L'académisme (Histoire de la peinture)
Publié le 15/11/2018
Extrait du document
• Initiateur de l'art de Louis XV, Watteau présente en 1717, comme morceau de réception à l'Académie, L'Embarquement pour Cythère (1717, musée du Louvre, Paris), chef-d'œuvre du nouveau genre qu'il a créé : les fêtes galantes. Ses tableaux synthétisent le réalisme hollandais et une grande richesse chromatique.
• Chardin, reçu à l'Académie comme « peintre d'animaux et de fruits », en 1728, illustre aussi l'académisme classique; mais lui va se spécialiser dans les scènes aux tonalités légères de la vie quotidienne, comme en témoigne Le Bénédicité (1740, musée du Louvre, Paris).
La naissance du néoclassicisme
Les merveilles archéologiques d’Herculanum et de Pompéi vont plonger le monde des arts dans une redécouverte de l'Antiquité et de ses valeurs. Johann Winckelmann (1717-1768) écrit en 1755 un ouvrage qui deviendra le manifeste des néoclassiques. Ses théories, reprises par l'Académie, prônent une rigueur et un équilibre de la composition et du dessin, comme une éloquence solennelle du langage, sans aucune expression passionnelle.
• Jacques Louis David (1748-1825) exprime de telles valeurs et impose un retour au classicisme antique
UN CONCEPT AUX FORMES MULTIPLES
Le terme « académisme » désigne l'enseignement et les œuvres d'art produits dans les académies, c’est-à-dire les écoles d'art publiques. Il ne s'agit pas d'un mouvement artistique dont les caractéristiques seraient établies ni d'un style lié à une période historique, car les académies ont sans cesse modifié leur enseignement pour s'adapter au goût de chaque époque. Au cours du xixe siècle, ce terme prend une connotation péjorative en désignant une pratique et des œuvres imitant les modèles et les techniques conventionnelles, refusant les innovations et la spontanéité. Cependant les académies favorisent les talents et engendrent une vitalité et une grande habileté technique depuis le xviiie siècle. Une majorité des plus grands maîtres du début du xx1 siècle reçoivent ainsi l'enseignement des académies, afin d'y apprendre les techniques de base du dessin, de la peinture et de la sculpture. L'académisme est l'illustration de l'éclectisme de l'art officiel au cours des siècles.
L’ORIGINE DE L'ENSEIGNEMENT ACADÉMIQUE
L'apprentissage est le premier système de formation artistique et technique largement pratiqué en Europe. Depuis le milieu du xiv* siècle, peintres et sculpteurs commencent leur carrière en tant qu’apprentis au sein d'ateliers de maîtres accrédités par la corporation locale. Leurs tout premiers travaux consistent généralement à préparer les outils et les matériaux, tandis que la formation proprement dite se résume essentiellement à la copie formelle et stylistique des modèles créés par le maître. Au terme de cet apprentissage, les élèves participent - et souvent achèvent - les ouvrages imaginés et ébauchés par le maître. Plus qu'une véritable formation, cette période est un stage pratique où l'artiste apprend la < manière » d'un maître. Cependant ce système perdurera dans sa forme originelle, parallèlement au cursus académique, jusqu'à la Révolution.
Au cours du xV siècle, le mouvement humaniste bouleverse la formation artistique en Italie. L'enthousiasme quinspire à ses tenants l'Antiquité en général entraîne la plupart des artistes s'en réclamant à travailler les œuvres grecques et romaines, ainsi que les sources écrites à leur disposition, afin de redécouvrir les principes antiques de la perspective, de l'anatomie, des draperies ou de la mythologie classique.
LE PRINCIPE ACADÉMIQUE
La première théorie humaniste de l'art est rédigée par Leon Battista Alberti (1404-1472), architecte italien qui va donc rédiger les premiers traités d'art modernes. Dans le De pictura, publié vers 1435 et traduit l'année suivante en italien sous le titre Délia pittura, Alberti expose sa conception de la peinture en trois parties - se conformant ainsi aux règles de la littérature ancienne.
• La composizione, c'est-à-dire le développement de la narration, constitue la première étape. Selon l'auteur, la peinture, assimilée à la poésie, doit d'abord transmettre un enseignement, puis un plaisir. Les peintres sont ainsi conduits à choisir des thèmes à caractère moralisateur, et leur illustration doit permettre au spectateur de ressentir les émotions des figures représentées. Dès lors, le choix du thème et sa représentation constituent la préoccupation fondamentale de l'artiste.
