LA RUE DU MONT-CENIS À Montmartre de Utrillo
Publié le 11/09/2012
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Utrillo aimait Paris : ses tableaux en sont la preuve. Le grand sujet d'inspiration du peintre reste en effet le paysage urbain : Utrillo puise son émotion dans la représentation des recoins les plus secrets de sa ville, les bistrots, les cabarets. Peinte en 1910, cette toile appartient à la période « blanche «, qui s'étend de 1908 à 1914...
«
LARUE DU
À MONTMARfRE
1910
Peintre français
Biographie
(2:} Maurice Utrillo Valadon est né le
29 décembre 1883 à Paris , de père inconnu .
Sa mère , le peintre Suzanne Valadon , ne lui
révéla jamais l'identité de son génite ur,
même lorsqu'il fut adopté p ar le journaliste
et critique d'art Miguel Utrillo .
Lucie Valore ,
la femme de Maurice Utrillo, soutient que
son mari était le fils naturel de Puvis de Cha
vanne, pour leque l Suzanne Valadon avait
posé.
Celle-ci servit par ailleurs de modèle à
de nombreux autres peintres , à commencer
par Renoir et Degas ; certains d'e ntre eux ,
comme Toulouse-Lautrec , devinrent aussi
ses amants.
Élevé les premières années par sa grand
mère , Maurice ne retrouva sa mère que bien
plus tard, alors qu'il avait déjà passé plusieurs
années au collège : Suzanne Valadon avait
épousé entre-temps un commerçant, Paul
Moussis .
Ses années d'a bandon et l' influence
du tempérament inqu iet de sa mère fragi lisè
rent l'ado l escent.
Utrillo devint très vite
alcoolique, séjournant plusieurs fois dans des
instituts spécia lisés.
C'est lors de ces cures
que les médecins conseillèren t à Suzanne
Valadon de diriger Maurice vers la peinture .
Le jeune homm e s'intéressait déjà de très
près à la vue urbaine, s'attachant à représen
t er
les lieux les plus enchanteurs de Paris.
Ses
tableaux remportèrent un succès considéra
ble aupr ès du public .
Devenu très célèbre , Utrillo exposa au
Salon des indépendants , au Salon d 'automne
et à la Galerie
Weil.
En 1935 , il épousa Lucie
Valore, une ancienne actrice, et s'installa
avec elle au Vésinet , dans la villa que pos sé
dait la jeune
femme.
L'artiste mourut dans
cette ma ison le 16 novembre 1955 .
© Nardini Editore, 1994.
Liriade pour l'édition française, 1994.
Huile sur toile 7'3 x 102 cm,
Analyse
• Utri llo aimait Paris : ses tableaux en sont la
preuve.
Le grand sujet d'inspiration du pei ntre
reste en effet le paysage urbain : Utrillo puise son
émot ion dans la représentation des recoins les
plus secrets de sa ville, les bistrots, les cabarets.
Peinte en 1910, cette toile appartient à la période
«blanche », qui s'é tend de 1908 à 1914.
Elle
figure l a rue du Mont-Cenis, animée par les pro
fils décharnés d' humbles maisons à la géométrie
régulière ; les passants y sont rares et pressés.
Il
règne une grande impression de mél ancolie ,
encore accentuée par les tons chromatiques,
bruns et froids : on cherche en vain ici l'écho des
nouvelles tendances picturales alors en vog ue à
Pari s.
Utrillo resta d'ailleurs toujours en marge
des événements : indifférent aux recherches
expressionnistes des Fauves et à la révolution for
melle des cubistes , il continua jusqu'à sa mort à
peindre
le Paris poétique qu'il aimait.
L'œuvre
C Signée en bas à droite : «Maurice Utrillo V » ,
la toile fut présentée en décembre 1919 lors de la
grande exposit ion consacrée par Lepa utr e aux pein
tres des années 1910-1915 .
Pass ée à l'Etat, l'œuvre
est actuellement conservée au Musée nation a l d'Art
moderne d e Pari s.
Photo M usée national d'Art moderne, Paris.
©M.
Utrillo by S.I.A.E.
30-34.
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