politique fédérale et celles des Uinder, voient leur électorat respectif s'éroder à chaque scrutin.

Dans un premier temps, ce recul n'a pas permis au Parti libéral d'Autriche (FPO, parti d'extrême droite) de Jôrg Haider de poursuivre son ascension : le référendum que son parti a initié en novembre 1997 pour faire opposition à 1 'adhésion de l'Autriche à l'euro échoue.

Le remplacement du chancelier Franz Vranitzky, usé par le pouvoir, par VIktor K.lima, empêche le leader populiste de se présenter comme 1 'homme du changement, mais il triomphe en Carinthie, retrouve, en 1999, son poste de gouverneur de ce Land et fdit une véritable percée aux élections législatives d'octobre, le FPb obtenant 52 sièges.

DO�NÉES DÉMOGRAPHIQUES ET ECONOMIQUES 1995 19% 1997 1998 Nombre d'habitants (en milliers ) 8 033 8059 8085 8112 Produit national brut (en dollars US/habitant) 26890 28 llO 27 980 28 300 PlB en volume (en% de var ia tion par rappon à l'annte précédente) 2.t t,6 2,1 2,7 Part du PIB réa li s te (en%) par l'agriculture - - 2 - l'industrie - - 35 - les services - - 63 - Balance commerciale (solde en milliards de dollars) -7, 2 -7.1 -6,2 -5,2 Solde financier des administrations pu bliq ues (cxctdent ou déficit en% du PIB) - 5,1 -3 ,9 -2,5 -2.2 Indices des prix à la consommation (en% de variation par rappon à l'année précéden te) 1,5 2,5 t,5 1,4 Taux de chômage (en% de la p op ul ati on active) 5,9 6.3 6,2 6,1 Taux d'int érêt à coun terme 4,3 3 ,2 3,3 3,6 Taux d'in t érêt à lo ng te rm e 7.1 6,3 5,7 5,2 Sources : Banque mondiale (Atlas mond1at).

OCDE (Perspecti�·es ét:om>nrlqu�3).

L'élection présidentielle d'avril 1998 confirme clairement dans ses fonctions Thomas Klestil.

La campagne électorale du président sortant, pourtant fort de son avantage sur les quatre autres candidats, suscite un débat public sur le rôle et les fonctions du président.

Malgré sa victoire écrasante (63,5 % des suffrages), le débat incite Thomas Klcstil à opter pour une participation plus active du président à la vic politique.

La neutralité autrichienne reste un sujet de controverses au sein de la coalition, qui ne parvient pas à adopter une position commune concernant la question de l'avenir de la politique de défense du pays.

Alors que l'OVP est partisan de l'adhésion à l'OTAN, le SPO estime préférable une politique de sécurité nationale dans le cadre de I'UEO, au sein de laquelle l'Autriche a un statut d'observateur et une participation au « partenariat pour la paix ,.

lancée par l'OTAN tout en conservant une neutralité réduite.

De juillet à décembre 1998, la présidence de l'Union européenne permet à l'Autriche de connaître une sorte de trêve politique intérieure.

Après avoir réussi à satisfaire aux critères de Maastricht pour entrer dans l'Union économique et monétaire dès le l" janvier 1999, le gouvernement poursuit sa politique de consolidation budgétaire.

Bien que les perspectives de croissance se dégradent, 1 'Autriche présente des indicateurs de bonne santé économique (croissance moyenne de 2,3 % et 2,9 % en 1999).

Depuis l'ouverture des pays de l'Est, l'Autriche y renforce considérablement sa présence, avec une hausse des exportations et des inves tissem ents des firmes autrichiennes.

Cet effort n'a entraîné aucune délocal isation avec perte d'emplois dans le pays, mais contribue à renforcer la compétitivité des entreprises.. »

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