• La deuxième dimension de la peinture est la conscrizione, soit le dessin. Alberti expose la première explication des lois de la perspective linéaire, élément qui révolutionnera la peinture italienne.
• La dernière partie, ricevere dilumi, traite de l'importance du traitement de la couleur, ici perçue comme la touche finale qui transcende la vérité du tableau.
Les théories d’Alberti instaurent les fondements de la formation académique. Les techniques de base de la perspective, des proportions, de l'anatomie, du mouvement des draperies et du décor décrites par le théoricien dans la conscrizione sont attestées comme étant la base de tout enseignement artistique.
La composizione et ce qui a trait à la lumière sont en revanche écartés, comme relevant d'une conception personnelle de l'auteur qui n'a -vraisemblablement - pas fait l'unanimité.
Ainsi le principe général d’Alberti, préconisant la ressemblance avec la nature pour mieux convaincre l'œil, est-il reconnu comme fondamental pour la formation académique. Mais, si la nature doit être imitée, elle doit plus encore être magnifiée, afin de créer une « nature idéale », ou bella natura. Dans la lignée de ce principe, Alberti préconise aussi, pour mieux appliquer ces théories, de procéder à la copie des œuvres de l'Antiquité, mais également à celle de la nature et des nus.
JEAN AUGUSTE DOMINIQUE INGRES (1780-1867)
Né à Montauban, Jean Auguste Dominique Ingres rentre à 11 ans à l'académie de Toulouse. En 1797, il devient l'élève de David à Paris et remporte, en 1801, le premier Grand Prix pour Les Ambassadeurs d'Agamemnon (École des beaux-arts, Paris). En attendant son départ pour la Villa Médicis de Rome, Ingres peint des portraits comme celui de La Famille Rivière (1806, musée du Louvre, Paris). Pensionnaire à Rome de 1806 à 1811, il envoie en France des travaux obligatoires que réclame l’Académie, comme Œdipe et le Sphinx (1808, musée du Louvre), qui sont peu appréciés par ses pairs. Déçu, Ingres reste vivre à Rome, mais continue d'envoyer en France des œuvres comme La Grande Odalisque (1814, musée du Louvre, Paris), qui reçoivent un accueil toujours aussi réservé de la critique. Alors qu'il s'est installé à Florence, le gouvernement français lui commande Le Vœu de Louis XIII (cathédrale de Montauban), envoyé au Salon de 1824, et qui connaît lui, un immense succès. Enfin reconnu, Ingres est nommé professeur à l'École des beaux-arts, et les commandes officielles affluent. Cependant, une grande composition sur laquelle il travaille durant sept ans est vivement critiquée au Salon de 1834. Ingres décide alors d'accepter le poste de directeur de la Villa Médicis à Rome de 1835 à 1841 ; il ne reviendra à Paris qu'en 1841, sous la protection du duc d'Orléans. Ses dernières toiles, dont La Vénus Anadyomène (1848, musée de Chantilly) ou Le Bain turc (1862, musée du Louvre, Paris), où régnent la beauté et le jeu complexe des lignes et des gestes, sont aujourd'hui tenues pour les œuvres modèles du peintre.
«
et
à la prédominance de la ligne sur
la couleur.
Les manifestes picturaux du
du peintre, Le Sermellf des HwtKes
(1784, musée du Louvre, Paris) et Les
Sabines (1799, musée du Louvre, Paris)
sont proposés comme des exempla
virtutis au monde contemporain.
Les élèves du maître prolongeront
ses théories, créant un nouveau
mouvement stylistique.
• Anne Louis Girodet (1767-1824)
applique ainsi l'enseignement de David
dans l'illustration des œuvres littéraires
Chateaubriand, comme dans Attllo
ou tombfll u, dit aussi Les Funérailles
d'Atala (1807, musée du Louvre, Paris).
• Vers la fin du siècle, les académies,
considérées comme des institutions
d'élite trop proches de I'Éta� sont
supprimées.
Elles sont restaurées
en 1795 sous la nouvelle appellation
d'« instituts >> associés aux belles-lettres
jusqu'en 1803-date à laquelle les
beaux-arts retrouvent leur autonomie.
