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l'"Action Painting"

Publié le 10/04/2019

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d'Antoni Tapies qui utilisent des matériaux comme le sable, le jute et le bois dans leurs oeuvres.

 

Les maîtres d'avant guerre font cependant encore parler d'eux: Henri Matisse reçoit le prix de la Biennale de Venise et Pablo Picasso peint en 1951, le controversé \"Massacre en Corée\". Dans la deuxième moitié des années 50 de nouveaux mouvements voient le jour. En Angleterre l'exposition \"This is Tomorrow\" révèle le Pop-Art et les objets cybernétiques de Nicolas Schoffer et Jean Tinguely. Dans le même temps aux Etats-Unis, Victor Vasarély fonde le \"Op-Art\" avec son \"Manifeste Jaune\", en 1955.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)action painting action painting , littéralement « peinture d’action », courant pictural américain apparu au début des années cinquante à New York. Les peintres qui pratiquent l’ action painting privilégient l’exécution et le procédé, mettent en avant l’acte même de peindre, l’énergie investie dans le geste pictural : l’ action painting est une peinture d’« instinct », à la gestualité spontanée. À ce courant sont attachés en particulier les noms de Jackson Pollock, Willem de Kooning, Franz Kline et William Baziotes. Censé, à l’origine, concurrencer l’appellation abstract expressionism (expressionnisme abstrait), le terme action painting a été proposé en 1952 par le critique américain Harold Rosenberg.

Il prendra finalement un sens spécifique, concernant plus précisément le courant de l’abstraction gestuelle, tandis que celui de color field painting (Mark Rothko, Barnett Newman, Clyfford Still) désignera l’autre tendance, également issue de l’École de New York. « Ce qui doit passer sur la toile, dit Rosenberg, n’est pas une image, mais un fait, une action » : l’expérience de l’exécution de l’œuvre devient le thème même de celle-ci, tandis que l’action de peindre se déploie sans idée préconçue du résultat final. Il est surtout question, en effet, du hasard opérant dans les gestes de l’artiste manipulant la peinture, gestes rapides et incontrôlés qui trouveront leur archétype dans le dripping de Pollock.

Celui-ci consiste à projeter all over la couleur sur la toile (généralement de très grand format et posée à même le sol) avec des pots de peinture percés, ou appliquée avec des bâtons, des brosses, etc. Même si tous les protagonistes de l’ action painting ne tiennent pas la position radicale de Pollock vis-à-vis de la figure, qui d’ailleurs affleure dans les dernières toiles de celui-ci, la technique du all over génère l’absence de figure et de point focal.

C’est donc par la seule expression de la matière picturale que l’artiste doit aller au plus profond de l’émotion, et libérer son inconscient en pratiquant l’automatisme gestuel, dans un investissement corporel parfois violent. Cherchant à exprimer le « possible pur », le peintre de l’ action painting est le visionnaire de la réalité intérieure, celui qui donne forme à l’informe de son inconscience, qui ose prendre des risques, tel un héros combattant dans « l’arène » de la toile, et sa vocation est quasi sacrée et mystique.

À travers l’ action painting, l’artiste redevient donc une figure romantique.

Cette interprétation existentialiste de Rosenberg marquera durablement celle du travail de Pollock. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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