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L'Agneau mystique d'Hubert et Jean Van Eyck (Analyse du tableau)

Publié le 22/02/2012

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De la vie d'Hubert Van Eyck, on ne connaît presque rien que sa mort ... et sa participation au polyptyque de l'Agneau mystique. Sans doute était-il, comme son frère, dont il devait être l'aîné, originaire de Maaseik. Les archives de la ville de Gand, où il s'était établi, gardent la trace de plusieurs commandes que lui auraient passées le magistrat urbain et de gros commerçants locaux, mais tous ses tableaux doivent s'être perdus, ou avoir été attribués à d'autres artistes. Si la vie de Jean nous est mieux connue, c'est sans doute parce que, contrairement à son frère, il n'était pas un artiste indépendant. Vers 1422, il entra au service de Jean de Bavière, comte de Hollande, et, à la mort de celui-ci, il réussit à se faire engager comme peintre par le duc de Bourgogne, Philippe le Bon. Bizarrement, on n'a rien conservé de ses travaux pour ces deux princes, mais on sait qu'il servit aussi le duc en tant que diplomate; il faisait notamment partie de l'ambassade que Philippe envoya au Portugal, vers 1428, pour demander à Jean Ier la main de sa fille Isabelle, et il peignit deux portraits de la princesse (aujourd'hui perdus), qui furent envoyés au futur époux. En 1432, il acheta une maison à Bruges, où il se maria; un fils lui naquit en 1434.

« moindre détail avec vérité.

Les visages et les étoffes, la laine de l'Agneau et les plumes des anges, et jusqu'auxfleurs qui parsèment la pelouse —un botaniste a réussi à cataloguer cette flore, qui comprend des fleurs et desplantes de différentes régions, poussant à diverses saisons —, tout est rendu avec une perfection qui évoque l'artdu miniaturiste.

René Huyghe y a vu l'« hommage de l'art à la réalité des sens».Le retable de la cathédrale de Gand, que le cardinal Louis d'Aragon vantait comme «la plus belle oeuvre de lachrétienté», attira d'emblée tant de croyants et de curieux que, très vite, la visite s'organisa.

Les «entrées» étaientcollectées dans un tronc spécial, et les sommes ainsi réunies gérées par le receveur de la fabrique d'église. A l'huileMais cette perfection est aussi le fruit d'une technique.

Lorsque le peintre italien Giorgio Vasari parlait de «Jean deBruges», au XVIe siècle, comme de l'inventeur de la peinture à l'huile, il se trompait.

En fait, il y avait déjàlongtemps que les peintres utilisaient l'huile, mais en la mélangeant à d'autres ingrédients, notamment pour en faireun vernis de protection.

Jean Van Eyck, lui, a mis au point un nouveau liant, sur la nature duquel on n'a pas fini dediscuter et qui lui a permis de tirer de la translucidité de l'huile des effets de superposition exceptionnels.

Aprèsl'Agneau mystique, les peintres préféreront l'huile à toutes les autres techniques. Adam et EveMais le plus remarquable, dans ce tableau à la gloire de Dieu, c'est peut-être qu'il est aussi à la gloire de l'homme.Les figures d'Adam et Eve sont, à cet égard, d'une originalité et d'un modernisme presque provocants.

Leurs corpsne rejoignent pas un canon de beauté idéal mais, tout en masquant leur nudité, ils conservent une dignité et uneassurance jusqu'alors inconnues.

Pour la première fois depuis le péché originel, l'homme se tient debout devant Dieu.Une seule énigme reste à résoudre : le fruit que tient Eve est-il un citron, une courge, une grenade ou unecoloquinte? En tout cas, ce n'est pas une pomme ! Les auteursDe la vie d'Hubert Van Eyck, on ne connaît presque rien que sa mort ...

et sa participation au polyptyque del'Agneau mystique.

Sans doute était-il, comme son frère, dont il devait être l'aîné, originaire de Maaseik.

Lesarchives de la ville de Gand, où il s'était établi, gardent la trace de plusieurs commandes que lui auraient passées lemagistrat urbain et de gros commerçants locaux, mais tous ses tableaux doivent s'être perdus, ou avoir étéattribués à d'autres artistes.Si la vie de Jean nous est mieux connue, c'est sans doute parce que, contrairement à son frère, il n'était pas unartiste indépendant.

Vers 1422, il entra au service de Jean de Bavière, comte de Hollande, et, à la mort de celui-ci,il réussit à se faire engager comme peintre par le duc de Bourgogne, Philippe le Bon.

Bizarrement, on n'a rienconservé de ses travaux pour ces deux princes, mais on sait qu'il servit aussi le duc en tant que diplomate; il faisaitnotamment partie de l'ambassade que Philippe envoya au Portugal, vers 1428, pour demander à Jean Ier la main desa fille Isabelle, et il peignit deux portraits de la princesse (aujourd'hui perdus), qui furent envoyés au futur époux.En 1432, il acheta une maison à Bruges, où il se maria; un fils lui naquit en 1434.En dehors du polyptyque, nous avons surtout gardé de lui des portraits et des représentations de la Vierge.

LaVierge au chancelier Rolin, par exemple, qui ouvre sur un paysage d'une profondeur fabuleuse, tout inondé delumière ; la Madone au chanoine Van der Paele, où la richesse des étoffes et l'éclat des métaux contrastent avec levisage jauni du vieux chanoine, ses cheveux rares et ses lourdes bajoues; ou encore le Portrait des Arnolfini,exemple unique d'un double portrait en pied dans un intérieur, où Van Eyck s'est peut-être représenté lui-mêmedans le miroir placé au fond de la pièce, comme semble l'indiquer une inscription figurant sur le même mur:«Johannes de Eyck fuit hic » —«Jean Van Eyck fut ici».Il mourut en 1441, à la fin du mois de juin, sans avoir jamais failli à sa devise: «ALS IXH XAN» — «Du mieux que jepeux».. »

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