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LA TÊTE DE SAN LORENZO

Publié le 14/09/2014

Extrait du document

À la même époque, à peu près, que la culture olmèque, mais destinée à durer plus longtemps que celle-ci, une première civilisation s'épanouit dans les Andes : la civilisation que l'on dit, à tort, de «Chavin«.

Une civilisation mat nommée. Nul ne croit plus aujourd'hui que l'art de Chavin se soit épanoui d'abord sur le site sep­tentrional de Chavin de Huantar, qui lui a donné son nom. Mais il a connu en ce lieu son apogée. On ne sait exactement où il s'est manifesté tout d'abord. Avant l'éclosion de Chavin de Huantar entre 850 et 200 avant notre ère, il est attesté sur des sites de la montagne et de la côte du centre et du nord du Pérou et couvre une aire qui s'étend sur plusieurs centaines de kilomètres. Ces sites parta­gent alors la même culture sans être unis politiquement. La culture Chavin amorce son déclin au ii• siècle avant notre ère, puis disparaît.

 

Le culte de l'homme-félin. Omnipré­sent, le thème de l'homme-félin, généra‑

« lè v res, la base du nez, les yeu x et le décor du casque.

Ces axes sont contrebalancés par un faisceau de diagonales et par les côtés.

Les traits du visage, au modelé délicat , se déta­ chent avec force grâce à une répartition habile des parties en creux et en saillie.

Le menton, petit et court, est volontaire.

Il est surmonté d'u ne bouche légèrement ent rouverte, aux l èvres fort épaisses.

L e nez est large et épa té, les pom m ettes saillantes.

Les yeux, en forme d'aman de, enfoncés dans leurs o r bites, accuse nt un léger strabisme.

Un triangle, encadré de petites protubérances de chair, les sépare.

Seule l'oreille droi te est figurée.

Le front est couvert par le casque, décoré de quatre bandes horizon­ tales avec des incisio ns diagonales et de hui t bandes verticales .

Tout cont ribue à donner au vis a ge une e xpres s ion réfléchie, un peu inquié­ tante, refle t d' une inte nse v ie intér ie u re.

Portraits de chefs Il ne fait guère de doute que les têtes colos­ sales représentent les souverains olmèques.

Seu ls des personnages tr ès puissants ont pu ordonner le trans po rt d'énormes monolithes d e basalte et m obilise r les centa in es d' ouv r iers nécessai res à cette opération .

Toutes les têtes ont d es traits marq ués, nez épa té, lèvres é paisses e t saillantes , qui rappel ­ lent ceux de certains peuples du Sud-Est asia­ tique.

Ma is chaque souverain est figuré avec bea ucoup de réalisme et bien individualisé.

Les coiffures cons istent tout es en des casques dont le décor élabo ré n'est jamais le même, chaque casq u e po rtant d es em blèmes différents.

La tête colo ssale, dés ign é e s ous le nom de Monument 4 de S an Lorenzo , appartient au group e de s huit tê tes coloss al es retrouv ées sur le site de San Loren zo .

Elle a été taillée dans un bloc de ba s alte origi­ naire du volcan Cerro Cintepec dans les montagnes de Tuxtl a, situées à 80 km d e San Lorenzo.

Les énorme s blo cs de pierre ont été s ans doute transpo rté s par voie d'e au s ur des ra d eau x, puis hissés du poi nt de débarquement jusqu'à San Loren zo à l'aide de rouleaux et de cord es.

La tête mesur e 178 cm de ha u­ teur .

Lor s de sa d écouv erte , elle gisa it s ous une végétation tr ès dense .

C 'est l 'une de s tête s colo s­ sales les mieux conservée s.

Ces dernières ont géné ralement bien résis té à la fureur destru ctric e qui s'e st dé chaînée contre le s ite de San Lorenzo ver s 900 avant notre ère .

La tête a été tran sport ée au mu sée d' Anthropologie de Ja lapa.

À la même époque , au Pérou À la même époque , à pe u prè s, que la culture olm èque , mai s des tinée à durer plus longtemps que celle-ci, une pre m ière civi lis at ion s 'épanouit dan s les Andes : la civilisation que l'on dit, à tort , de «C hav in".

