LAGARDE Robert : Le Samedi soir, sans voix, sans bruit

« LAGARDE Robert Le Samedi soir, sans voix, sans bruit Né à Béziers, 1928 Lorsque Lagarde inaugure en 1951 ses c images soustraites au noir», le parti qu'il tire de l'auto· matisme l'apparente aux surréalistes.

Selon sa technique, voisine du grattage également utilisé par les surréalistes, Lagarde enduisait uniformé· ment de gouache noire une surface qu'il rédui­ sait ensuite, afin d'obtenir -le hasard opérant ses tris -l'image définitive.

Lagarde illustrera de cette manière l'ouvrage du poète Guy Caba­ nel, cA l'Animal noir».

Depuis 1959, le peintre poursuit par des gouaches, des aquarelles et des dessins ses expériences automatiques, qui font surgir un monde foisonnant de tubercules, de linéaments, de tourbillons.

torrentiels.

Dans cette aquarelle rehaussée au crayon, le titre même orienterait vers une Interprétation où seule une réalité Intérieure et poétique serait pri· vilégiée.

Pourtant, l'œuvre est également la résultante de ces taches spongieuses de bleu et de jaune parcourues d'un trait oscillatoire qui s'arrête parfois pour l'empreinte d'une infime cel­ lule.

La spontanéité du lyrisme intime et l'objec­ tivité mystérieuse du hasard ne s'annulent pas, mais se confondent, régies en définitive par le peintre lui-même.

1966 Aquarelle et crayon sur papier, 66 x 49 cm Parts, collection particulière. »