L'âge d'or de la frise sculptée: LE PARTHÉNON
Publié le 14/09/2014
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chaque instant à travers les coiffures ou les
vêtements : l'un d'eux porte le pétase, cha
peau de voyage, 11 autre le casque; ici apparaît
une tunique militaire, la chlamyde, là, le chi
ton long et souple, ou le pépias aux plis
rigides.
Sur la façade orientale, enfin, les jeunes filles
athéniennes et les dignitaires s'avancent hié
ratiquement des angles vers le centre, où siè
gen t les dieux olympiens.
Répartis en deux
groupes, ces derniers assistent à cette arrivée
et tournent le dos à la scène principale, la
remise à la déesse de son nouveau pépias.
Un hymne à la jeunesse
Les cavaliers occupent à eux seuls les deux tiers
de la frise.
La plupart d'entre eux sont de beaux
éphèbes encore imberbes , souvent représentés
nus pour mettre en valeur l'harmonie de leu r
corps.
Leur musculature, alerte et puissante,
dégage une impression de force tranquille sou
lignée par la sérénité de leur visage : les traits
des jeunes gens demeurent impassibles , même
~u cœur d'une action périlleuse.
A côté des hommes, les chev aux piaffent et
renâclent.
Ils incarnent , eux aussi , l'ardeur de
la jeunesse, ici plus tumultueuse.
Entre les
montures et les cavaliers, la ressemblance est
en effet étroite : même fermeté des corps,
même vigueur musculaire , même douceur des
chai rs.
Les jambes des chevaux sont fines et
l
eurs jarrets bien marqués ; leurs naseaux dila
tés, leurs veines apparentes, leurs yeux exor
bités témoignent de leur appartenance à la
race des pur-sang.
La représentation de ces
derniers marque l'apogée de l'art grec en
matière de sculpture animalière.
Les pur-sang
symbolisent le cheval idéal, comme les
hommes sculptés sur la frise sont l'idéalisa
tion du type huma in, dont les sentiments et
les humeurs transparaissent uniquement dans
les attitudes, et jamais dans l'expression.
Des dieux proches
L'autre caracté ristique de la frise du Parthénon
est l'harmonie qui règne entre le monde des
dieux et l'univers des hommes.
Pour la pre
mière fois dans l'art grec, les habitants de
!'Olympe n'ap paraissent pas comme des per
sonnages lointains et distants.
S'ils occupent
une place privilégiée dans l'ordonnancement
général de l'œuvre, ils sont de la même taille
que les hommes et ne les écrasent plus de leur
supériorité physique.
Le spectateur les voi t
discuter entre
eux, sans enjeu dramatique,
sans conflit qui paraisse les opposer comme
c'est le cas dan s la plupart des représentat ions
antérieures, consacrées à l'illustration d'épi
sodes de la guerre de Troie.
L'anatomie de ces dieux est semb lable à celle de
simples mortels.
Poséidon porte les marques de
la vieillesse : côtes apparentes , muscles avachis ,
mains et pieds noueux.
Apollon, en revanche,
rappelle les cavaliers du cortège.
Artémis (la
Diane romaine) relève en un mouvement gra
cieux et sensuel sa tunique qui glisse sur son
épaule, tandis que ses seins pointent sous le
plissé •mouillé• de l'étoffe légère.
Les artistes
prennent ainsi quelque liberté avec la chasteté
légendaire de la déesse chasseresse.
Course de
cavaliers , détail de la frise de /'Acropol e.
Les panathénées
Les panathénées .ou fêtes de la déesse Athéna (Minerve), dont la
frise du Parthénon fixe le souvenir, constituent la cérémonie religieuse la plus considérable d'Athènes .
Deux fêtes, en réalité, portent ce nom : les petites panathénées, qui
ont lieu tous les ans ou tous les trois ans, et les grandes panathén ées,
qui se déroulent tous les cinq ans.
Des jeux font l' objet principal de
ces deux fêtes.
Ils consis tent en une course de cheva ux (hippodromie) et une course de chars , des récitations de poèmes homériques et des concours
musicaux , des danses (pyrrhi ques) enfin, dont les acteurs , des guerriers
a rmés de toutes pièces, miment les combats de la déesse contre les Titans.
Un sacrifice public de bœufs , l'hécatombe , met fin aux cérémonies.
Mais l'épisode le plus crucial des
panathénées consiste dans la pro
cession du péplos, représentée au
Parthénon .
Le pépies, ou tunique de voile fin tissé par des jeunes filles cho isies d' Athènes , est le vêtement
dont on pa re la statue d' Ath éna, à l'int ér ie ur du temple .
Placé sur une
petite galère à roues tirée par des matelots , il est accompagné à travers la ville par un cortège que mènent les magistrats athéniens.
Ces notables sont s uivis de vierges , d'hommes
faits pui s de jeunes garçons.
Des vieillards ferment la procession..
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