LA VIERGE ENTRE SAINT ANTOINE ET SAINT ROCH - TITTIEN

« lA VIERGE ENTRE SAINT ANTOINE ET SAINT ROCH V ers 1510 Pe intre italien Anal yse ~ La Vierge entre saint Antoine et saint Roch fut probablement exécutée vers 1510, immédiate ­ ment avant la réa lisation des fresques de Padoue en 1511.

Titien est indubitab le m ent sous l'in­ fluence de Giorgione ; peut -êt re même s'est-il inspiré d'une idée du maître.

L'aspect « giorgio­ nesque » de cette œuvre tient essen tie llement à l'air absorbé de la Vierge et de saint An to ine.

Titien organise ses composi tions avec une séré­ nité apparente, posant une sorte d'écran entre les figures et le paysage.

Chaque figure est vue en fonction de nouveaux rapports de structure pic­ turale et les plans s'articu l ent d'une manière inconnue chez Giorgione.

Le rouge grenade des vête m ents de la Vierge constit ue la note la plus vibrante du tableau, note assourdie par les tourbi llons des ombres.

Les figures sont cernées d'une ligne sombre qui les d écoupe clairement sur le fond du paysage, où les zones bleues alternent avec un jaune éteint.

Dans certains détails, la sensibi lité pictura le du jeune Titien s'affine, particulièrement dans la diffé­ rence d'intensité lumineuse des marches et l'ex­ trême délicatesse du lis.

XVJ •siècle Éco le vénitienne Toile 92 x 133 cm Parmi les œuvres de Titien de la même p ériode, signalons Noli me tangere de la Na tional Gallery de Londres et la Circoncision de l'u niver­ sité de New Haven (Yale University Art Gallery) .

L' œu vre C Cette superbe Conversation sacrée fut offerte à Philippe IV d'Espagne pa r le duc de Medina de Las Torres, vice-roi de Sicile, et resta à l'Escorial jus­ qu 'en 1839 où elle fut exposée dans la sacristie de la basilique.

Elle est représentée dans la très célèbre toile du Coello , la Sagrada Forma.

On crut long­ temps qu'il s' agissait d'une œuvre de « Bordonon », c'est-à-dire de Giorgione di Pordenone.

Elle fut ensuite amenée au Prado où elle est toujours exposée , non loin d'une autre Conversation sacrée (La Vierge et l 'Enfant avec sainte Doro­ thée et saint Georges) de Titien , qui est plus tardive.

Titien et Charles Quint +L'anecdote sel on laque lle Charles Quint se d'Augsbourg .

Il y réalisera deux autres portraits ' serait baissé p our ramasser le pinceau de Titien de son protecteur dont un équéstre, ce.

qui est n'est sans doute qu'une fable, mais elle rend bien exceptionnel à cette époque .

compte des relations qu i uni re nt pendant vingt À l'beure de son abdication, en 1556, Charles ans le peintre au prin ce le plus puissant d'Eu - Quint se retire au monastère de San Jer6nimo de ro pe.

En 1530 les Méd icis l 'attiren t à Bologne où Yuste et emporte dans sa retraite trois œ uvres il fait son premie r portrait de Char les Qu int que religieuses de Titi en : Ecce l{omo (1547), La celui-ci paiera un éc u, somme bien enten du corn- Vzerge de douleurs (1550), Exaltation de la Sainte piétée p ar les Mé dicis! En 1532 l'empereur le Trinité (1551-1554).

Ces trois tableaux sont con- , fait com te palatin.

À ce titre il siège à la Diète servés au musée du Prado.

Ou même peintre : PICTO 213 à 227 Photo musée du Prado, Madrid © Nardini Editor e, 199 1.

VPC Lar ousse·Laffo nl pour l'éditio n française , 1 991.

R HJ6-10. »