Vers 1800, alors que le système des
corporations a pratiquement disparu,
les académies vont se trouver dans
l'obligation d'assurer l'enseignement
pratique des artistes.
Elles essaient
de remplacer 11ntimité du travail avec
un professionnel par des cours dans
lesquels l'étudiant s'exerce sous la
surveillance d'un professeur.
Une
réforme suucturelle établit une forte
sélection des étudiants, notamment
par l'âge, et l'instauration d'un jury
pour les salons.
Ces innovations ont
pour effet d'augmenter le nombre
de peintres et entraînent une notable
élévation du niveau social moyen
des étudiants.
Ce durcissement général
de l'institution déclenche une multitude
de controverses et de vives oppositions
publiques.
!:académisme du XIX' siècle
se divise alors en courants divers, et
parfois opposés, s'adaptant aux goûts
et aux modes du temps.
li ÙGNE DU ROMANTISME
Le puissant mouvement européen
du romantisme, situé dans la lignée
du néoclassicisme de David, est repris
dans l'enseignement académique.
Les sources littéraires, les mythologies,
l'imaginaire comme la psychologie
deviennent les sujets de prédilection.
• Le représentant le plus illustre de
l'académisme de cette époque est Jean
Auguste Dominique Ingres {178Q-1867),
qui considère que « le dessin est tout
et la couleur est accessoire >>.
JEAN
AUGUm DOMINIQUE
INGRES (1718-IM7)
Né à Montauban, Jean Auguste
Dominique Ingres rentre à 11 ans
à l'académie de Toulouse.
En 1797,
il devient l'élève de David à Paris
et remporte, en 1801, le premier
Grand Prix pour Les Ambassadeurs
d'Agamemnon (École des beaux-arts,
Paris).
En attendant son départ pour
la Villa Médicis de Rome, Ingres
peint des portraits comme celui de
La Famille Rivière (1806, musèe du
Louvre, Paris).
Pensionnaire à Rome
de 1806 à 1811, il envoie en France
des travaux obligatoires que réclame
l'Académie, comme Œdipe et le Sphinx
(1808, musèe du Louvre), qui sont peu
appréciés par ses pairs.
Déçu, Ingres
reste vivre à Rome, mais continue
d'envoyer en France des œuvres
comme u Glatie,..,_ (1814,
musèe du Louvre, Paris), qui reçoivent
un accueil toujours aussi réservè de
la critique.
Alors qu'il s'est installé à
Aorence, le gouvernement français
lui commande Le Vœu de Louis Xlii
(cathédrale de Montauban), envoyé
au Salon de 1824, et qui cannait, lui,
un immense succès.
Enfin reconnu,
Ingres est nommé professeur à l'École
des beaux-arts, et les commandes
officielles affluent Cependa� une
grande composition sur laquelle il
travaille durant sept ans est vivement
critiquée au Salon de 1834.
Ingres
décide alors d'accepter le poste de
directeur de la Villa Médicis à Rome
de 1835 à 1841 ; il ne reviendra à Paris
qu'en 1841, sous la protection du duc
d'Orléans.
Ses dernières toiles, dont
La Vénus Anodyomène (1848, musée
de Chantilly) ou Le Boin turc (1862,
musèe du Louvre, Paris), où règnent
la beauté et le jeu complexe des lignes
et des gestes, sont aujourd'hui tenues
pour les œuvres modèles du peintre.
de
la nouvelle école et l'apparition
du mouvement réaliste, né en France
vers 1830.
Après avoir manifesté une
certaine résistance, l'enseignement
académique intègre la notion de
réalisme dans l'exécution de l'œuvre
d'art, mais pas dans sa conception.
t:idée première de la création, sortie
de l'imagination du peintre, est étudiée
d'après la nature, et les thèmes illustrés
sont tirés de l'histoire contemporaine
et de la vie quotidienne.
• Dans la lignée du renouveau de
l'iconographie profane de la Hollande
du XVII' siècle, des genres nouveaux
apparaissent : les travaux, les bains,
la chasse, les sports et surtout la vie
sociale.
Honoré Daumier (1808-1879)
reflète l'académisme de cette époque.
Reconnu en tout premier lieu pour
ses lithographies publiées dans
Le Charivari, Daumier se tourne vers
la peinture à partir de 1860.
