La Rhapsody in Blue de Gershwin donne au jazz ses lettres de noblesse

La Rhapsody in Blue de Gershwin donne au jazz ses lettres de noblesse

1924

Une scène de Porgy and Bess de George Gershwin, avec Cab Calloway, en 1935

Lorsque Gerschwin demande à Maurice Ravel de lui donner des cours de composition, celui-ci lui répond : << Pourquoi voulez-vous devenir un Ravel de seconde classe, lorsque vous pouvez être un Gershwin de premier ordre ? n

les principales œuvres de George Gershwin

George Gershwin, né en 1898 à Brooklyn, commence de courtes études musicales à l'âge de 12 ans. Ce fils d'ouvrier juif de Saint-Pétersbourg entre aux éditions musicales Remick à New York pour exécuter au piano les nouveaux morceaux et les nouvelles mélodies devant d'éventuels clients. Il est donc au courant du marché, ce qui lui servira plus tard.

Ses premières compositions ne tardent pas à voir le jour. Montrant très tôt un talent pour les distorsions de l'harmonie et du rythme, il compose des musiques de chansons sur des paroles de son frère Ira. Les chansons When you want 'em you can get 'em et Rialto Ripples font carrière. En 1919, Swanee qu'interprète Al Jolson lui apporte la célébrité.

Pourtant, Gershwin aspire à mieux. Il n'est pas seulement un mélodiste doué, mais aussi un compositeur d'envergure, susceptible de s'engager dans de nouvelles directions musicales. Gershwin rejette d'abord la demande de Paul Whiteman de lui écrire un « truc jazz » pour son orchestre. Du temps de Gershwin, le jazz est confronté à toutes sortes de préjugés : il répondrait à un schéma formel, rigide, et ne serait qu'une musique de danse.

En 1924, il compose la Rhapsody in Blue, accueillie dans l'euphorie; le Big Band de Paul Whiteman, ainsi que le compositeur, font mentir leurs détracteurs. Gershwin enregistre d'autres succès coup sur coup : en 1924, la comédie musicale Lady be Good, et en 1925, le Concerto en fa pour piano, de dimension symphonique. Son père, Morris, qui n'arrive pas à suivre la rapide émancipation du jazz symphonique, vante les mérites de la nouvelle œuvre musicale de son fils, Un Américain à Paris, en ces