L'âge mur de Camille Claudel
Publié le 14/12/2011
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Les oeuvres de Camille Claudel, née en 1864 et morte en 1943, sont connues pour leur grande expressivité. Son œuvre intitulée l’âge mur, est un groupe en bronze en trois parties qui a une hauteur de 114 cm, une largeur de 163 cm et une profondeur de 72 cm. Cette sculpture a été créée en 1898 et on peut admirer l’épreuve fondue par Carvelhani après 1913 dans le musée Rodin à Paris. Elle est aussi connue sous les noms de la Destinée, le Chemin de la Vie et la Fatalité. Le groupe représente trois figures : deux femmes et un homme. Les figures sont posées sur un plateau rocheux. La première femme est vieille et laide. Elle a beaucoup de rides, les cheveux desséchés, les yeux creux et le corps avachi.
«
existe une première version de l’âge mur en plâtre ou l’homme touche encore la jeune
femme d’une main, il la pose sur sa poitrine.
Là l’homme tend déjà vers la vieillesse mais il y
a encore hésitation entre les deux Dans la version finale la rupture est définitive.
Les lignes
de force diagonales formée par le bras de l’homme, les bras de la jeune femme et les corps
des trois personnages vont toutes dans la même direction et évoquent l’ avancement.
Ces
mêmes lignes font aussi que les trois fig ures forment un ensemble même si elles sont
séparées par le vide.
Le drap invitent le spectateur à marcher autour de l’œuvre et donne
une idée de mouvement.
Il est drapé d’une telle manière que l’on a envie de regarder la
statue de derrière aussi.
Comme n ous l’avons déjà vu, l e drap dépasse donc la tête de la
vieille femme et cela évoque un sentiment de menace, c’est comme si la femme avait des
ailes.
Le fait qu e la vieille femme a les mains posées sur les bras de l’homme donne l’idée
qu’elle veut l’emmene r.
La position de l’homme avec sa tête inclinée , ses épaules descendus
et son bras qui traine derrière exprime sa démoralisation.
Il avance mais tend toujours une
main vers le passé.
Il est dominé par la vieille femme.
Cette démoralisation est aussi exprim é
par l’expression triste sur son visage.
La jeune femme est aussi connue sous le titre de
‘l’implorante’, ce sentiment d’imploration est traduit par le fait qu’elle soit agenouillée, par
les bras tendus vers la main de l’homme, par le corps penché en avant, par la tête penchée
vers le côté droit et par l’expression sur son visage.
Elle est placée sur un niveau plus bas du
plateau qui semble être un rocher ce qui agrandit l’idée d’infériorité par rapport à la vieille
femme qui est placée sur le niveau le plus élevé.
La rugosité et le fait que ce soient surtout
les visages des personnages qui attrapent de la lumière contribue nt à l’expressivité de
l’œuvre.
L’âge mur a souvent été expliqué comme étant l’ image de l’amour triangulaire entr e
Rodin, sa maitresse Rose Beuret et son élève et muse Camille Claudel.
Rose Beuret était la
compagne de Rodin mais celui- ci avait en même temps Camille comme maîtresse.
Camille a
essayé en vain d’évincer Rose de la vie de Rodin.
En 1989 elle rompt avec le sculpteur. 1 Elle
en est dévastée et finit par tomber dans la folie.
Dans l’âge mur on retrouve l’expression de
son désespoir.
Le frère de Camille, Paul Claudel, a dit le suivant à cet égard: " Ma soeur
Camille, Implorante, humiliée à genoux, cette superbe, cette orgueilleuse, et savez -vous ce
1 http://www.bluetravelguide.com/oeuvre/O0013727.html.
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