Il traite
de thèmes inspirés de la vie des gens
humbles et représente des scènes de
rue prises sur le vif (Lavandière, 186Q-
1862, musée d'Orsay, Paris), utilisant
pour cela des teintes chaudes alliées
à un clair-obscur profond.
• Gustave Courbet (1819-1877), qui est
fortement influencé par la découverte
des peintres hollandais du XVII' siècle,
développe quant à lui un style réaliste
extrême, dans lequel le traitement de
la réalité quotidienne se fait à l'échelle
de la peinture d'histoire sur des toiles
immenses.
Des
œuvres telles
que L'Atelier
(1855, musée
d'Orsay, Paris)
provoquent d'ailleurs
des scandales
retentissants
et se voient
aussitôt retirées des salons officiels.
li « mLE POMPIEI »
Parallèlement au réalisme et issu
du néoclassicisme, un mouvement
nouveau est représenté autour de 1845
au sein de l'Académie.
li se caractérise
alors par un grand retour à l'Antiquité,
aux méthodes de la Renaissance et par
1-------------i une
abondance de codifications dans
le traitement des œuvres.
!:étude
• Parallèlemen� certains élèves de
David produisent des œuvres tendant
vers la prédominance de la couleur et
du réalisme.
Leur enseignement et leur
habileté technique sont mis au service
d'un sens dramatique et d'un réalisme
épique
nouveaux.
Th éodore
Géricault (1791-
1824) puis
Eugèlle
DeltiCI'flix (1798-1863)
illustrent ce
mouvement qui, selon les critiques
d'art, s'opposait à celui d'Ingres.
Rapidemen� les antagonismes vont
croissan� le déclin de la domination de
David au sein de l'Académie s'amorçant
avec la création de l'École des beaux
arts, qui va réintégrer les règlements
et les enseignements des anciennes
académies.
L' APOGtE DU lltAuSME
Au milieu du XIX' siècle, l'idéalisme
académique renaît avec la fondation du
corps, aussi bien en sculpture
qu'en peinture, fait l'objet de longs
enseignements.
L'influence de l'art
d'Ingres apparaît dans la précision
du dessin, l'équilibre des compositions
et une certaine idéalisation des corps.
En elfe� le puritanisme de la société
contemporaine considère comme
indécent le corps nu des modèles
féminins vivants.
Les représentations
adoptent donc pour thèmes des sujets
mythologiques dans lesquels les corps
prennent une apparence lisse et claire,
et où la sensualité demeure pudique,
voire évanescente.
• William Bouguereau (1825-1905)
illustre tout particulièrement cette
tendance nouvelle.
Après avoir reçu
une formation dans un des hauts lieux
de l'enseignement académique, l'atelier
de Picot, il remporte le prix de Rome
en 1850 avec son tableau Zénobie
retrouvée par les bergers sur les bords
de l'Araxe.
Il s'oriente ensuite vers des
sujets historiques et religieux, dont le
chef-d'œuvre est La Vierge entourée
d'anges (musée du Petit Palais, Paris).
Bouguereau domine-avec d'autres peintres,
dont son élève Alexandre
Cabanel -l'art officiel des dernières
années du siècle.
·Alexandre Cabanel (1823-1889)
représente certes la grande tradition
classique au travers de ses peintures
d'histoire, mais également une nouvelle
sensualité proche de celle des dessins
du maniériste Bronzino, du XVI' siècle,
avec Lo NoisstJ IICe de VéiUIS (1863,
musée d'Orsay, Paris), notamment.
Ce peintre se caractérise ainsi par des
atmosphères voluptueuses entourant
des corps ronds et lisses aux tonalités
singulièrement douces.
Très rapidement caricaturé, ce style
prend l'appellation moqueuse d'« art
pompier "· Plusieurs hypothèses sont
avancées pour expliquer ce terme,
parmi lesquelles une référence aux
casques des Grecs et des Romains,
souvent représentés, ou bien une
parenté avec les termes « pompe >>
et « pompeux >>.
L' APPAIImON DU SYMIOUSME
Dès 1885, un mouvement européen
nouveau, le symbolisme, arrive en
France.
Le refus du matérialisme
et du progrès contemporains amène
les artistes à représenter un monde
au-delà du réel.
