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L'ABSINTHE DE DEGAS

Publié le 01/09/2012

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degas

Cette oeuvre, un e des plus célèbres de l'artiste , résume les exceptionnelles qualités stylistiques de son auteur. L'actrice Ellen André et le peintre Marcellin De sboutin , tou s deux amis de Degas , ont posé pour ces deux figures d'alcooliques marginaux à l' air absent. Degas, comme la plupart de ses amis peintres , fréquentait les cafés , et ses personnages ont une réalité troublante.

degas

« L'ABSINTHE 1876 Peintre français Analyse ...- Cette œuvre, une des plus cé lèbres de l' ar­ tiste, résum e les exceptionnelle s qu alités styli s­ tiques de son auteur.

L'actrice Ellen André et le peintre Marcellin Desboutin , tou s deux ami s de Degas , ont posé pour ces deux figure s d'alcooli­ ques marginaux à l'air absent.

De gas, comme la plupart de ses amis peintres , fréquentait les cafés , et ses personnage s ont une réa lité troublante .

L ' homme et la femme sont assis côte à côte, mais aucun re gard , aucun geste ne les rapproch e l' un de l' autre ; chacun reste seul dans son hébétude.

Cependant Dega s se garde bien de faire verser cette image dans le pathos ou da ns le commen­ taire moral : son imag e est un const at, rien de plus .

L 'aspect social du tableau n 'est pas le plu s novateur.

L'aud a cieux zig-zag des ta ble s de m arbre organise l'espace en reléguant au second plan les deux figures décentrée s dont le miroir reflèt e les silhouettes.

En dépit du réalisme de la scène , cette composition insolite doit beaucoup à l 'art japonai s.

Elle témoign e aussi de l'intér êt de Dega s pour la photogr aphie dont elle évoque la vision « objectiv e » et insta ntan é e.

Les colori s XIxe siècle Impr essionn isme Huil e s ur toile 92 x 68 cm ra ppellent les tonalités sé pia des clichés de l ' é poque ; s eul e la coul e ur verte de l'absinthe apporte une touche plus vive.

Quant au cadrage inhabituellement décentré et à l' avant-plan har­ diment coupé, il rel ève clairement d'un regard photographique .

L'œuvre C Ce tabl eau a été liv ré par l' arti s te à Ch.

W D eschamp s, à Londr es en 1876 , avant d 'entrer la m êm e ann ée dan s la coll ection du c apitain e Henry Hill à Bright on.

Alexandr e Re id l'acquiert en 1892 e t l 'ann ée s uivant e le comt e Isaa c de Camondo l 'a ch ète c h ez Mo utier et Cam e ntron à Paris.

L 'Ab sinthe est e ntr ée dan s le s coll e ction s national es e n 1911 , a vec la re marquabl e collection d'œu vre s impr ess ionni st es léguée au Louvr e par le comte I s aac de Camondo .

Le café de la Nouvelle Athènes + La scène se passe dans un café bien connu des peintres impressionnistes , la Nouvelle Athè­ nes qui succéda en 1876 au café Guerbois en devenant le lieu de réunion des artistes.

Marcel­ lin Desboutin (1823-1902) , peintre et ami de Degas, fut le premier à fréquenter ce lieu proche de la place Pigalle et du cirque Fernando où se rendaient volontiers Degas et Renoir.

Connu pour le rat mort peint au plafond, ce café avait été le quartier général des opposants au régime de Napoléon III comme Duranty , Courbet, Cas­ tagnary, Gambetta , Daudet et Nadar.

Après la chute du régime, seul le critique d'art Duranty continua à fréquenter le café.

Avec Desboutin , on pouvait rencontrer au café de la Nouvelle Athènes Manet et Degas, ce dernier souvent flanqué de ses admirateurs Forain, Raffaelli et Zandomeneghi.

Les plus assidus étaient les poètes, écrivains et critiques Duranty, Armand Silvestre, Ary Renan, Jean Richepin, Villiers de l' Isle-Adam et Alexis.

Du même peintre : PICTO 757 à 771 Photo R.M .N .

© Nardini E dito re , 1992 .

VPC Larousse -Laffont pour l'édition française .

1992 .

14 -28. »

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