Une c ivilis ation mal nomm ée.

Nul ne croit plus aujourd ' hui que l'art de Chavin se s oit épanoui d'abord s ur le site sep­ t e ntrional de Chavin de Hu a ntar , qui lui a donn é son nom .

Mai s il a connu en ce lieu son apogée .

On ne s ait exactement où il s'es t man ifesté tout d 'abord .

A vant l'éc losion de Chavin de Huantar entre 850 et 200 avant notre ère, il e st attesté s ur de s s ites de la montagne et de la côt e du centre et du nord du Pérou et c ouvre une aire qui s'étend s ur plusieurs centaines de kilomètre s.

Ces s ites parta ­ gent alor s la même culture s ans être uni s pol itiquement.

La c ulture Cha v in amor ce son déclin au 111• siècle avant notre è re, puis disparaît.

L e c ult e de l'homm e-félin.

Omnipré ­ sent , le thème de l'homme - fé li n , g é né ra- Des sculpteurs de génie La sculpture est le grand moyen d'expression des Olmèques.

Les scu lpteurs de cette civilisa­ tion ont réalisé avec autant de talent statues et reliefs de grande taille et petites figu rines.

Leur travail est d'a u tant plus remarquable qu' il n'a é té effectué q u'avec des outi ls de p ierre.

Les œuvres colossales comprennent, à San L orenzo comme à La Venta, outre les têtes de souverains, de grands bl ocs rectang u laires avec une niche abritant un personnage scu lpté en fort relief et des stèles ma rquées aussi de figures humaines.

D'autres sculptures, de taille moyenne, figurent des hommes , de manière réaliste, ou d es divinités.

Les scu lpteurs olmèques, au moins à La Venta, travaillent aussi le jade et la serpentine.

Da n s ces pierres, ils taillent avec u ne vir tuosi té incomparab le des figurines et de petites haches destinées a u x offrandes funéraires.

Trouvé dans l'un des nombreux dépôts du site, un groupe de seize figurines e t de six haches , sculptées essen­ tiellement dans ces maté riaux, compte parmi les plus belles réa lisations olmèques.

La scu lpt u re olmèq ue, hormis les portraits de souve r ains, est surt out de na tur e relig ie u se.

Elle mêle d e m aniè re très complexe les repré­ sentations du mon de animal et celles du monde humain.

Les dieux ayant l' aspect d'un homme -jagua r y jouent un rôle prépondéran t.

D'autres divinités s'incarnent dans des ani­ maux redou tés : ai gle, caïman, serpent, requin.

Ce t a rt magni fiq ue a fait l'obje t de destru c- lement accompagné d'autres figures, tell es celles du jag uar , du serpent ou de l' aigle , caractéri se l'art de C hav in .

L 'image s ymbolique de cet anima l est d ire ctement liée au culte qui lui e st rendu.

De gra nds te mp le s orn és.

À Chav i n, à 3 000 m d'altitude , s' élèvent des temples à l' architecture c omplexe et aux nombreuses s culptures.

Le sanctuaire le plu s a nc ien abrite une idole , le Lanz6n (lance), blo c de pierre de 4,50 m de ha ut sur lequel e st sculptée l'imag e du dieu homme -jaguar .

La façade du templ e le plu s récent , pyramide à degrés appelée le «C astille », est ornée de grande s dalle s de pierre sculptée s.

Sur ce l les-ci le dieu du Lanz6n cède la place à une autre idol e, qui tient un bâton dans chaque main .

Sur la façade du même temple , de très belles têtes en ronde bo sse figurent des an imaux , ja guar s, fau con s, serpents , ave c parfoi s de s a sp ec ts humain s.

L'Homme-Félin, bas-relief provenant de Chavin de Huantar (Lim a, musée national d 'Archéolog ie).

tions vio lentes : à des dat es dive rses, les sites de San L orenzo et de La Venta ont été rava­ gés, peu t-être pour des raisons rit u elles.

Ce t acharnement n'a pas empêché la civilisation et l'art olmèques d'exercer une i nfl uence considérable su r l'ensemble des civilisations de l'Amé rique p r éco lo m bi enne.. »

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