La Tour, Georges de - vie et oeuvre du peintre.
Publié le 15/05/2013
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Erich Lessing/Art Resource, NY
Certains historiens considèrent la série du Christ et des Apôtres (conservée en partie au musée Toulouse-Lautrec d’Albi) comme la plus ancienne réalisation du peintre, datant des années 1620.
Ses œuvres les plus célèbres, les scènes de nuit ( Saint
Sébastien soigné par Irène et l’Adoration des bergers , musée du Louvre, Paris ; le Reniement de saint Pierre, musée de Nantes ; Job raillé par sa femme, Musée départemental des Vosges, Épinal, etc.), s’inscrivent dans la tradition hollandaise, déjà
appréciée et connue en Lorraine.
Cette école, habituellement désignée comme « caravagiste », fut active à Utrecht ; le protagoniste le plus fameux en reste Gerrit Van Honthorst, surnommé « Gérard de la nuit ».
On tend à rapprocher souvent ce
travail de celui du Caravage lui-même, dont certaines des œuvres circulaient à l’époque : son Annonciation, conservée aujourd’hui au musée des Beaux-Arts de la ville, arriva à Nancy peu après 1610.
La filiation avec Guido Reni eut également
longtemps ses ardents partisans.
Les peintures de La Tour ont pour sujet des thèmes religieux ou des scènes de genre.
La composition est simplifiée à l’essentiel et le décor de fond est absent, mais le niveau de réalisation technique est très élevé : l’absence de dessin sur la toile, les
touches qui à la fois colorent et définissent les contours.
L’élément le plus important réside dans l’opposition entre masses obscures et détails extrêmement lumineux qui créent des contrastes que l’œil ne rencontre jamais dans la nature.
L’iconographie, reléguée au second plan des intérêts artistiques, est alors dépassée par une volonté de révéler par la peinture un univers immédiat mais resté inexploré.
Le sujet le plus connu qu’il représenta est celui de la Madeleine pénitente. La
formule eut un remarquable succès et les commandes affluèrent, principalement de la part de la bourgeoisie lorraine.
Il réalisa également d’importants tableaux diurnes, comme le Saint Thomas et le Tricheur à l'as de carreau du musée du Louvre, le
Saint Jérôme du Nationalmuseum de Stockholm ou la Diseuse de bonne aventure du Metropolitan Museum of Art de New York.
Une rétrospective de son œuvre s’est tenue au Grand Palais, à Paris, d’octobre 1997 à janvier 1998.
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