Les sujets illustrés se
réfèrent généralement aux légendes
médiévales, aux rêves, jusqu'aux
hallucinations ou aux angoisses.
Les théories académiques prônent
alors une étude des grands Italiens du
Quattrocento (Raphaël et Michel-Ange).
Et l'enseignement artistique s'oriente
vers un graphisme épuré, des jeux de
lumière mystérieuse et un abandon
de la narration.
· Gustave Moreau (1826-1898), tout
empreint de sa formation académique,
impose ainsi un style nouveau, sensuel
et mystique, en illustrant les mythes
et les récits bibliques dans de larges
représentations
orientalisantes
et fantastiques
(L' Appo rltloa,
1875, musée
d'Orsay, Paris).
Il exerce une
forte influence
sur ses élèves
en tant que
professeur à l'École des beaux-arts
de 1892 à sa mort, car il cherche
à développer leurs spécificités et
à transmettre un savoir ouvert aux
innovations.
Il forme les peintres les
plus audacieux de la première moitié
du XX' siécle : Georges Rouaul� Henri
Matisse ou Albert Marquet
Au cours du XIX' siècle, les théories
esthétiques sont remises en question,
puis restaurées : la prédominance
du dessin sur la couleur, celle de
la peinture d'histoire sur les autres
genres, du« fini " sur l'esquisse.
En 1863,1'institution refuse quelque
3 000 œuvres sur 5 000 présentées
au Salon officiel.
Cette exclusion
poussera les artistes à organiser,
la même année, le premier Salon
des refusés, qui marquera la fin
du grand règne académique.
L'ACADÉMISME
DU XX' SIÈCLE
Dans ce climat tourmenté, l'ouverture
d'esprit et la perfection technique de
certains professeurs de l'Académie
du début du XX' siècle permettent
la formation et le développement
de personnalités fortes, variées et
novatrices au sein de l'école.
Gustave
Moreau, notammen� initie une doctrine
de l'expression personnelle.
En même
temps, le dessin sur modèle vivant
est toujours pratiqué, mais l'objectif
devient l'appréhension de la notion
d'esthétisme et non la reproduction
de la nature.
!:enseignement se tourne
vers la couleur, l'expressivité, et vers
les théories
issues d'une
école d'arts
industriels :
celles du
Bll uiHius
fondé par
Walter Gropius.
1111!!!��=- llllllll ·En 1919, • le Bauhaus
souhaite établir une coopération entre
artistes et artisans.
!:enseignement que
dispense l'institut allemand comprend
un pan pratique et théorique dans
toutes les sections des arts, puis une
instruction pratique et formelle donnée
par un artisan et un artiste dans divers
ateliers (peinture, sculpture, meuble,
verre, métal, tissage, architecture,
céramique, reliure, typographie).
Des conférences sur les matières
de l'art ancien et moderne et sur
la science complètent les cours.
• Reprenant les innovations allemandes,
les techniques de base demeurent les
éléments fondateurs de l'enseignement
académ ique , appliquées dans tous les
domaines.
Ces écoles deviennent alors
un système complexe, où les théories
se renouvellent rapidemen� suivant
les goûts des maîtres, des marchands
ou des collectionneurs.
• !:académisme du XX' siècle reflète
la persistance des fondements de
l'enseignement ainsi que la variété
des domaines et des orientations.
Cette richesse est d'ailleurs reconnue
par une grande part des chefs d'école
de la seconde moitié du siècle qui ont
suivi une formation académique, tels
que Pablo Picasso, Georges Braque,
Henri Matisse, Fernand Léger, Vassili
Kandinsky, Paul
Klee, Giorgio
De Chirico, Piet
Mondrian ou
Salvador Dali
(L 'Allgélus
de Golo, 1935,
Museum of
Modern Art,
New York).
DES CIITIQUES ACEIIES
AU COUIS DES SlkLES
• • Une peinture en gris • - Au sujet de
E.
Aandrin, avec l'anagramme du nom
d1ngres.
• • Le manque de vigueur, de largeur,
de chaleur ...
• - Delaborde au sujet
de A.
Cabanel.
• • Une peinture gazeuse ...
• -
Huysmans au sujet de W.
Bouguereau.
• • Il met des chaines de montre aux
dieux de l'Olympe • - Degas au sujet
de G.
Moreau..
»
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