LABOURAGE NIVERNAIS de BONHEUR Rosa

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lABOURAGE NIVERNAIS 1849 Peintre français Biographie (2:) Née à Bordeaux le 22 mars 1822, Rosa Bonheur accomplit son premier apprentis­ sage artistique avec son frère Auguste et sa sœur Juliette auprès de leur père, Raymond Bonheur.

Elle entre ensuite à l'atelier du peintre Léon Cogniet, où elle se montre rebelle à l'enseignement académique.

Elle s'intéresse surtout à l'essor de la peinture réaliste et s'oriente vers la peinture de paysage, genre auquel elle consacrera l'en­ semble de sa production artistique.

Au cours des dernières années de sa vie, son œuvre témoigne de l'influence des peintres impres­ sionnistes.

Toujours en quête de nouveauté, Rosa fréquente les catégories sociales les plus diverses et s'intéresse aux personnes les plus modestes ; on la trouve aussi dans des lieux qu'à son époque seuls les hommes fréquentaient.

Cest au Salon de 1841 que Rosa Bonheur fait irruption dans les milieux artistiques officiels avec Moutons, chèvres et lapins qui bénéficie d'un succès d'estime.

Dès lors, elle y expose régulièrement peintures et sculp­ tures.

Dans le sillage de George Sand, Rosa est une femme indépendante et anti­ conformiste.

Lors d'un séjour en Angleterre, elle gagne la sympathie de la reine Victoria, ce qui lui vaut l'estime de l'aristocratie britannique et de nombreuses commandes.

Elle connaît bientôt tous les succès et se verra décerner le titre de chevalier de la Légion d'honneur en 1865, distinction qui était, à cette époque, presque exclusivement réservée aux hommes.

Elle s'éteint à Melun en 1899.

MUSÉE D'ORSAY PARIS me siècle Huile sur toile 134 x 260 cm Détail Analyse ~Dans une vision fort peu conventionnelle, cette composition présente un vaste paysage animé au premier plan par des paysans occupés à labourer un champ à l'aide de lourds attelages de bœufs.

La jeune Rosa Bonheur a choisi de repré­ senter un moment de la vie quotidienne haras­ sante des paysans, avec impartialité et loin de tout parti pris sentimental.

Elle a probablement été influencée dans ce choix par le développement des expériences réalistes en France, et plus parti­ culièrement par les artistes proches de l'école de Barbizon, dans les années 1840.

L'année suivant l'exécution de Labourage nivernais, Courbet fera d'ailleurs scandale au Salon de 1850 où il pré­ sente L'Enterrement à Ornans, une œuvre qui rompt de manière éclatante avec toutes les règles de la peinture académique.

L'œuvre C Labourage nivernais est une commande de l'État français.

Destiné au musée de Lyon, ce tableau vaut à Rosa Bonheur son premier succès officiel.

Le tableau est exposé au musée du Luxem­ bourg dès l'année suivante et il figurera à l'Exposi­ tion universelle de Londres en 1862 ainsi qu'à celle de Paris en 1889.

En 1920, il est transféré au musée du Louvre, puis au château de Fontainebleau en 1923.

Depuis l'ouverture du musée d'Orsay en 1986, cette œuvre se trouve enfin à sa place parmi les œuvres témoignant du développement du paysage réaliste en France au XIX' siècle.

Photo Giraudon.. »