LA TOILETTE DE VÉNUS de RUBENS

« LA TOILE'ITE DE VÉNUS 1613 Peintre flamand Analyse ~ Vénus, nue, est représentée assise, tournant les épaules au spectateur , ses longs cheveux blonds lui caressant le dos .

Le corps blanc de la déesse contraste avec le visage sombre de la suivante et le rouge vif des velours incrustés de pierres précieuses.

Vénus, consciente de sa beauté , se contemple dans un miroir de cristal.

La scène se déroule dans un intérieur où Rubens a réussi à créer une atmosphère de chaleureuse intimité .

La mythologie évoque pour le peintre le monde heureux des dieux .

Il reprend les thèmes classiques inspirés de l'Antiquité et les traite avec une grâce sensuelle et ambiguë ; on perçoit cette séduction subtile et indiscrète.

Dan s La Toil ette de Vénu s, on remarque l'admiration de Rubens pour l'ar t italien et en particulier pour l'é cole vénitienne ; l'influence de Titien apparaît ici avec évidence.

Ce thème fut d'ailleurs également traité par l'artiste vénitien .

Ces références à l'art italien permettent de dater le tableau entre 1613 et 1615 , après le séjour de Rubens en Italie.

XVIf siècle Huile sur toile 124 x 98 cm En bon administrateur de ses biens, et pour répondre aux multiples demandes de ses admira­ teurs , Rubens fit lui-même copier ses œuvres par les nombreux élèves et collaborateurs de son atelier.

L'œuvre de Rubens, par son originalité et sa puissance , s'est imposée comme référence pour la peinture flamande qui, grâce au talent de ce grand maître, apprit à se différencier de la peinture hollandaise.

L'œuvre [] La Toilette de Vénus se trouve actuellement exposée au musée du Liecht enste in (Staatliche Kunst­ sammlung) , à Vaduz .

Rubens reprit le même sujet, ultérieurement , dans un tableau qui porte le même titre ; celui-ci, exécuté en 1626 , fait partie de la collection Thysse n-Bornemisza conse1Vée maintenant à Madrid.

Dans cette œuvre plus tardive , Vénus est tournée vm le spectateur et c'est Cupidon, que l'on peut identifier à son arc et à ses flèches, qui tient le miroir.

Les deux grands amours de Rubens • Rubens se maria deux fois et ses deux unions furent également heureuses.

Sa première épouse était Isabelle Brant ; leur relation témqignait d'une entente profonde et harmo­ nieuse.

Leur compréhension mutuelle et leurs affinités spirituelles furent renforcées par la perte douloureuse de leur fille Clara qui mourut à l'âge de douze ans, en 1623.

Isabelle s'éteignit quelques années après, le 26 juin 1626 , à trente-cinq ans.

Rubens , bouleversé par ce double deuil, se remaria cependant , quatre ans plus tard, le 3 décembre 1630 , avec une jeune fille de la bourgeoisie , Hélène Fourment , âgée de seize ans à peine.

Elle était la fille de Daniel Fourment et de Clara Stoppaert , amis de longue date de la famille du peintre.

Malgré son jeune âge, Hélène était une femme déjà en pleine maturité physique et d'une grande vitalité.

Rubens fut ébloui par son charme opulent.

Il immortalisa dans ses tableaux la beauté de ses deux épouses et l'amour qu' il leur témoignait.

Du même peintre : PICTO 311 à 326 Photo Galer ie Liechtenstein , Vaduz © Nard ini Editore .

1992 .

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française .

1992.

A1-09-14. »